Les photos de cet article ont été empruntées à l'excellent blog Ciné-Bis-Art.
Étrange film que cet
Asphalte
réalisé en 1981 par le réalisateur français Denis Amar et qu'il
ne faudra confondre ni avec celui que réalisa Joe May en 1929, ni
celui datant de 1959 et réalisé par Hervé Bromberger et encore
moins tourné par Samuel Benchetrit et sorti sur nos écrans début
2015. Le récit de cette version datant du début des années
quatre-vingt plonge des personnages ordinaires sous un soleil
écrasant au tout début des vacances d'été. Un ''rituel'' que
partagent des millions de français chaque année et qui dans le
contexte du long-métrage qui nous intéresse dans le cas présent
se penche sur une dizaine d'individus. Ici, pas question pour Denis
Amar de s'interroger sur les préoccupations estivales de nos
concitoyens mais plutôt des désagréments que peuvent lier entre
eux la chaleur, la vitesse et l’énervement de nombreux
automobilistes. C'est donc dans un contexte passablement dramatique
que se joue l'histoire de Juliette Delors, Arthur Colonna, Albert
Pourrat ou encore le propriétaire de la casse, un certain Caron, ou
le chirurgien Kalendarian...
Comme
pourra le constater le spectateur, Asphalte
semble avoir attiré bon nombre de vedettes du cinéma français.
Tout d'abord, la canadienne Carole Laure à laquelle le réalisateur
offre un nombre de scènes plus important que pour les autres
interprètes. À ses côtés, l'acteur Jean Yanne. Elle, découvre
que son amant et marié. Lui, l'aide à se sortir de la merde dans
laquelle elle est plongée, privée de la voiture qu'elle croyait
appartenir à celui qu'elle aime. Ailleurs, nous découvrons
Jean-Pierre Marielle dans le rôle d'un vacancier qui en compagnie de
sa petite famille et de quelques amis va être le témoin d'un drame
qui le touchera personnellement. Étienne Chicot reçoit quant à lui
les véhicule accidentés sur la route tandis que Georges Wilson,
vêtu de sa combinaison de chirurgien tente de sauver des vies au
bloc opératoire. Outre de nombreux seconds rôles, l’œil averti
du spectateur apercevrai au détour d'une scène ou d'une autre, les
presque débutants Christophe Bourseiller, Richard Anconina ou encore
Christophe Lambert...
Au
cœur du récit, donc, le bitume. Des automobilistes, quelques
accrochages, et des accidents plus ou moins graves, victimes à
l'appui, dont un carambolage assez impressionnant pour l'époque. Des
scénettes qui s'enchaînent et des personnages qui se croisent et se
partagent la vedette. Le fil conducteur demeure cette immense voie
d'accès aux vacances, délivré tel un message préventif
autoroutier (attention à la vitesse et à l'alcool au volant). On
pourra critiquer la minceur extrême du scénario mais applaudir le
casting hétéroclite. Au final, Asphalte
est un étrange manège qui s'appréhende davantage comme une œuvre
tantôt réaliste, tantôt absurde et où les sketchs
s’entremêleraient sans réelle cohésion (ou si peu). Étonnant...
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