Dans le règne animal,
l'araignée est source de peurs parfois irraisonnées que le cinéma
d'épouvante ne pouvait ignorer. Des dizaines de longs-métrages ont
vu le jour., du milieu des années cinquante avec Tarantula !
et The
Incredible Shrinking Man de
Jack Arnold ou The Spider
de Bert I. Gordon, en passant par les années soixante-dix avec
Kingdom of the Spiders
de John 'Bud' Cardos Tarantulas: The Deadly
Cargo
de Stuart Hagmann et The Giant Spider Invasion
Bill
Rebane et jusqu'à plus récemment avec Spiders
de Tibor Takács, Camel Spiders de
Jim Wynorski ou bien Arachnoquake
de Griff Furst. Quelques exemples qui démontrent le meilleur et le
pire de cette forme d'exploitation qui trouve ses origines dans le
nucléaire (gigantisme) ou dans le simple réflexe qui consiste pour
l'animal à protéger son environnement, sa progéniture, ou pour
tout simplement se nourrir. Il existe quelques cas d'agressions
d'origine arachnoïde qui sortent du lot. Non pas pour de quelconques
qualités intrinsèques qu'il est encore difficile de dénicher même
avec la ferveur du fan de cinéma d'épouvante capable d'adouber
n'importe quelle série Z, mais plutôt pour la tournure que prend le récit qui met en
scène ces horribles petites créatures aux poils urticants.
Kiss of the
Tarantula (Le
Baiser de la Tarentule)
fait partie de ces quelques longs-métrage qui trouvent les origines
des attaques ni dans le nucléaire, ni dans la préservation de leur
espèce. Non, ici, les tarentules du titre servent avant tout d'arme
de vengeance. C'est ainsi que l'on fait tout d'abord la connaissance
de la toute jeune Susan, fille d'un père aimant, mais d'une mère
tyrannique, trompant son époux avec son beau-frère, le duo
d'adultères ayant pour projet d'éliminer le mari encombrant. Susant
ayant été le témoin d'une discussion sur le sujet entre son oncle
et sa mère, elle se charge de se débarrasser de cette dernière à
l'aide de ses créatures préférées. Car contrairement à celles et
ceux de son âge qui possèdent un chat, un chien ou un hamster,
Susan élève des araignées... On la retrouve ensuite à l'âge de
l'adolescence, débarrassée de sa mère mais pas de son beau-père
et de tous ceux qui lui font la misère et s'en prennent à ses
tarentules chéries. Lorsqu'un jour, trois ''amis'' de Susan s'étant
introduits chez elle pour la forcer à sortir avec eux s'attaquent à
ses araignées, la jeune femme en devenir ''pète'' un câble et
choisi d'éliminer tous ceux qui lui font du tort...
Réalisé
par le cinéaste Chris Munger en 1976, lequel n'aura tourné que deux
longs-métrages, un documentaire et un épisode de la série La
légende d'Adams et de l'ours Benjamin,
Kiss of the Tarantula est
donc l'histoire d'une jeune fille bafouée qui trouve dans ses
araignées, l'outil lui permettant de se venger de ceux qui lui ont
fait, ou lui font encore, du mal. Il faut reconnaître qu'à part
l'excellente idée d'avoir employé de véritables spécimens vivants
de tarentules, l’œuvre de Chris Munger s'avère relativement
décevante. Toutes les séquences mettant en scène ces
impressionnantes créatures de la taille d'une main d'homme se
ressemblent. Redondantes et donc très rapidement lassantes, elles
sont à peine rattrapées par une interprétation plutôt légère de
l'actrice Suzanna Ling qui a bien du mal à personnifier cette jeune
fille en proie aux tourments depuis sa plus tendre enfance. On
appréciera (ou pas) l'allusion concernant les rapports incestueux
auxquels tente de donner vie l'oncle Walter incarné par l'acteur
Ernesto Macias, seul ''risque'' pris par un cinéaste qui se repose
un peu trop sur ses créatures lors de séquences interminables...
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