Port Gamble, petite île tranquille au nord-ouest de la péninsule de Kitsap. Tranquille en apparence car bientôt vont s'y dérouler des événements surnaturels. D'ici là, Tom Hunt, sous l'impulsion de son petit ami Lance Murphy va devoir avouer à sa mère qu'il est homosexuel. Frida, fille d'immigré originaire d'Iran doit faire face aux remarques désobligeantes de voisins peu enclins à la diplomacie. Son père Ali, est quand à lui un musulman qui accepte mal de voir sa fille sortir en tenue légère. Le maire de Port Gamble est bien décidé à se faire réélire même si l'un des professeurs du collège compte bien lui mettre des bâtons dans les roues.
Un soir, contre l'avis de son père, Frida sort dehors retrouver son petit ami, tout récemment renvoyé de son emploi par Ali lui-même. Après avoir hésité longuement, Tom est enfin prêt à faire son coming out. La mère du jeune homme est cependant malade, et c'est en allant chercher le dessert du diner auquel son fils et Lance ont été conviés qu'elle réapparait transformée en zombie. Elle n'est d'ailleurs pas la seule puisque dehors, des ombres menaçantes errent à la recherche de chair humaine. Le petit ami de Frida fait lui-même les frais de l'appétit des zombies. S'échappant in-extremis de l'habitacle de la voiture dans laquelle elle et son fiancé s'étaient donné rendez-vous, elle se réfugie à l'intérieur de l'église. C'est d'ailleurs là que se retrouvent finalement les quelques rescapés de Port Gamble, l'édifice étant désormais entouré d'une vague de zombies avides de chair fraîche...
Première réalisation du cinéaste Kevin Hamedani, Zombies of Mass Destruction, débarque en pleine mode zombiesque. L'intérêt de l’œuvre se situant dans la critique sociale américaine et dans un certain humour qui frôle parfois la correctionnelle, on se trouve face à un film plus proche de Shaun of the Dead que d'un production estampillée George Romero. La comparaison s'arrête évidemment là, le film de Kevin Hamedani n'ayant pas les mêmes ambitions, ou du moins, les moyens nécessaires. Ce qu'il manque également à son œuvre, c'est l'imagination. Car si dans un premier temps, on a très envie de croire que l'on a enfin trouvé la pépite du genre qui manquait à la longue liste des films de zombies qui sortent à intervalles réguliers depuis quelques années, on est vite déçu.
Trop timide, pas assez trash, et bien que le sort réservé à une enfant démontre la volonté de Kevin Hamedani de secouer le monde un peu trop lisse du septième art, on reste sur notre faim. C'est sanglant sans être véritablement gore, mais l'on pourra tout de même apprécié le semblant d'hommage rendu au maître en la matière, George Romero, avec cette église et ces morts-vivants qui rappellent indéniablement le huis-clos situé dans une demeure isolée du chef-d’œuvre La Nuit des Morts-Vivants.
Ne boudons quand même pas notre bonheur, puisque parmi des dizaines d’œuvres consacrées aux morts-vivants mangeurs de chair humaine, Zombies of Mass Destruction ne s'en sort pas trop mal. Vu dans une version française pitoyable, le film de Kevin Hamedani s'en sort peut-être mieux découvert dans la langue de Shakespeare. Qui sait...
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