Julie vient de se faire
plaquer. Pire, son ancien compagnon l'a quittée en faisant lâchement
intervenir un coursier. Pour la trentenaire, c'est la tuile et
bientôt le célibat. Mais heureusement pour elle, Julie peut compter
sur sa mère, et surtout sur ses deux meilleures amies Louise et
Rose. Mais c'est en réalité grâce à l'ouvrage Le Bonheur, ça
s'apprend du très populaire
écrivain Viktor Bells que la jeune femme va s'épanouir dans un
registre différent de celui qu'elle a connu jusqu'à maintenant.
Grâce à ce livre qui se vend comme des petits pains, elle va
s'attacher à suivre les préceptes qui y sont érigés au grand dam
de Louise et Rose qui pensent un instant que leur amie a perdu la
tête. Julie fera notamment la connaissance Charles, d'Ange et même
de Marc, propriétaire d'une librairie dont elle dévore le rayon
consacré à l'épanouissement personnel. Tandis que ses deux amies
tentent de faire bonne figure face au nouveau mode de vie de Julie,
celle-ci les convie à un séjour très particulier lors duquel elles
devront elle-même se révéler...
Jamais le Premier
Soir
est le premier long-métrage de la réalisatrice française Melissa
Drigeard. Un film réalisé par une femme, avec en vedette, des
femmes, et privilégiant sans aucun doute avant tout un public
féminin. C'est à peu près ce que doit ressentir le public masculin
qui dès les premières secondes assiste à la scrupuleuse démolition
de l'appartement du conjoint de l'une des trois héroïnes
interprétées par Alexandra Lamy, Mélanie Doutey et Julie Ferrier.
Trois amies pour trois visions différentes des rapports entre hommes
et femmes. Alexandra Lamy incarne celle qui tente à avoir une
relation amoureuse des plus stable et des plus conventionnelle même
si pour cela, elle doit passer par des aventures sans lendemains.
Mélanie Doutey incarne une Louise qui couche avec son boss
(excellent Pascal Demolon) et n'a pas froid aux yeux lorsqu'il s'agit
de faire de nouvelles rencontres. La relation la plus délicate est
celle que porte sur les épaules Rose qu'interprète Julie Ferrier.
Avec son compagnon, il y a bien longtemps qu'ils n'ont plus eu de
rapports sexuels. Ce qui la pousse à se demander si elle l'aime
encore...
Face
aux trois interprètes féminines, la réalisatrice leur oppose tout
un panel de spécimens du sexe opposé eux aussi, ayant des
comportements qui divergent les uns des autres. Avec son look de
baroudeur, sa barbe de trois jours et sa philosophie qui colle
parfaitement avec celle de Julie, Grégory Fitoussi incarne un Ange
séduisant mais cachant bien son jeu. Julien Boisselier interprète
le rôle de Charles, l'un des hommes que rencontrera Julie à
plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il dévoile son véritable visage.
C'est peut-être en fin de compte Jean-Paul Rouve/Marc qui saura
trouver le ton juste pour séduire une Julie dont il n'est cependant
pas forcément le genre d'homme. Sans être irrésistiblement drôle,
Jamais le Premier Soir
se laisse regarder comme une comédie tendre et fraîche sur les
relations entre les hommes et les femmes. Pour autant, le film de
Melissa Drigeard n'atteint pas vraiment, voire pas du tout ses
objectifs. À moins qu'il ne s'agisse de ceux des producteurs ou du
distributeur qui promettaient à travers l'accroche ''Attention,
ce film rend heureux''
une séance qui aurait dû donner la pêche au spectateur. Pourtant,
c'est sans être totalement conquis par le résultat qu'on la quitte,
persuadé d'avoir passé un moment agréable en compagnie de
personnages et d'interprètes attachants sans que l'expérience fut
pour autant inoubliable. Une comédie légère mais dispensable
donc...
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