Suivre les péripéties des personnages de Fantômes contre
Fantômes,
le sixième long-métrage du cinéaste néo-zélandais, auteur génial
de Bad Taste
en 1987, Braindead
en 1992, ou des tentaculaires trilogies du Seigneur
des Anneaux
(2001-2003) et du Hobbit (2012-2014),
PRESQUE coup sur coup après l'outrageusement mauvais Malevolent
du cinéaste islandais Ólafur Jóhannesson (dont le sujet est à peu
de chose près identique mais traité sur un ton plus sombre) et le
prodigieux King Kong
de 2005 (de Peter Jackson, donc) a de quoi remettre les pieds de
n'importe quel cinéphile sur terre. Du moins en apparence puisqu'en
comparaison de Malevolent,
et sur un ton beaucoup plus... aérien, Fantômes
contre Fantômes,
ou The Frighteners
pour ce qui est du titre original, lui est infiniment supérieur. Ce
qui, en revanche, pourrait déranger les spectateurs les plus
exigeants, serait de devoir accepter d'assister un spectacle haut en
péripéties mais en terme d'effets-spéciaux, déjà beaucoup moins
impressionnant. Il faudra donc se remettre dans le contexte de
l'époque et se rendre compte qu'en cette année 1996, ceux-ci
n'étaient déjà foncièrement pas mauvais. Produit par Jamie
Selkirk et Peter Jackson, le nom du producteur exécutif est
intéressant à souligner puisqu'il s'agit pas moins de l'un des
producteurs et réalisateurs en vogue dans les années quatre-vingt :
Robert
Zemeckis. L'auteur des cultissimes À
la Poursuite du Diamant Vert
en 1984, Qui veut la
peau de Roger Rabbit
en 1988, ou de Forrest
Gump
en 1994 et Seul au
Monde en
2000. Mais aussi et surtout de la trilogie
Retour vers le futur (1985-1990),
interprétée par Christopher Lloyd, Lea Thompson et un certain...
Michael J. Fox...
Ce
même Michael J. Fox qui incarne dans Fantômes
contre Fantômes
le rôle principal de Frank Bannister, ce chasseur de fantômes qui
fomente, aidé par deux spectres, des impostures afin de gagner de
l'argent. L'intérêt de Fantômes
contre Fantômes
n'étant certainement pas de nier l'existence d'esprits frappeurs, de
fantômes, de spectres ou d'ectoplasmes, le récit s'articule surtout
autour du combat que va mener ce petit chasseur de fantômes (doublé
par la même voix que celle de la trilogie Retour
vers le Futur,
celle de l'acteur français Luq Hamet) contre le spectre de Johnny
Charles Bartlett, un tueur en série (qui avait pour habitude de
graver un chiffre sur le front de ses victimes) qui fut arrêté,
condamné à mort, puis exécuté sur la chaise électrique. De nos
jours, des hommes et des femmes sont découvert, morts dans des
circonstances très particulières puisqu'apparemment victimes de
crises cardiaques foudroyante, leur autopsie révèle qu'ils
pourraient être mort de causes différentes. Après avoir une
nouvelle fois ''débarrassé'' une demeure de sa présence fantomatique, Frank Bannister s'intéresse de très près au cas de
Lucy Lynskey. Le jeune homme, capable de voir lui-même des fantômes
depuis qu'il a été profondément marqué par la mort de sa femme
lors d'un accident de voiture dont il était le chauffeur, découvre
notamment que les meurtres qui ont lieu en ce moment en ville
pourraient avoir un lien avec le décès de son épouse...
Ni
tout à fait sérieux, ni tout à fait stupide, Fantômes
contre Fantômes
est un mélange subtile entre fantastique, comédie et policier.
Michael J. Fox, très à l'aise dans le personnage de Frank Bannister
est accompagné de l'actrice new yorkaise Trini Alvarado, qui incarne
le Dr. Lucy Lynskey, mais également de Chi McBride et Jim Fyfe qui
incarnent tous les deux les savoureux ectoplasmes Cyrus et Stuart. On
retrouve à l'écran l'acteur Peter Dobson dans le rôle de Ray
Lynskey, l'époux de Lucy, de John Astin, dans celui du juge, de
Jeffrey Combs, le médecin fou du film culte de Stuart Gordon,
Re-Animator
(1985) dans la peau d'un agent du FBI particulièrement sensible aux
voix féminines (fallait la trouver cette idée !!!), de Dee
Wallace-Stone, inoubliable interprète de La
Colline a des Yeux
de Wes Craven en 1977, de Hurlements
de Joe Dante en 1981, ou de Cujo
de Lewis Teague en 1983. Enfin, nous noterons la présence de
l'acteur Jake Busey dans le sinistre rôle du tueur en série Johnny
Charles Bartlett. Un soupçon de Ghost
(Jerry Zucker, 1990), une grosse rasade d'effets-spéciaux, beaucoup
d'humour et d'action, le sixième long-métrage de Peter Jackson est
une franche réussite qui mérite de figurer au palmarès des
meilleures comédies fantastiques des années 80-90...
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