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vendredi 2 août 2019

Fantômes contre Fantômes de Peter Jackson (1996) - ★★★★★★★☆☆☆



Suivre les péripéties des personnages de Fantômes contre Fantômes, le sixième long-métrage du cinéaste néo-zélandais, auteur génial de Bad Taste en 1987, Braindead en 1992, ou des tentaculaires trilogies du Seigneur des Anneaux (2001-2003) et du Hobbit (2012-2014), PRESQUE coup sur coup après l'outrageusement mauvais Malevolent du cinéaste islandais Ólafur Jóhannesson (dont le sujet est à peu de chose près identique mais traité sur un ton plus sombre) et le prodigieux King Kong de 2005 (de Peter Jackson, donc) a de quoi remettre les pieds de n'importe quel cinéphile sur terre. Du moins en apparence puisqu'en comparaison de Malevolent, et sur un ton beaucoup plus... aérien, Fantômes contre Fantômes, ou The Frighteners pour ce qui est du titre original, lui est infiniment supérieur. Ce qui, en revanche, pourrait déranger les spectateurs les plus exigeants, serait de devoir accepter d'assister un spectacle haut en péripéties mais en terme d'effets-spéciaux, déjà beaucoup moins impressionnant. Il faudra donc se remettre dans le contexte de l'époque et se rendre compte qu'en cette année 1996, ceux-ci n'étaient déjà foncièrement pas mauvais. Produit par Jamie Selkirk et Peter Jackson, le nom du producteur exécutif est intéressant à souligner puisqu'il s'agit pas moins de l'un des producteurs et réalisateurs en vogue dans les années quatre-vingt : Robert Zemeckis. L'auteur des cultissimes À la Poursuite du Diamant Vert en 1984, Qui veut la peau de Roger Rabbit en 1988, ou de Forrest Gump en 1994 et Seul au Monde en 2000. Mais aussi et surtout de la trilogie Retour vers le futur (1985-1990), interprétée par Christopher Lloyd, Lea Thompson et un certain... Michael J. Fox...

Ce même Michael J. Fox qui incarne dans Fantômes contre Fantômes le rôle principal de Frank Bannister, ce chasseur de fantômes qui fomente, aidé par deux spectres, des impostures afin de gagner de l'argent. L'intérêt de Fantômes contre Fantômes n'étant certainement pas de nier l'existence d'esprits frappeurs, de fantômes, de spectres ou d'ectoplasmes, le récit s'articule surtout autour du combat que va mener ce petit chasseur de fantômes (doublé par la même voix que celle de la trilogie Retour vers le Futur, celle de l'acteur français Luq Hamet) contre le spectre de Johnny Charles Bartlett, un tueur en série (qui avait pour habitude de graver un chiffre sur le front de ses victimes) qui fut arrêté, condamné à mort, puis exécuté sur la chaise électrique. De nos jours, des hommes et des femmes sont découvert, morts dans des circonstances très particulières puisqu'apparemment victimes de crises cardiaques foudroyante, leur autopsie révèle qu'ils pourraient être mort de causes différentes. Après avoir une nouvelle fois ''débarrassé'' une demeure de sa présence fantomatique, Frank Bannister s'intéresse de très près au cas de Lucy Lynskey. Le jeune homme, capable de voir lui-même des fantômes depuis qu'il a été profondément marqué par la mort de sa femme lors d'un accident de voiture dont il était le chauffeur, découvre notamment que les meurtres qui ont lieu en ce moment en ville pourraient avoir un lien avec le décès de son épouse...

Ni tout à fait sérieux, ni tout à fait stupide, Fantômes contre Fantômes est un mélange subtile entre fantastique, comédie et policier. Michael J. Fox, très à l'aise dans le personnage de Frank Bannister est accompagné de l'actrice new yorkaise Trini Alvarado, qui incarne le Dr. Lucy Lynskey, mais également de Chi McBride et Jim Fyfe qui incarnent tous les deux les savoureux ectoplasmes Cyrus et Stuart. On retrouve à l'écran l'acteur Peter Dobson dans le rôle de Ray Lynskey, l'époux de Lucy, de John Astin, dans celui du juge, de Jeffrey Combs, le médecin fou du film culte de Stuart Gordon, Re-Animator (1985) dans la peau d'un agent du FBI particulièrement sensible aux voix féminines (fallait la trouver cette idée !!!), de Dee Wallace-Stone, inoubliable interprète de La Colline a des Yeux de Wes Craven en 1977, de Hurlements de Joe Dante en 1981, ou de Cujo de Lewis Teague en 1983. Enfin, nous noterons la présence de l'acteur Jake Busey dans le sinistre rôle du tueur en série Johnny Charles Bartlett. Un soupçon de Ghost (Jerry Zucker, 1990), une grosse rasade d'effets-spéciaux, beaucoup d'humour et d'action, le sixième long-métrage de Peter Jackson est une franche réussite qui mérite de figurer au palmarès des meilleures comédies fantastiques des années 80-90...

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