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dimanche 31 mai 2020

Blood Beach de Jeffrey Bloom (1980) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Sorti en 1980, Blood Beach est le troisième long-métrage du réalisateur américain Jeffrey Bloom qui avant cela avait tourné les deux comédies Dogpound Shuffle en 1975 et The Stick Up deux ans plus tard. Avec son troisième long-métrage, il se décide finalement à changer de registre et signe une petite série B horrifique qui malheureusement ne fait pas de vagues. Un comble pour un film se déroulant principalement sur une plage sous le sable de laquelle une créature s'en prend aux touristes. Aspirés sous le sable, ils disparaissent les uns après les autres sans que les autorités ne soient en mesure de l'attraper. On ne peut pas dire que le Sergent Royko se sente véritablement investi d'une mission de la plus haute importante. Quant au Lieutenant Piantadosi, il a beau se montrer inquiet de la tournure que prennent les événements, on ne le verra jamais vraiment s'affoler. S'il ne fallait qu'une preuve du peu d'implication des deux flics dans cette affaire, il suffit d'assister à l'hallucinante scène durant laquelle un certain Alan Hench, porté disparu, remonte des égouts dans un état déplorable. Alertés par les hurlements stridents d'une femme, Royko et Piantadosi s'en approchent... tranquillement... sans avoir vraiment conscience de la situation. Et dire qu'ils sont chargés de protéger leurs concitoyens... on se demande dans quelles proportions ces deux là ont été projetés par hasard dans les services de police...

Vu dans sa version ''Uncut'', je pensais que cela voulait signifier que Blood Beach (traduit chez nous sous le titre La Plage Sanglante) était plus sanglant. En fait, dans le cas présent, cela veut surtout évoquer le fait que l'on s'y emmerde davantage que dans la version charcutée. Des séquences coupées à l'époque pour que le film puisse sortir en salle accompagné du symbole de classification ''Rated R'' signifiant qu'une personne âgée de dix-sept ans ou moins était autorisée à aller voir le film accompagnée d'un adulte. Entre les deux versions, une poignée de secondes de différence seulement dont la plus notable demeure sans doute la présence d'une main griffue s'en prenant à la jambe de l'une des victimes de la créature. Le reste n'a aucune sorte d'intérêt, les ajouts ne constituant qu'un total d'un peu plus de trois secondes. La chose ne serait pas tant à déplorer si Blood Beach n'était pas si navrant. Est-ce parce que le titre à lui seul est générateur de fantasmes chez l'amateur d'horreur, mais de sang, le spectateur avide d'hémoglobine va devoir faire sans et ranger pour un temps son enthousiasme. À part quelques furtives effusions de sang, le film de Jeffrey Bloom ne tient pas du tout ses promesses. Du moins le titre qui sans doute dans l'esprit des spectateurs promettait une succession de scènes gore mais qui au final offre le minimum syndical...

C'est donc tout naturellement vers le récit et les interprètes que le spectateur sera contraint de se retourner à défaut de jouir de scènes d'horreur dignes de ce nom. Mais là encore, c'est le vide sidéral. L'histoire, d'abord intrigante, s'avère au final terriblement plate. Le scénario est d'un vide abyssal et l'interprétation à égal intérêt. Connaissant certains des interprètes, leur piètre jeu ne peut être mis qu'au crédit d'un réalisateur aux abonnés absents. Car comment reconnaître sinon que Burt Young (nominé pour son rôle dans Rocky de John G. Avildsen en 1976 et interprète chez Roman Polanski, Sam Peckinpah, Damiano Damiani ou Stuart Rosenberg) ou John Saxon (La Fille qui en Savait Trop de Mario Bava en 1963, Black Christmas de Bob Clark en 1974, Ténèbres de Dario Argento en 1982, Les griffes de la Nuit de Wes Craven en 1984) soient si peu convaincants à l'écran ? Otis Young (Les Bannis, Columbo : Jeu d'identité), Marianna Hill ( El Condor de John Guillermin en 1970, Le Parrain 2 de Francis Ford Coppola en 1974) et David Huffman (Firefox, l'Arme Absolue en 1982) font le taf mais c'est peut-être finalement l'actrice Eleanor Zee dont la carrière est essentiellement télévisuelle qui demeure la plus convaincante dans le rôle de la clocharde muette Mrs. Selden. Là encore, un comble ! Blood Beach ne tient absolument pas ses promesses en matière d'horreur. Si le titre est trompeur, la réalisation est relativement médiocre et déteint sur l'interprétation d'un casting pourtant intéressant. Si passer une heure et vingt-cinq minutes devant un film où il ne se passe pas grand-chose ne vous dérange pas, alors Blood Beach est fait pour vous. Pour les autres, veuillez passer votre chemin...

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