Une fois n'est pas
coutume, j'ai choisi d'évoquer une production Troma
Entertainment
dans ce nouvel article. Mais à vrai dire, et alors que je suis
généralement en adoration devant ces pellicules souvent fauchées
dont certains auteurs font preuve de beaucoup d'imagination, le film
dont il est question ici est peut-être l'un des pires qu'ait
produite la firme de Lloyd Kaufman. D'une durée n'excédant pas les
51 minutes, B.C. Butcher de
la réalisatrice américaine Kansas Bowling qui en à peine cinq
années (entre 2014 et 2018) s'est rendue coupable de vingt-six
courts et moyens métrages a réalisé avec ce B.C. Butcher, une œuvre
totalement indigeste...
L'intrigue
se situe au temps du Paléolithique supérieur, lorsque la forme la
plus évoluée de l'espèce humaine était connue sous le nom de
Cro-Magnon. C'est dans une minuscule tribu dirigée par la
narcissique Neandra que l'une de ses membres est sacrifiée pour
avoir couché avec le compagnon de la cheffe et avoir porté dans ses
entrailles l'enfant conçu avec ce dernier. Abandonné dans la forêt,
le corps de Dina est découvert plus tard dans la journée par une
créature humanoïde particulièrement hideuse connue sous le nom de
''Butcher''
(incarné à l'écran par un certain Dwayne Marion Johnson renommé
pour l'occasion sous le nom de Dwayne Johnson histoire de semer le
trouble dans l'esprit de ceux qui pourraient le confondre avec
l'acteur homonyme aussi connu sous le pseudonyme de ''The
Rock'').
Alors que Dina semble bien décédée, son esprit communique avec le
Boucher auquel elle intime l'ordre de venger sa mort en tuant les
autres membres de la tribu. A commencer par Anaconda, Poppy, Bamba et
bien entendu celle qui les dirige toutes, la cheffe Neandra...
Voilà
pour le synopsis. Pour le reste, B.C. Butcher
n'est
qu'un affligeant spectacle, fauché, et qui ne pallie jamais son
manque de moyens par un quelconque sens de l'imagination. Quant aux
interprètes qui dans la majeure partie des cas sont de sexe
féminin, jamais on ne les voit prendre la moindre initiative pour
faire de ce moyen-métrage autre chose qu'une bande horrifique Z. Des
costumes, en passant par les décors et jusqu'à la mise en scène de
Kansas Bowling et l'interprétation des actrices et acteurs, tout se
révèle absolument médiocre. Les costumes de ces créatures
féminines venues d'un autre âge ne sont rien d'autre que des
vêtements aux imprimés ''léopard'', le décor n'est qu'un
minuscule bout de forêt qui ne donne jamais l'impression d'être
autre chose qu'un petit bout de terrain planté quelque part, pas
très loin de la civilisation, la mise en scène est d'une platitude
exaspérante, la réalisatrice rallongeant superficiellement la durée
(déjà courte) du métrage en imposant un récit excessivement
limité en terme de rythme. Les actrices surjouent (d'ailleurs, vous
aurez beau chercher, aucune d'entre elles ne semble s'être lancée
dans une carrière professionnelle) et possèdent autant de talent
qu'une bande d'adolescentes réunies afin de filmer le temps d'un
week-end leur première vidéo avec pour seule ambition de la
partager avec leur famille respective.
La
piètre qualité de B.C. Butcher
n'est même pas rattrapée par ses effets-spéciaux puisqu'entre le
faciès du ''Boucher''
et les quelques meurtres qu'il commet ça et là, le sang se tarit
dès la séquence d'ouverture, seul passage un peu gore de ce qui
semble être effectivement ce qu'ait produit de plus mauvais Llyod
Kaufman. Autant dire qu'il est sérieusement déconseillé aux
néophytes désirant découvrir l'univers de Troma
de débuter par ce B.C. Butcher
totalement insipide...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire