Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 22 mai 2019

L'Ordinateur des Pompes Funèbres de Gérard Pirès (1976) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Curieux film que cet Ordinateur des Pompes Funèbres avec un Jean-Louis Trintignant étonnant, atypique, passant d'une femme à l'autre. D'une épouse qu'il est bien décidé à éliminer, à une secrétaire-maîtresse un peu cruche, en passant par la femme dont un collègue aimerait bien se débarrasser. La vie d'un petit informaticien sans envergure qui à l'aide de son petit ordinateur portable de marque Hewlett-Packard modèle HP65 va entrer les coordonnées personnelles de sa femme (l'actrice italienne, Lea Massari qui l'année précédente fut la première victime du tueur fou de Peur sur la Ville de Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo), afin de trouver le moyen idéal de la tuer. Non seulement Gloria est insupportable, mais sa mort permettra à Fred de passer beaucoup plus de temps avec Charlotte, sa secrétaire (la sublime Mireille Darc). Invité par l'un de ses collègues (Bernard Fresson, dans le rôle de Delouette) à venir faire la connaissance de son épouse, Fred tombe sous le charme de Louise. Mais alors qu'il avait fait la promesse à Delouette de l'en débarrasser, c'est ce dernier qui va finalement faire les frais de l'invention de Fred. Décédé d'une crise cardiaque alors que l'informaticien l'avait confié aux bons soins de Charlotte, maintenant que Delouette n'est plus, Fred peut enfin retrouver Louise. Mais alors, que faire de Charlotte ? Les deux femmes connaissant la relation qu'elles entretiennent mutuellement avec Fred, elles s'accordent pour se le partager. Mais la routine s'installe...

Vous êtes perdus? Rassurez-vous, c'est pourtant simple à comprendre. Le casting de ce long-métrage signé Gérard Pirès auquel on doit notamment Fantasia chez les Ploucs en 1971, L'Entourloupe en 1980, Taxi en 1998 ou encore Double Zéro en 2004 (le lecteur constatera d'ailleurs la lente dégradation d'une filmographie glissant vers une pente dangereusement glissante..) est lui-même très étonnant. Outre Jean-Louis Trintignant, Lea Massari, Mireille Darc et Bernadette Lafont, on retrouve parmi les interprètes plus ou moins impliqués, Claude Piéplu (qui incarne le supérieur de Fred), Bernard Fresson (dans le rôle de Delouette), mais aussi quelques figurants, telle la regrettée Anémone qui nous a quitté récemment, ou encore Michel Blanc ainsi que Coluche.

Même si l'outil que met le réalisateur entre les mains de son héros (la calculatrice programmable à cartes magnétiques HP65, un modèle authentique) se révèle un détail pratiquement insignifiant de nos jours, à l'époque, il permet au long-métrage de revêtir un aspect visionnaire puisque de nos jours, les ordinateurs ont pris une place conséquentes dans la vie de tous les jours. Sauf qu'en la matière, et derrière ses allures de comédie pas toujours drôle malheureusement, L'Ordinateur des Pompes Funèbres prend des allures de dystopie vaguement cynique qui accuse son âge. Pas vraiment réputé pour son art de la mise en scène, Gérard Pirès adaptait là le roman Probability Factor de l'écrivain américain Walter Kempley qui sortit chez nous dans la collection Série noire de l'éditeur Gallimard en 1973 sous le même titre que le long-métrage du cinéaste français. Au final, le spectateur se retrouve devant un drôle d'objet filmique pourtant parfaitement identifiable. A ranger aux côtés d'un autre O.F.N.I sorti la même année en France: Le Graphique de Boscop de Sotha et Georges Dumoulin...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...