En 2016, le réalisateur
américain William Brent Bell créait la surprise avec son cinquième
long-métrage The Boy.
Après avoir débuté dans la comédie avec Sparkle
and Charm
en 1997, il s'est fait une spécialité dans le cinéma d'horreur dès
2006 avec Stay Alive.
Ont alors suivi Devil Inside
en 2012 puis Wer
l'année suivante. Alors qu''avec The Boy,
la majeure partie du public s'attendait sans doute à une énième
variation sur le thème de la poupée diabolique, William Brent Bell
bouleversait le concept en transformant le sujet pour en faire un
thriller psychologique dans lequel la poupée prénommée Brahms
détournait l'attention du spectateur pour ne lui révéler la
véritable et cruelle vérité qu'à la fin. Quatre ans plus tard,
William Brent Bell renoue avec le manoir des Hellshire même si la
majorité des séquences seront en réalité tournées dans une
demeure beaucoup plus modeste dans laquelle viendra s'installer un
couple formé par Liza et Sean, les parents du jeune Jude traumatisé
et mutique depuis qu'il a vu sa mère se faire agresser dans leur
ancienne maison par des inconnus.
Lors
d'une balade dans les bois entourant le manoir des Hellshire, Jude
tombe sur la poupée Brahms à moitié enfouie dans le sol. La
récupérant, le jeune garçon s'y attache très rapidement et
communique avec elle, Liza et Sean étant ravis d'entendre leur fils
reparler de nouveau, ils acceptent pourtant la présence un peu trop
encombrante de Brahms. Cependant, quelque chose cloche avec celle-ci.
En effet, la poupée semble avoir totalement envoûté Jude, lequel
veut imposer à ses parents une liste de règles dictées par Brahms.
Alors que Sean est souvent absent, Liza est troublée par la poupée
qu'elle commence à croire dotée d'une vie propre. Des événements
de plus en plus inquiétants se manifestent bientôt parmi lesquels
le carnet qu'utilise Jude pour communiquer avec ses parents et dans
lequel ceux-ci découvrent des dessins particulièrement
préoccupants.
Alors
que l'aspect fantastique de The Boy
n'était au final qu'une illusion, pour cette suite intitulée
The Boy : La Malédiction de Brahms
William Brent Bell inverse la donne et fait désormais de sa poupée
l'objet d'une incarnation diabolique. Le réalisateur ajoute à cela,
l'emprise de Brahms sur le jeune Jude (Christopher Convery), la mère
du jeune garçon (Katie Holmes) devant donc faire face à un double
problème : la présence d'une poupée diabolique et l'emprise
de cette dernière sur son propre fils. L'absence du père (Owain
Yeoman) se fait cependant moins ressentir que dans d'autres
circonstance bien qu'une partie des scènes se déroulent sans sa
présence. Alors que l'on n'attendait rien de la suite d'une œuvre
qui semblait avoir déjà tout révélé, The Boy
: La Malédiction de Brahms relance
la machinerie avec un thème rebattu de nombreuses fois. Cependant,
le film de William Brent Bell est moins décevant qu'il aurait pu
l'être grâce à une ambiance chargée accentuée par la partition
musicale du compositeur Brett Detar, un fidèle du cinéaste,
remplaçant ainsi Bear McCreary aux commandes du score. William Brent
Bell ajoute quelques éléments plutôt efficaces qui étaient
forcément absents du premier long-métrage. Désormais, Brahms étant
doté d'une existence propre, on le voit discrètement tourner le
visage ou ses yeux scruter la mère du jeune garçon. En second rôle,
l'acteur britannique Ralph Ineson apparaît dans celui de Joseph, un
personnage qu'on aurait presque l'impression d'avoir déjà vu dans
le premier The Boy
et
dont la présence ici s'avère être une tentative quelque peu ratée
ou du moins trop vite expédiée d'en rajouter dans le domaine de la
terreur. Bien moins convainquant que The Boy,
cette séquelle n'en est pas moins divertissante même si les
sursauts s'y font rares pour ne pas dire inexistants. En espérant
que son auteur n'aura tout de même pas la mauvaise idée de nous
pondre un troisième épisode...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire