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jeudi 23 mai 2019

The Deadly Spawn de Douglas McKeown (1983)- ★★★★★★☆☆☆☆



The Deadly Spawn ou Return of the Aliens: The Deadly Spawn , ou encore chez nous La Chose, est une minuscule production américaine réalisée par le cinéaste Douglas McKeown dont il s'agit de la seule et unique fiction. Surfant sur le succès de films de science-fiction et d'horreur, nul doute qu'il s'est inspiré pour tourner cette série B fauchée de quelques grands classiques du genre. Tel Alien, le Huitième Passager de Ridley Scott pour sa créature, The Thing de John Carpenter pour le côté exigu des décors (bien qu'à certains moments, c'est plutôt l’œuvre originale signée par le cinéaste américain Christian Nyby en 1958, La Chose d'un autre monde, qui soit évoquée dans le film), ou encore le Danger Planétaire de Irvin S. Yeaworth Junior pour la propension qu'à la créature à croître à mesure qu'elle se nourrit de ses proies. Pourtant, ici, le faible budget alloué à The Deadly Spawn force son auteur à revoir à la baisses ses ambitions. Pas d'immense vaisseau de transport minier ni de station polaire, mais une maison familiale habitée par deux couples ainsi que leurs enfants, l'un de ces derniers étant bientôt rejoint par deux camarades de classe.
La cave, humide, sert de refuge à une créature extraterrestre qui après s'être écrasée sur la surface de la planète vient s'y réfugier, et surtout pondre des œufs. Et pour cela, elle a besoin de prendre des forces. Et donc de se nourrir. Tour à tour, les membres de la famille ainsi que les camarades de classe de Pete tombent entre les impressionnantes mâchoire du monstre. Une créature toute de caoutchouc vêtue et armée de centaines de dents et d'appendices eux-mêmes pourvu de mâchoires acérées. Étonnant de constater à quel point la bestiole est ratée au regard de certains effets gore, eux, plutôt réussis. Comme cette tête que les rejetons de la créatures vont prendre soin de netooyer jusqu'à l'os.

En fait, le monstre de The Deadly Spawn nous renvoie à l'âge d'or du cinéma fantastique. Bien qu'en couleur, le film rappelle les vieux films d'épouvante des années cinquante, en bien plus sanglants. Car le sang gicle dans The Deadly Spawn. Il pisse à de nombreuses reprises, maculant ainsi les murs et le plafond de la cave avant que ne soit investie la demeure toute entière. De l'immense créature originelle, de toutes petites versions tout aussi carnassières vont prendre la relève. Quelques scènes mémorables comme celle durant laquelle une réunion tupperware entre vieilles dames tourne au carnage donne au film de Douglas McKeown un cachet bien particulier qui rappelle sans cesse les productions Troma. Considéré comme un nanar, il faut malgré tout reconnaître objectivement certaines qualités qui font que l'on ne s'ennuie jamais. Et même si la bande-son demeure d'une incroyablement médiocrité (d'où un sentiment de peur inexistant), The Deadly Spawn demeure sympathique à suivre, d'autant plus que la quasi-absence de scénario le condamnait à l'origine à tomber dans l'oubli. Mais c'est avec une certaine générosité que les actrices et acteurs nous offrent, sinon des rôles de composition, du moins une interprétation suffisamment convaincante pour que l'on ait envie d'aller jusqu'au bout. Jusqu'à un final d'ailleurs qui aurait pu laisser présager une suite... Une séquelle que l'on attend d'ailleurs toujours...

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