Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 23 octobre 2025

Snuff killer - La Morte in Diretta de Bruno Mattei (2003) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Cinéaste culte très apprécié des amateurs de séries B, Z et surtout de nanars, le réalisateur, scénariste et monteur italien Bruno Mattei fut l'auteur de plus d'une cinquantaine de longs-métrages, qu'il signa sous son vrai nom mais aussi sous ceux de Jordan B. Matthews, Stefan Oblowsky, George Smith, Gilbert Roussel, Werner Knox, Bob Hunter, Michael Cardoso, Pierre Le Blanc, Frank Klox, Herik Montgomery, William Snyder, Martin Miller, David Hunt mais aussi et surtout sous celui de Vincent Dawn. Homonyme sous lequel il signa quelques œuvres depuis devenues mythiques pour qui sait raisonnablement faire la différence entre un classique du septième art et une œuvre fauchée mais cependant tournée avec toute la générosité et la sincérité du monde ! Parmi elles, Virus Cannibale en 1980 et Les rats de Manhattan en 1984 demeurent sans doute les plus connues et les plus réussies. Reprenant en fin de chemin son fameux pseudonyme, Bruno Mattei mettra un terme à sa carrière en mettant en scène deux films de zombies : L'isola dei Morti Viventi et Zombi: La creazione tous deux réalisés en 2007. Quant à Bruno Mattei lui-même, il nous quittera le 21 mai de cette année-là après nous avoir offert tant et tant de plaisirs coupables... Pourtant, parmi ses cinquante-sept projets qui constituèrent sa carrière de cinéaste, l'italien n'a pas toujours été au rendez-vous lorsqu'il s'agissait de proposer un projet certes bancal mais profondément touchant de part son ouverture d'esprit et son indifférence s'agissant du ''qu'en dira-t-on''... Parmi les quelques exemples qui pourraient être évoqués à ce sujet, Bruno Mattei signa en 2003 un Snuff killer - La Morte in Diretta beaucoup plus proche de la série Z que du nanar auquel les fans du cinéaste préfèrent généralement rapprocher sa carrière. Une œuvre qui mérite cependant d'être découverte en ce sens où elle évoque étrangement le Taken de Pierre Morel qui pourtant ne sortira que cinq ans plus tard. Au point que l'on peut se demander si Luc Besson et Robert Mark Kamen, alors à l'écriture de cet excellent thriller d'action ne se seraient pas inspirés du long-métrage de Bruno Mattei lors de la conception de leur script. Une boutade, bien entendu puisque en réalité, dans le domaine de l'hypothétique plagiat, c'est bien Snuff killer - La Morte in Diretta que l'on pourrait accuser d'avoir osé pompé le scénario d'une œuvre beaucoup plus ancienne réalisée et écrite en 1978 par l'américain Paul Schrader sous le titre Hardcore...


Dans celui-ci, l'acteur George C. Scott incarnait le rôle du calviniste Jake CanDorn. Un individu qui découvrait avec effroi que sa fille tournait dans des films pornographiques avant de se lancer à sa recherche. S'agissant de Snuff killer - La Morte in Diretta, Bruno Mattei met en scène l'actrice Carla Solaro (Paprika de Tinto Brass) dans le rôle de Michelle, épouse d'un politicien et mère d'une jeune femme kidnappée par un réseau de pornographie extrême dans lequel les victimes sont violées, torturées puis assassinées. Alors qu'à l'époque le concept de Snuff Movie n'est encore qu'une légende, Bruno Mattei met donc en scène une mère désespérée qui entre Paris et Hambourg se lance à la recherche de sa fille disparue. Mariée à un homme qui n'est que le beau-père de celle-ci et qui ne veut surtout pas sacrifier sa carrière et refuse donc que les autorités soient mises au courant de sa disparition, Michelle va devoir enquêter seule jusqu'à trouver l'organisation criminelle qui détient sa fille. Une organisation à la tête de laquelle se trouve le Docteur Hadès qu'incarne à l'écran l'actrice Anita Auer dont la carrière se résumera à ce seul long-métrage ainsi qu'à douze épisode de la série Capri créée en 2003 par l'italien Carlo Rossella et produite par la Rai Fiction. En comparaison des deux longs-métrages cités plus haut, comme on s'en doute, Snuff killer - La Morte in Diretta jette ses personnages et ses interprètes dans une œuvre plus bas que terre. D'une indigence artistique qui renvoie l'ensemble dans ce qui aurait pu être le pire de la production pornographique si seulement Bruno Mattei avait choisit de tourner un film X plutôt que ce drame dans lequel l'interprète principale se déplace à la vitesse d'un paresseux. Montage approximatif (un plan montre Michelle se précipiter du haut d'un escalier tandis que le suivant la voit descendre les marches à l'allure d'un escargot), photographie désastreuse, interprétation calamiteuse, Snuff killer - La Morte in Diretta n'a vraiment rien pour attirer le chaland en dehors de quelques maladives séquences de tortures peu crédibles empruntant le concept du Torture-Porn. Bref, l'on tient là sans doute l'un des pires films de Bruno Mattei. Celui que l'on gardera au mieux sous le coude en cas d'état de manque.... Un film que l'on réservera donc aux plus courageux ou aux fans purs et durs du cinéaste italien...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...