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dimanche 23 février 2020

Savage Intruder de Donald Wolfe (1970) - ★★★★★★☆☆☆☆



Un car de touristes s'arrête près de la demeure de l'ancienne gloire du cinéma Katharine Packard qui dans les années trente connu la célébrité mais qui depuis un certain nombre d'années est tombée dans l'oubli et vit retranchée dans les hauteurs des collines de Hollywood entourée de domestiques. Alors qu'un guide explique aux touristes quelle personnalité vit dans l'immense demeure qui trône au sommet d'une des collines, l'un d'eux échappe à sa vigilance et s'introduit dans le domaine. Se faisant passer pour le nouvel employé de la star qui vient juste d'être victime d'une chute après avoir abusé une fois encore de l'alcool, Vic Valance cache en réalité un tueur en série psychotique qui depuis quelques temps sème la terreur dans la région en tuant exclusivement des femmes d'un certain âge. D'abord rejeté par Katharine Packard, le jeune homme finit par être accepté par l'ancienne star du cinéma au grand dame de Leslie et de Mildred, les deux plus vieilles employées de la septuagénaire qui voient d'un mauvais œil l'arrivée de ce jeune homme exubérant dans l'existence de leur employeur...

Étrange long-métrage que ce Savage Intruder réalisé par Donald Wolfe dont il s'agissait du seul et unique film en tant que réalisateur. Auteur du scénario original et producteur de ce même film, la particularité de cette unique mise en scène de Donald Wolfe réside dans le curieux mélange des genres et son approche esthétique très particulière. Une décennie après Alfred Hitchcock et son Psychose et une avant William Lustig et son Maniac, Donald Wolfe aborde avec Savage Intruder les conséquences d'une enfance traumatique sur le comportement d'un jeune homme qui n'a pas tout à fait digéré celui de sa mère qui, lorsqu'il était un tout jeune garçon, couchait avec de nombreux étrangers. Le choc de découvrir sa génitrice dans les bras d'individus lubriques, celle-ci ne faisant rien pour cacher son attirance pour le sexe, a semble-t-il laissé des traces indélébiles constituant un motif suffisant pour Vic (l'acteur David Garfield) de tuer de vieilles femmes dont l'image lui renvoie celle de sa mère...

En résulte une œuvre bâtarde, entre le sort accordé à une ancienne gloire du cinéma tombée dans l'oubli et l'alcool (la séquence lors de laquelle l'actrice Miriam Hopkins déambule chez elle, ivre et persuadée d'avoir reçu du monde est saisissante) et un Savage Intruder en mode ''Home Invasion'' dans lequel l'usurpateur d'identité va littéralement s'offrir la place de l'amant auprès de la star malgré les inquiétudes de Leslie et Milfred (respectivement les actrices Gale Sondergaard et Florence Lake), les deux employées fidèles. L'une des particularités du long-métrage de Donald Wolfe réside également dans l'emploi de très vielles interprètes qui connurent surtout la célébrité dans leur pays aux alentours des années 30, 40 et 50. La vedette Miriam Hopkins, que le réalisateur tente vainement de faire passer pour celle qui interpréta la créature féminine du classique de l'épouvante de James Whale, La Fiancée de Frankenstein en 1935 (rôle qui fut en réalité incarné par l'actrice Elsa Lanchester) tournait ici son dernier film. Ce qui n'était pas le cas de l'actrice sino-américaine Virginia Wing qui, elle, débutait au contraire sa carrière sur grand écran. Entre idées fameuses (l'enseigne ''Hollywood'' partant littéralement en lambeaux, Vic se shootant, ses visions psychédéliques, etc...) et déroutantes (Donald Wolfe semble avoir eu beaucoup de mal à conclure son récit, le film se traînant alors en longueur), Savage Intruder est une curiosité intéressante pour qui aime compiler les œuvres axées sur l'état de santé mentale d'individus psychologiquement perturbés. Quelques effets sanglants et des personnages parfois ambigus maintiennent l'intérêt de cette drôle de production dramatico-horrifique...

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