Si l'on tient compte
uniquement des films regroupant tout ou partie des membres formant le
mythe des X-Men, la franchise
est constituée de huit longs-métrages. Par contre, si l'on y inclus
les spin-off, elle
arrive au mirobolant nombre de douze. L'un de ces spin-off
est sorti il y a deux ans et se
trouve être le second à mettre en vedette le charismatique
Wolverine après un long-métrage éponyme réalisé en 2013 par le
cinéaste James Mangold qui après quatre années de silence
revenait avec le héros fétiche de la franchise avec l'excellent
Logan,
qui comme tout le monde le sait, porte le (sur)nom du héros James
Howlet/Wolverine. Non seulement le réalisateur parvient à
s'approprier entièrement le personnage une fois de plus interprété
par l'acteur australien Hugh Jackman, mais il se permet également de
faire la plus extraordinaire proposition en matière de super-héros
en réalisant sans conteste le meilleur épisode de la saga. Un chant
du cygne terriblement émouvant touchant deux des personnages les
plus importants de la franchise. Une œuvre testamentaire qui n'en
demeure pas moins une certaine renaissance avant la tragique chute
que vient de connaître l'empire à travers le désastreux X-Men
: Dark Phoenix de
Simon Kinberg sorti il y a quelques mois.
Entre
néo-western crépusculaire, film de super-héros, fantastique et
survival mad-maxien, Logan
est une œuvre brillante qui mérite amplement l'argent investi par
les producteurs (à hauteur de quatre-vingt dix millions de dollars,
soit deux fois moins que pour la daube réalisée par Simon Kinberg
sortie sur les écrans en juin dernier). Hugh Jackman y reprend le
rôle de Logan, et c'est dans un piteux état que le spectateur le
retrouve. Vieux et fatigué, il semble de plus être victime d'un
empoisonnement lié à l'adamantium qui recouvre l'intégralité de
son squelette. Un empoisonnement dont les conséquences sont terrible
puisqu'à long terme, il empêche aux cellules de Logan de se
régénérer. Planqué aux abord de la frontière américano-mexicaine
en compagnie de Charles Xavier (toujours incarné par l'excellent
Patrick Stewart) et celle du mutant Caliban (Stephen Merchant), Logan
fait la connaissance de l'infirmière Gabriela Lopez (Elizabeth
Rodriguez) qui contre la somme de vingt-mille dollars lui demande des
les emmener elle et la jeune Laura Kinney (époustouflante Dafne Keen) jusqu'à un lieu appelé
''Eden''
où elle pourra échapper officiellement à son compagnon. Mais en
réalité, et alors que la jeune femme meurt avant même qu'il ait pu
les aider elle et la gamine, Logan découvre que Laura elle aussi est
une mutante. Mieux, il semblerait qu'elle soit sa fille. C'est en
compagnie d'un Charles Xavier terriblement diminué que Logan prend
alors sur lui d'accompagner Laura jusqu'à l'adresse laissée par
l'infirmière avant de mourir. La route ne sera pas de tout repos
puisque l'armée, un commando d’Alkali-Transigen dirigé par Donald
Pierce (Boyd Holbrook) ainsi que le docteur Zander Rice (Richard E. Grant)
qui mena des recherches secrètes sur les gènes mutants sont lancés
à leur recherche...
Voici
à peu de chose près comment débutent les nouvelles aventure de
Wolverine et de Charles Xavier. Sous la poussière et une chaleur
aussi écrasante qu'implacable, nos deux X-Men vont devoir tout
mettre en œuvre pour aider la jeune Laura dans une œuvre qui
repousse les limites du film de super-héros en matière de noirceur
(on aura sans doute jamais vu cela depuis les Batman
de Christopher Nolan). D'une violence parfois inouïe s'inscrivant
lors d'affrontements chorégraphiés au millimètre, Logan
est avant tout un formidable hommage rendu à l'un des X-men les plus
charismatiques de la franchise mais peut-être plus encore à celui
qui le pris sous son aile : Charles Xavier, diminué, proche de
la sénilité, ayant perdu de sa superbe, mais n'ayant sans doute
jamais été aussi émouvant que dans le cas présent. Ici, le
spectateur ne doit surtout pas s'attendre à ce que le réalisateur
le ménage. Au contraire, et même si plusieurs périodes de calme
vont lui permettre de souffler, Logan
est un spectacle incessant où l'hémoglobine coule à flots, et dans lequel les
têtes volent dans les airs avant de choir au sol juste devant
l'objectif de la caméra. Logan y affrontera une belle brochette de
méchants dont une véritable ''bête'' dont je tairai les origines
pour ne pas trahir son identité auprès de ceux qui n'auraient pas
encore découvert cet authentique chef-d’œuvre. Visuellement, Logan est superbe. Entre les remarquables paysages traversés par nos héros et d'extraordinaires effets-spéciaux, le spectateur n'a pas le temps de de s'ennuyer une seule seconde. Il semble par
contre que Wolverine, Logan, ou James Howlet, appelez-le comme vous
voulez, apparaisse bien ici pour la dernière fois de son existence.
Mais la magie du cinéma étant ce qu'elle est, on ne sait jamais...
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