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samedi 28 mars 2020

Christ(off) de Pierre Dudan (2017) - ★★★★☆☆☆☆☆☆


 
Dix mois après Coexister de Fabrice Eboué sortait sur les écrans de cinéma Christ(off) de Pierre Dudan. De là à dire que le réalisateur et scénariste a pompé l'excellente comédie de l'humoriste français auteur de trois one man show dont un premier Faites entrer Fabrice Éboué agréablement irrévérencieux, il n'y a qu'un pas. Il ne suffit pas toujours de changer quelques notes à une composition pour tromper le mélomane comme il ne suffit pas davantage de modifier quelques lignes de dialogue ou une partie d'un scénario pour éviter d'être taxé de plagiaire. Le long-métrage de Fabrice Éboué nous contait l'histoire d'un producteur de musique créant un groupe constitué d'un prêtre, d'un rabbin et d'un faux imam. Celui de Pierre Dudan tourne autour du père Marc, lequel forme un groupe de musique chrétienne composé du Père Bernard, du Père Luc, du Frère Julien et du Frère Christophe, ce dernier n'appartenant en réalité, pas du tout au clergé. L'objectif des héros de Coexister était de monter à Paris pour donner un concert à l'Olympia. Celui de Christ(off) est quant à lui pour ses personnages de remporter un concours afin de récolter des fonds suffisants afin de faire construire un hôpital pour enfants à Haïti...

Au générique, Michael Youn (Le Morning Live, Fatal, Carbone), Lucien Jean-Baptiste (Caméra Café, Turf, Fonzy, La Deuxième Étoile), l'humoriste Jarry (Entre fous émois), le demi-frère d'Alexandre Astier, Simon (Kaamelott, Denis, L'Embarras du choix) et Bernard Le Coq qui demeurera muet une grande partie du film. Autour de ce quintet, l'actrice Victoria Bedos, fille du célèbre humoriste Guy Bedos, incarne Jeanne, la régisseuse du groupe. Le réalisateur offre en outre un petit rôle à l'acteur/rappeur Joey Starr. Entre répétitions, concerts dans les chapelles de petits villages, et conflits entre membres, Christ(off) propose un schéma relativement classique qui fait très peu de vagues en comparaison des nombreuses tentatives du réalisateur et de ses interprètes de nous arracher des rires. Et pourtant, force est de reconnaître qu'entre Christ(off) et Coexister, la comparaison s'arrête à la frontière des faits évoqués au dessus puisque le premier ne parvient jamais à reproduire ce qui faisait le charme du second.

Pierre Dudan a beau tenter d'inclure quelques références sexuelles et autant d'obscénités, le résultat est d'une telle vacuité qu'il ne parvient même pas à entacher la robe de bure de ses interprètes (aurait-il osé s'attaquer à l'Islam comme il s'amuse des stéréotypes entourant l’Église? Pas certain...). Et lorsqu'il tente un clin d’œil facile vers l'Intouchables d'Éric Toledano et Olivier Nakache, l'effet passe sur le spectateur comme un voile d'indifférence. De quoi demeurer circonspect devant l'inefficience crasse de gags éculés que le vulgaire ne parvient jamais à rehausser. C'est donc sans effets probants que le réalisateur et scénariste réalise une comédie qui se laisse contempler sans pour autant dérider le spectateur. Les gags à deux balles déroulent leur séquence sans avoir jamais aucune conséquence sur son humeur (la Cène, le chemin de croix). Tout juste pourra-t-on accorder à défaut d'autre chose, le soin apporté aux quelques chansons écrites et interprétées par le groupe Les Apôtre, plutôt entraînantes. Pour le reste, Christ(off) ressemble à ce qu'aurait pu être Coexister s'il sa réalisation avait été mise entre les mains d'un réalisateur peu inspiré...

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