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samedi 7 décembre 2019

Polar de Jonas Åkerlund (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆



Jonas Åkerlund, l'homme qui se cache derrière Spun, engeance dérivée aux couleurs survitaminées des classiques Requiem for a Dream de Darren Aronofsky et Trainspotting de Danny Boyle revient dix-sept ans plus tard avec Polar, extension toute aussi inoffensive dans sa conception de la violence que sa première saillie artistique. Le suédois convoque l'un des plus grands acteurs danois de sa génération. L'hyper charismatique Mads Mikkelsen qui de nombreuses années après avoir incarné Tonny dans le sombre, violent et bouleversant second volet de la trilogie culte de Nicolas Winding Refn Pusher, s'offre une seconde jeunesse dans ce néo-noir tout en couleurs flashy. Inspiré du roman graphique Polar: Came from the Cold de Víctor Santos, le nouveau long-métrage de Jonas Åkerlund est le type de produit parfaitement formaté pour une diffusion sur la plateforme Netflix où il a d'ailleurs vu le jour. Pas de diffusion sur grand écran, donc. Héritant de son statut d'adaptation au format live d'une longue bande dessinée, il était sans doute logique que l'opportunité soit offerte à Jonas Åkerlund, cet ancien ''clippeur'' de travailler dessus. Son style visuel collant parfaitement au concept d'origine d'un roman graphique, le réalisateur suédois choisit en revanche de surenchérir en la matière plutôt que de son contenter d'une esthétique en bichromie comme le veut la bande-dessinée dont les cases sont généralement remplies de noir et d'orange.

Duncan Vizla, surnommé ''Black Kaiser'' dans sa profession de tueur à gages est d'ors et déjà prêt à prendre sa retraite qui doit survenir dans deux semaines. Refusant tout d'abord un contrat de la part de son employeur Blut, sa collaboratrice Vivian parvient à convaincre Duncan d'accepter cette nouvelle mission pour laquelle il recevra la modique somme de deux millions de dollars. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est qu'en réalité, l'objectif à abattre, c'est lui. En effet, Blut rencontrant d'importants soucis financiers, il n'a pas l'intention de reverser les huit millions de dollars qu'il doit payer à son futur ex-employé lors de son départ à la retraire. Alors qu'il aspirait à une nouvelle vie au Canada, dans un chalet isolé, Duncan va devoir faire à nouveau parler les poings et la poudre. D'autant plus qu'il a à faire à une bande de jeunes tueurs à gages particulièrement bien organisée et sans états d'âme...

Le scénario de Jayson Rothwell étant ultra basique, la force de Polar ne doit donc reposer que sur l'action. Et dans ce domaine, Jonas Åkerlund remplit parfaitement son contrat. On ne s'ennuie quasiment pas et les gunfights et autres combats à mains nues promettent quelques réjouissantes séquences bien saignantes. Membres brisés, impacts de balles, geysers de sang, le film compte également sur une galerie de portraits hauts en couleurs et en excentricité. D'un côté, le héros incarné par l'acteur danois, donc. Aux côtés duquel on retrouve la charmante Vanessa Hudgens qui campe une voisine particulièrement fragile prénommée Camille. Face à Duncan, un groupe de mercenaires tout droit sortis d'un manga japonais parmi lesquels on retrouve les séduisantes actrices Katheryn Winnick et Ruby O. Fee ainsi que les brutes épaisses de service en les personnes de Robert Maillet, Josh Cruddas, et surtout Matt Lucas qui incarne Blut. Le réalisateur s'offre une petite virée du côté du Old Boy du sud-coréen Park Chan-Wook mais sans avoir le courage ou le tempérament de tourner en plan-séquence le passage durant lequel le héros combat un grand nombre de soldats aux ordres de Blut dans un couloir étroit. Alors qu'une suite a déjà été envisagée, Polar est un sympathique petit film qui s'oubliera par contre très rapidement. Une œuvre mineure dans la carrière de Mads Mikkelsen mais logique dans celle de Jonas Åkerlund...

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