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mercredi 18 mars 2020

Cabin Fever 2 : Spring Fever de Ti West (2009) - ★★★★★★☆☆☆☆



Bien qu'étant sorti sept ans après le premier opus, Cabin Fever 2 : Spring Fever débute directement après la fin du long-métrage réalisé en 2002 par Eli Roth. Cette fois-ci, c'est le réalisateur Ti West qui s'y colle. Consacrant quasiment toute sa carrière au cinéma d'horreur, ce dernier reprend donc le flambeau en 2009. Mais plutôt que de se contenter d'un simple copier/coller de l’œuvre d'Eli Roth, l'auteur de The House of the Devil, The Innkeepers et The Sacrament fait évoluer l'intrigue en la déplaçant vers la ville de Springfield où doit avoir lieu le soir-même le bal de fin d'année de l'université. À nouveau long-métrage, nouveau réalisateur, nouveaux personnages. Désormais il faudra compter sur John, Cassie et Alex, respectivement interprétés par Noah Segan, Alexi Wasser et Rusty Kelley. Une fois encore, des étudiants fêtant la fin des cours mais dans un contexte différent puisque de la cabane on passe le plus clair du temps dans un lycée.

Ti West semble moins intéressé par l'horreur que par la comédie trash et signe une séquelle plutôt réussie si l'on accepte le principe des dialogues graveleux et du scénario bas du front. Ultra basique et reprenant l'idée du premier Cabin Fever cette fois-ci à grande échelle, l’œuvre de Ti West est ponctuée de répliques et de séquences relativement amusantes. Encore faut-il être en mesure d'abandonner ses neurones aux portes du lycée. Pas franchement original, le scénario tourne autour du héros John, un adolescent amoureux de la jolie Cassie, elle-même petite amie de Marc, ceinture noire de karaté particulièrement brutal qui sait que John a des vues sur sur la jeune femme. Alex, lui, est le meilleur ami de John. Obnubilé par le sexe, il espère retrouver l'étudiante qui plus tôt dans la journée, lui a fait l'amour dans les toilettes de l'établissement pour se venger de son compagnon qui vient tout juste de la quitter. Alors que Cassie vient de se séparer de Marc, John profite de l'occasion qui lui est donnée pour l'inviter au bal. Malheureusement pour lui, Cassie refuse son invitation. Loin des préoccupations de nos adolescents, l'adjoint au shérif Winston (l'acteur Giuseppe Andrews, qui incarnait déjà le rôle dans le premier volet) découvre effaré que l'eau du lac vendue en bouteilles aux habitants de Springfield est contaminée. Alors qu'il cherche d'abord à avertir les habitant de la ville, débarquent des hommes vêtus de combinaisons de protection bactériologique. Leurs intentions sont très claires : il ne s'agit pas de sauver les habitants de Springfield mais d'éviter que le mal se propage au delà des frontières de la ville...

''Cassie au bal du Diable''. Voici à quoi aurait pu ressembler le sous-titre de Cabin Fever 2 : Spring Fever. Surtout lors de la séquence du bal de fin d'année, hommage évident mais carrément raté au classique de Brian de Palma, Carrie au Bal du Diable. Ti West va jusqu'à agrémenter la scène d'éclairages écarlates saturés afin de bien marquer la ressemblance entre les deux films. En développant une intrigue située désormais dans une petite ville et non pas dans le cadre exigu d'une cabane dans les bois, on aurait pu espérer un énorme bain de sang, surtout lors de la séquence du bal. Malheureusement, cette dernière est une déception en terme d'horreur. Ti West et les concepteurs en effets-spéciaux ne se sont pas trop fatigués et ne proposent tout juste que des gerbes de sang. Fort heureusement, avant et après ce méfait graphiquement incompatible avec ce que les amateurs de boucherie étaient en droit d'attendre, le réalisateur mâtine son œuvre de quelques plans vraiment dégueux ! Au titre desquels sont exposés un type explosant littéralement lors d'un choc avec un bus rempli d'écoliers, deux adolescents mourant dans d'atroces circonstances dans la piscine du lycée, ou encore une étudiante découverte en train de se vider de son sang dans les toilettes après avoir accouché (détail sordide : l'enfant finit dans une poubelle). Rayon humour, le scénario de Joshua Malkin, Randy Pearlstein et du réalisateur lui-même ne fait pas du tout dans la dentelle. Alex baisant dans les toilettes du lycée avec une adolescente pourvue d'un herpès, un employé au ménage pissant dans le bol de sangria qui sera servi aux étudiants quelques instants plus tard, ou le directeur de l'établissement homosexuel ultra-caricaturé. C'est gras, oui, mais ça passe... parfois... si Cabin Fever 2 : Spring Fever jouit d'une assez mauvaise réputation, le film de Ti West se laisse cependant regarder sans réel déplaisir...

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