Cinq ans après avoir
fait la bêtise de dépenser de l'argent pour aller voir LE film dont
tout le monde a parlé lors de sa sortie et un peu plus de six mois
après en avoir fait le deuil en écrivant un article faussement
aigri mais sacrément défoulant, il fallait bien que je me décide à
poursuivre l'aventure sachant que si la suite d'un chef-d’œuvre
est la plupart du temps moins bonne que le volet qui lui a précédé,
la seconde mouture de l'un des plus grands navets de toute l'histoire
du cinéma et sans doute la plus grande arnaque du septième art ne
peut être dans le meilleur des cas, que meilleur.
Oren Peli que l'on
retrouve au scénario ainsi qu'à la production laisse la place libre
au cinéaste Tod Williams dont la filmographie ne brille jusqu'à
maintenant que de quatre films dont cette suite sobrement intitulée
Paranormal Activity 2. On retrouve l'actrice Katie
Featherson dans le rôle qui l'a rendue célèbre dans le premier
volet de cette trop longue saga aux côtés de Kristi et Daniel Rey
qui campe respectivement les personnages de la sœur et du
beau-frère. Parents d'un tout jeune enfant prénommé Hunter, ils
vivent en compagnie de la fille de Daniel, Ali, qui se trouve donc
être la belle-fille de Kristie.
Comme dans tout bon film
de fantômes qui se respecte, on commence tout d'abord par se faire
royalement chier devant le quotidien d'une famille dont le sort nous
impporte peu. La faute à des dialogues terriblement insipides dont
le scénario nous épargne fort heureusement les différentes
conclusions à grands renforts d'ellipses. Comme cela était déjà
le cas pour le premier volet, l'intrigue tourne donc autour de cette
famille confortablement installée dans sa nouvelle demeure que le
chef de maison a eu l'ingénieuse idée de truffer de caméras.
Piscine, chambres à coucher (du moins, celle de l'enfant), salon,
cuisine et entrée sont soigneusement surveillées grâce à l’œil
cyclopéen de caméras filmant de nuit comme de jour, alternant
visions diurnes et nocturnes et enregistrant le tout.
Au début, tout commence
avec légèreté. Quelques portes qui grincent et le chien de la
famille mis en éveil chaque nuit par un instinct qui lui est propre.
Pour accompagner chacune des interventions que nous jugerons de
diaboliques, une musique, ou plutôt un son particulièrement
angoissant nous prévient d'événements à venir. Ce qui aurait pu
gâcher la chose vient au contraire appuyer le sentiment d'effroi qui
nous pénètre peu à peu, mais à condition de regarder le film dans
le noir complet, seul et dans une forme qui n'a rien d'olympique. Des
conditions requises et indissociables qu'il est malheureusement
utopique de croire que l'on puisse les réunir dans une salle de
cinéma lorsque cette dernière est presque exclusivement hantée par
des adolescents bavards et irrespectueux envers leurs voisins les
plus proches.
Alors que Paranormal
Activity
premier du nom anoblissait l'immobilisme à travers des caméras que
l'on aurait aimé arracher de leur ancrage, cette seconde mouture
choisit un angle différent en mêlant cette technique à celle du
found-footage, caméra à l'épaule. Paranormal
Activity 2
rassure un peu sur le sort de la série. Le premier était une purge
mais si le second n'a rien d'un classique du genre, il ménage tout
de même quelques petits effets intéressants Le troisième volet
aura-t-il le bon goût d'aller plus loin encore ? Réponse dans
un jour, un mois ou peut-être une année...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire