En 2014, le public
français épris de comédies avait notamment le choix entre aller
voir sur grand écran l'original Jacky au Royaume des Filles de
Riad Sattouf, le primé La Famille Bélier
d'Eric Lartigau, le dernier forfait de Dany Boon Supercondriaque
ou bien la révélation Babysitting
de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou. On pouvait tout aussi bien
se présenter devant la salle diffusant Fiston,
second long-métrage de Pascal Bourdiaux, auteur du poussif Le
Mac
quantre ans auparavant, uniquement sauvé des eaux par José Garcia,
ou plus tard, de l'indigent Boule et Bill 2.
C'est à ce titre seulement que Fiston apparaîtra
comme le meilleur long-métrage du réalisateur français qui en
l'espace de quatre films n'aura certes pas soulevé des hordes
d'admirateurs mais aura au moins le temps d'un film, réuni deux
interprètes qui jusque là n'avaient pas encore partagé la vedette
d'un long-métrage. Cependant, rien de nouveau ou presque à se
mettre sous la dent. Un scénario convenu et apparemment dédié
durant une grande partie du déroulement de l'histoire, aux
adolescents boutonneux. Il faut avoir l'esprit très ouvert pour
accepter une fois encore un Franck Dubosc en mode beauf (le personnage
d'Antoine Chamoine et son goût pour la musique country) et un Kev
Adams toujours aussi prompt à véhiculer l'image de l'adolescent
bête mais pas méchant.
''Ou
là ! Ça doit être le bruit mais j'ai cru entendre collier et
dents de requin dans la même phrase''
L'histoire ? Alex
(Kev Adams) est amoureux de la jolie Sandra Valenti (Nora Arnezeder)
depuis l'âge de cinq ans. Mais timide au point de vomir lorsqu'il se
retrouve face à elle, il n'ose aborder sa camarade de classe.
Apprenant que vingt ans en arrière Antoine Chamoine parvint à
séduire la mère de l'adolescente, Alex décide d'entrer en contact
avec lui. Mais les choses ne sont pas simples : en effet,
célibataire, Antoine est un homme bourru et quelque peu sauvage qui
refuse tout d'abord de prodiguer des conseils à Alex. Mais avec le
temps, ces deux là vont finir par s'apprécier avec, chacun, un
objectif bien précis en tête : l'adolescent va suivre les
conseils d'Antoine afin de trouver le courage d'aborder Sandra tandis
que ce dernier va essayer de renouer avec la mère de la jeune fille.
Mais pour commencer, Alex va devoir laver et réparer la très
vieille voiture d'Antoine qui végète depuis des années dans son
garage. Le début d'un apprentissage qui sous ses airs de n'avoir
aucun rapport avec le service qu'à demandé le jeune garçon, aura
des conséquences sur la suite des événements...
Et c'est là qu'entre
dans l'Histoire Fiston,
dans un contexte de plagiat ou du moins, d'hommage assumé (?) à la
comédie dramatique américaine réalisée en 1983 par le réalisateur
John G. Avildsen, Karate Kid.
Comment en effet ne pas évoquer ce classique lorsque Franck Dubosc
exige de Kev Adams qu'il entretienne sa voiture ? Une action qui
fait appel au souvenir du cinéphile qui à partir du 26 septembre
1984, pu voir sur grand écran le personnage de Daniel Larusso
(incarné par Ralph Macchio) frotter et lustrer un superbe exemplaire
de ''1948 Ford Super Deluxe'' appartenant à M. Kesuke Miyagi
(l'acteur Noriyuki ''Pat'' Morita). A part ce détail relativement
amusant, Fiston
est
une comédie très classique, anodine, et sans sursaut de génie,
mais qui parfois fait rire grâce à quelques bons mots parmi
lesquels certains sortent de la bouche de quelques personnages
secondaires au titre desquels on retrouve notamment l'excellente
Valérie Benguigui dans le rôle de Sophie, la mère fumeuse de H du
jeune héros. Helena Noguerra interprète quant à elle le rôle de
Monica Valenti, la mère de l'adolescente dont est amoureux Alex.
Bien que Fiston
ne brille jamais par son scénario, le duo que forment Kev Adams et
Franck Dubosc n'est pas inintéressant. Une petite comédie française
comme il en existe tant d'autres...
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