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lundi 17 février 2020

Nightmare Island de Jeff Wadlow (2020) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Chapeau Melon et Bottes de Cuir, L'Agence tous risques , Drôles de Dames, Starsky et Hutch. Ces séries télévisées et bien d'autres ont toutes connu de désastreuses adaptations sur grand écran. Et malgré quelques rarissimes tentatives réussies (Mission : Impossible de Brian de Palma en 1996), le public ne peut généralement constater que l'étendue des dégâts. Dernière série culte à avoir eu les honneurs (les horreurs diront certains sans mauvais jeu de mots) d'une adaptation cinématographique : la très sympathique Île Fantastique créée par Gene Levitt et diffusée aux États-Unis pour la première fois en janvier 1977 sous la forme d'un épisode pilote avant que ne soient produits sept saisons entre 1977 et 1984. Le principe était clair et simple : sur une île paradisiaque (en réalité, le Jardin Botanique et l'Arboretum d'Arcadia de la ville de Los Angeles), Monsieur Roarke (l'acteur mexicano-américain Ricardo Montalbán) et son assistant Tattoo (le français Hervé Villechaize) accueillaient des hommes et des femmes désirant réaliser leur rêve. Chaque épisode proposait deux aventures distinctes surveillées de très près par leur hôte Monsieur Roarke et son adorable assistant.

Le réalisateur américain Jeff Wadlow en reprend donc la structure mais transforme L'Île Fantastique de Gene Levitt en un ''Gloubi-boulga'' horrifique qui ne ressemble en fait que de très loin à la série à laquelle le long-métrage est tout d'abord censé rendre hommage. Il y a différentes manières d'aborder Nightmare Island, et certainement deux qui dominent l'ensemble des manifestations de joie ou de colère que peut engendrer le film de Jeff Wadlow. Pour faire simple, et élaguer le champ des possibilités, disons que l'on peut adorer le concept ou bien le détester. Les spectateurs qui bouffent du film d'horreur au kilomètre sans se soucier de l'interprétation, de la mise en scène, de la caractérisation des personnages, de la qualité plus que relatives des débordements sanglants, ou de tout autre paramètre artistique seront aux anges. Cerise sur le gâteau : ceux-ci auront droit à quelques séquences 'bas du front'' du type, fête autour d'une piscine avec bimbos en bikini et poitrines gonflées à l'hélium, dégénérés du bulbe ''testostéronés'', musique techno abrutissantes et dialogues pour individus n'ayant pas encore fait le deuil de leur adolescence.

Pour les fans de la série originale, le constat est plus... mitigé. Voire, carrément désastreux. En effet, si Nightmare Island peut faire illusion quelques minutes, Jeff Wadlow use de l'immense renommée de cette série culte pour s'en approprier l'héritage et proposer un film d'horreur vulgaire qui ne fait en réalité que recenser toute une séries d'actes déjà décrits dans d'innombrables longs-métrages. Si cette île de cauchemar accueille bien une poignée d'individus désirant réaliser leur rêve et que tel est le cas dans un premier temps, chaque protagoniste fini par rejoindre le groupe pour finir par mener une seule et même quête, convoquant une étrange fontaine, source de leurs fantasmes mais surtout, de leurs ennuis, et même de pseudos zombies qui, soit dit en passant, sont ''drôlement'' pathétiques ! De plus, si l'on retrouve bien le personnage de Monsieur Roarke (ici interprété par l'acteur Michael Peña, lequel ne parvient malheureusement pas à faire oublier l'excellent Ricardo Montalbán de la série originale), Tattoo, lui, a tout simplement disparu de l'histoire et s'avère remplacé par un personnage tout à fait anodin si ce n'était sa taille exceptionnelle. On passera sur la présence de Michael Rooker (Henry, Portrait of a Serial Killer) qui est venu se perdre dans cette production bas de gamme, sur Ian Roberts qui incarne un ''Chirurgien/boucher'' parfaitement stupide, ou sur ces malfrats portant des masques aussi ridicules que le jeu de leur interprète respectif, pour se concentrer sur une écriture des plus affligeante, même pas rattrapée par des rêves d'une vacuité affolante. De plus, Jeff Wadlow et les scénaristes Sean Albertson, Jillian Jacobs et Christopher Roach n'éprouvant apparemment aucune espèce d'empathie pour leurs protagonistes, le spectateur se fichera royalement de leur sort, qu'il meurent ou qu'ils survivent à cette île de malheur. Quant au spectateur, il devra se faire une raison : Nightmare Island n'étant ni drôle, ni effrayant, et encore moins fidèle à l'original, ça n'est pas encore cette année que nous aurons droit à une honorable adaptation de l'une des séries cultes de notre enfance... Aïe ! Aïe ! Aïe !

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