The Deadly Spawn
ou Return of the Aliens: The Deadly Spawn , ou encore
chez nous La Chose,
est une minuscule production américaine réalisée par le cinéaste
Douglas McKeown dont il s'agit de la seule et unique fiction. Surfant
sur le succès de films de science-fiction et d'horreur, nul doute
qu'il s'est inspiré pour tourner cette série B fauchée de quelques
grands classiques du genre. Tel Alien, le Huitième Passager
de Ridley Scott pour sa créature, The Thing de John
Carpenter pour le côté exigu des décors (bien qu'à certains
moments, c'est plutôt l’œuvre originale signée par le cinéaste
américain Christian Nyby en 1958, La Chose d'un autre monde,
qui soit évoquée dans le film), ou encore le Danger
Planétaire de Irvin S. Yeaworth Junior pour la propension
qu'à la créature à croître à mesure qu'elle se nourrit de ses
proies. Pourtant, ici, le faible budget alloué à The Deadly
Spawn
force son auteur à revoir à la baisses ses ambitions. Pas d'immense
vaisseau de transport minier ni de station polaire, mais une maison
familiale habitée par deux couples ainsi que leurs enfants, l'un de
ces derniers étant bientôt rejoint par deux camarades de classe.
La
cave, humide, sert de refuge à une créature extraterrestre qui
après s'être écrasée sur la surface de la planète vient s'y
réfugier, et surtout pondre des œufs. Et pour cela, elle a besoin
de prendre des forces. Et donc de se nourrir. Tour à tour, les
membres de la famille ainsi que les camarades de classe de Pete
tombent entre les impressionnantes mâchoire du monstre. Une créature
toute de caoutchouc vêtue et armée de centaines de dents et
d'appendices eux-mêmes pourvu de mâchoires acérées. Étonnant de
constater à quel point la bestiole est ratée au regard de certains
effets gore, eux, plutôt réussis. Comme cette tête que les
rejetons de la créatures vont prendre soin de netooyer jusqu'à
l'os.
En
fait, le monstre de The Deadly Spawn nous
renvoie à l'âge d'or du cinéma fantastique. Bien qu'en couleur, le
film rappelle les vieux films d'épouvante des années cinquante, en
bien plus sanglants. Car le sang gicle dans The
Deadly Spawn.
Il pisse à de nombreuses reprises, maculant ainsi les murs et le
plafond de la cave avant que ne soit investie la demeure toute
entière. De l'immense créature originelle, de toutes petites
versions tout aussi carnassières vont prendre la relève. Quelques
scènes mémorables comme celle durant laquelle une réunion
tupperware entre vieilles dames tourne au carnage donne au film de
Douglas McKeown un cachet bien particulier qui rappelle sans cesse
les productions Troma. Considéré comme un nanar, il faut malgré
tout reconnaître objectivement certaines qualités qui font que l'on
ne s'ennuie jamais. Et même si la bande-son demeure d'une
incroyablement médiocrité (d'où un sentiment de peur inexistant),
The Deadly Spawn demeure
sympathique à suivre, d'autant plus que la quasi-absence de scénario
le condamnait à l'origine à tomber dans l'oubli. Mais c'est avec
une certaine générosité que les actrices et acteurs nous offrent,
sinon des rôles de composition, du moins une interprétation
suffisamment convaincante pour que l'on ait envie d'aller jusqu'au
bout. Jusqu'à un final d'ailleurs qui aurait pu laisser présager
une suite... Une séquelle que l'on attend d'ailleurs toujours...
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