Alors qu'ils s’apprêtent à accueillir des enfants de bonne
famille (entendre par là, des familles pieuses vivant hors du
péché), un groupe d'adolescents est attaqué par une créature
démoniaque venue tout droit du passé afin de se venger de sa propre
mort. En effet, en 1892, par une belle journée de chasse, un certain
J.T Jeppson, héritier de l'empire Jeppson Cotton, et alors qu'il
chassait le chat sauvage à Big Timber, a été attiré par un parfum
dont l'origine provient d'une cabane située en plein milieu de la
forêt. A l'intérieur, un bûcheron du nom de Nielmeyer Easterday y
prépare des pancakes pour le mardi gras. Le propriétaire des lieux
invite alors Jeppson Cotton de se joindre à lui afin de goûter sa
recette.
Jeppson y voit là l'occasion de se faire beaucoup d'argent et
propose à Nielmeyer de lui confier sa recette. Mais celui-ci refuse.
S'engage alors une dispute se terminant par la mort du bûcheron.
Jeppson fouille la cabane, trouve la recette, puis repart au Texas où
il va faire fortune en devenant le roi du pancake, se permettant même
de blanchir l'argent des nazis, avant de mourir entre les bras d'un
travesti mexicain !!!
De
nos jours, le fantôme de Nielmeyer rode donc autour du camp de
L’église Bon-Ami, traînant derrière lui un chariot rempli
d'énormes pancakes qu'il devra dévorer arrosés du sang de ses
victimes...
Voici
donc le résumé de ce qui aurait pu être une excellente comédie
horrifique si l’œuvre du cinéaste Josh Bear avait été expurgée
d'une bonne vingtaine de minutes au minimum. En effet, Lumberjack
Man se révèle, malgré la
présence de l'acteur Michael Madsen (Reservoir Dogs,
Thelma et Louise),
parfois terriblement ennuyeux. Parodie de slashers, le film s'assume
parfaitement dans son rôle de critique de l'église dans les
couilles de laquelle il donne un grand coup de pied. Des cathos
mielleux, ridicules, qui montrent parfois les limites de leurs
croyance et de leur dévouement au seigneur lorsqu'il s’agit de se
confronter au mal représenté par un bûcheron (le Lumberjack du
titre). Aucun d'entre eux n'assume vraiment ce qu'il est. Si chacun
se cache derrière l'image pieuse du christ, il n'empêche que
derrière ces visages auxquels ont donnerait presque toujours le bon
Dieu sans confession, se cachent un homosexuel d'origine asiatique,
quelques filles délurées (qui n'hésitent pas à se foutre à poil
devant une caméra les mettant en scène à la manière des
playmates de la célèbre émission Cocoboy
de Stéphane Collaro), des fumeurs de joints, et autant d’obsédés
sexuels attirés comme des mouches par la plastique juvénile des
différéntes jeunes femmes qui parcourent l’œuvre de Josh Bear.
C'est
souvent très con, mais comme tout semble assumé de A à Z, jusque
dans la façon d'éradiquer le Mal et le jeu survolté et
auto-parodique de l'acteur Michael Madsen, on pardonnera (presque) à
Lumberjack Man d'être
parfois parcouru de plans inutiles faisant traîner le film sur une
durée qui n'aurait pas dû excéder les 80 ou 90 minutes...
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