Sous le pseudonyme
d'Oliver Hellman, le producteur, scénariste et réalisateur grecque
Ovidio G. Assonitis tournait en 1981 sont troisième long-métrage
d'abord connu sous le titre There was a Little Girl
avant d'être généralement distribué par la suite en vidéo sous
celui de Madhouse.
Un nouveau titre qui colle en définitive assez bien avec cette
histoire plutôt tordue d'une jeune femme victime des démons du
passé personnifiés par sa sœur jumelle, enfermée dans un hôpital
psychiatrique pour démence. L’œuvre démarre sous les meilleurs
auspices à travers une vision particulièrement morbide dont
l'explication nous échappe pourtant quelque peu (qui est cette femme
dont une jeune fille martèle le visage à coups de pierre?). Cette
maison de fous que signifie le tire d'exploitation du long-métrage
porte si bien son nom que la majeure partie des personnages semblent
en effet avoir la bougeotte ou du moins un débit de parole effréné
et proche de la soliloquie. Vient alors tempérer au milieu de cette
faune bigarrée dont même le plus insoupçonnable de ses
représentants s'avérera au final plutôt perturbé, la jeune et
jolie Julia Sullivan, héroïne d'un récit tordant souvent les
concepts rabattus qui veulent généralement que celle-ci soit en
proie aux tourments et victime d'un tueur tout d'abord difficile à
identifier et dont il lui serait aussi peu aisé de se débarrasser...
Dans
le cas présent, Ovidio G. Assonitis ne fait pas mystère de
l'identité du tueur. Ou plutôt, le réalisateur grecque nous
aiguille-t-il en partie sur les origines des meurtres
particulièrement sanglant causés par la puissante mâchoire d'un
molosse guidé par la seule voix de son maître. Ovidio G. Assonitis
a beau faire de son héroïne un personnage attachant de par son
statut d'éducatrice pour enfants sourds, il ne va rien lui épargner
(et surtout pas la mort d'un gamin dont elle s'était attachée au
point de vouloir l'adopter). Et encore moins à son entourage qui va
peu à peu se réduire à sa portion congrue. Habitué du cinéma
d'horreur et d'épouvante avec Le Démon aux
Tripes,
Tentacules
ou encore, un peu plus tard, Piranhas 2, les
Tueurs Volants
(pour lequel il ne sera (mal)heureusement pour lui, pas crédité),
le réalisateur grecque signe une petite série plutôt efficace,
nantie de quelques scènes d'horreur intéressantes (en général,
des attaques perpétrées par un chien dont les morsures infligées
laissent derrière elles des flots de sang)...
Madhouse
n'est pas vraiment un slasher même s'il en reprend la plupart des
codes. Patricia Mickey incarne l'éducatrice tandis que Allison
Biggers elle, interprète celle qui figure être la sœur jumelle,
Mary. Edith Ivey est Amantha Beauregard, la propriétaire quelque peu
farfelue du manoir où se déroulent les faits et l'acteur Jerry
Fujikawa campe l'homme à tout faire Monsieur Kimura. Michael MacRae
campe Sam Edwards, le compagnon de Julia, un personnage sans doute
pas assez développé pour que l'on s'y intéresse suffisamment,
Ovidio G. Assonitis offre en fait le beau rôle à l'acteur Dennis
Robertson (Les Routes
du Paradis,
Magnum,
Dallas)
qui incarne le père James. On appréciera le final qui verse dans le
''théâtre de sang'' même si sa résolution manquera de challenge
pour notre couple d'amoureux livré à un tueur sans doute si
''atteint'' qu'il manquera de vigueur au moment de les affronter...
Une bonne surprise...
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