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samedi 21 mars 2020

The Boy : La Malédiction de Brahms de William Brent Bell (2020) - ★★★★★★☆☆☆☆



En 2016, le réalisateur américain William Brent Bell créait la surprise avec son cinquième long-métrage The Boy. Après avoir débuté dans la comédie avec Sparkle and Charm en 1997, il s'est fait une spécialité dans le cinéma d'horreur dès 2006 avec Stay Alive. Ont alors suivi Devil Inside en 2012 puis Wer l'année suivante. Alors qu''avec The Boy, la majeure partie du public s'attendait sans doute à une énième variation sur le thème de la poupée diabolique, William Brent Bell bouleversait le concept en transformant le sujet pour en faire un thriller psychologique dans lequel la poupée prénommée Brahms détournait l'attention du spectateur pour ne lui révéler la véritable et cruelle vérité qu'à la fin. Quatre ans plus tard, William Brent Bell renoue avec le manoir des Hellshire même si la majorité des séquences seront en réalité tournées dans une demeure beaucoup plus modeste dans laquelle viendra s'installer un couple formé par Liza et Sean, les parents du jeune Jude traumatisé et mutique depuis qu'il a vu sa mère se faire agresser dans leur ancienne maison par des inconnus.

Lors d'une balade dans les bois entourant le manoir des Hellshire, Jude tombe sur la poupée Brahms à moitié enfouie dans le sol. La récupérant, le jeune garçon s'y attache très rapidement et communique avec elle, Liza et Sean étant ravis d'entendre leur fils reparler de nouveau, ils acceptent pourtant la présence un peu trop encombrante de Brahms. Cependant, quelque chose cloche avec celle-ci. En effet, la poupée semble avoir totalement envoûté Jude, lequel veut imposer à ses parents une liste de règles dictées par Brahms. Alors que Sean est souvent absent, Liza est troublée par la poupée qu'elle commence à croire dotée d'une vie propre. Des événements de plus en plus inquiétants se manifestent bientôt parmi lesquels le carnet qu'utilise Jude pour communiquer avec ses parents et dans lequel ceux-ci découvrent des dessins particulièrement préoccupants.

Alors que l'aspect fantastique de The Boy n'était au final qu'une illusion, pour cette suite intitulée The Boy : La Malédiction de Brahms William Brent Bell inverse la donne et fait désormais de sa poupée l'objet d'une incarnation diabolique. Le réalisateur ajoute à cela, l'emprise de Brahms sur le jeune Jude (Christopher Convery), la mère du jeune garçon (Katie Holmes) devant donc faire face à un double problème : la présence d'une poupée diabolique et l'emprise de cette dernière sur son propre fils. L'absence du père (Owain Yeoman) se fait cependant moins ressentir que dans d'autres circonstance bien qu'une partie des scènes se déroulent sans sa présence. Alors que l'on n'attendait rien de la suite d'une œuvre qui semblait avoir déjà tout révélé, The Boy : La Malédiction de Brahms relance la machinerie avec un thème rebattu de nombreuses fois. Cependant, le film de William Brent Bell est moins décevant qu'il aurait pu l'être grâce à une ambiance chargée accentuée par la partition musicale du compositeur Brett Detar, un fidèle du cinéaste, remplaçant ainsi Bear McCreary aux commandes du score. William Brent Bell ajoute quelques éléments plutôt efficaces qui étaient forcément absents du premier long-métrage. Désormais, Brahms étant doté d'une existence propre, on le voit discrètement tourner le visage ou ses yeux scruter la mère du jeune garçon. En second rôle, l'acteur britannique Ralph Ineson apparaît dans celui de Joseph, un personnage qu'on aurait presque l'impression d'avoir déjà vu dans le premier The Boy et dont la présence ici s'avère être une tentative quelque peu ratée ou du moins trop vite expédiée d'en rajouter dans le domaine de la terreur. Bien moins convainquant que The Boy, cette séquelle n'en est pas moins divertissante même si les sursauts s'y font rares pour ne pas dire inexistants. En espérant que son auteur n'aura tout de même pas la mauvaise idée de nous pondre un troisième épisode...

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