Lorsque le cinéaste
espagnol Alex de la Iglesia propose sa version de Bonnie Parker et
Clyde Barrow, cela donne Perdita Durango et Romero Dolorosa. En
réalité, le seul rapport entre ces quatre individus demeure dans le
fait qu'ils aient agit en binôme. Avec Perdita Durango,
l'espagnol signait là son troisième long-métrage après Accion
Mutante
et El Dia de la Bestia.
Un road movie qui transpire la sueur, le sexe et le sang. Une formule
des trois S dont la mécanique éprouvée depuis ses tout débuts
permet à Alex de la Iglesia de proposer une alternative trash au
cinéma déjà bien moite du cinéaste culte Sam Peckinpah
(Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia)
et délirant de Roberto Rodriguez (Une Nuit en
Enfer).
De l'action, du sexe, de la violence, des meurtres, tout cela
saupoudré d'une pincée de thriller et d'épouvante et l'on tient là
une œuvre remarquablement maîtrisée de la part d'un cinéaste qui
ne s'est jamais économisé et signe l'un de ses meilleurs
longs-métrages.
Aux
côtés d'un Javier Bardem plus habitué au cinéma de Bigas Luna
(Jambon, Jambon,
Macho,
etc...) et de Pedro Almodovar (Talons Aiguilles,
En Chair et en Os),
la... bandante Rosie Perez qui contrairement aux apparences et à son
patronyme n'est pas née au Mexique où se déroule une partie de
l'intrigue mais bien aux États-Unis, et plus précisément à
Brooklyn. LUI est affublé d'une coiffure assez étrange proche de la
coupe mulet, laquelle
offre cependant une aura toute particulière à un Javier Bardem qui
n'hésite pas à jouer avec l'élément capillaire lorsque le
scénario le lui demande (sa coupe à la « Mireille
Mathieu »
dans No Counbtry for Old Men
des frères Coen est demeurée dans toutes les mémoires). C'est
alors que la très sexy Perdita Durango s'est rendue jusqu'au
Mexique pour y disperser les cendres de sa sœur que Roméo et la
jeune femme se croisent pour ne plus se quitter. Lui est un prêtre
de la religion cubaine Santeria
durant les messes de laquelle il « sacrifie »
des
cadavres. Mais alors que Perdita lui propose d'accéder au cran
supérieur en kidnappant des individus biens vivants afin de les
sacrifier lors des rituels, le couple joue sur deux tableaux. Tout
d'abord, ils enlèvent la jeune Estelle et son petit ami Dwayne afin
de les sacrifier au nom de la Santeria,
mais aussi et surtout, Roméo a accepté de convoyer un semi-remorque
pour le compte d'un certain Santos. Un camion rempli de fœtus
humains destinés au marché de la cosmétique...
On
retrouve ce qui sera l'éternelle marque de fabrique d'Alex de la
Iglesia. Quel que soit le fond du récit, la forme prend toujours,
chez lui, une forme outrancière. Entre comédie trash et thriller
sanglant et érotique, Perdita Durango
propose deux heures de folle randonnée entre les États-Unis et le
Mexique. Entre la moiteur du désert et les néons de Las Vegas.
Javier Bardem et Rosie Perez campent un duo de criminels sans foi (ou
presque) ni loi. Nombre de séquences les montrent partager leur
passion l'un pour l'autre. Entre amour et haine. Fidélité et
fausses trahisons. Ils s'aiment, puis se chahutent, pour enfin
s'aiment à nouveau. Accompagnés par un autre duo formé par Harley
Cross et Aimee Graham, jeunes victimes de leur projet fou, ils ont
également aux fesses le flic Willie Dumas (excellent James
Gandolfini) et l'ancien complice de Roméo, Shorty Dee, incarné
quant à lui par le fidèle Santiago Segura que l'on retrouve parmi
les meilleurs longs-métrages d'Alex de la Iglesia. A noter que le
personnage de Perdita Durango faisait sa seconde apparition sur grand
écran puisqu'en 1990, soit sept ans auparavant, la jeune femme
apparaissait dans le Sailor et Lula
de David Lynch sous les traits d'Isabella Rosselini... Culte !
bonjour j'aimerais avoir ce film perdita durango est ce que vous pouvez m'envoyer un téléchargement UPTOBOX OU FREE merci mon mail nourloup@hotmail.fr bonne journée
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