Les événements relatés
dans cette première séquelle de Destination Finale sorti
trois ans auparavant se déroulent très exactement un an jour pour
jour après la catastrophe aérienne ayant notamment coûté la vie à
quarante élèves d'une classe en partance pour la France. Des sept
rescapés de la tragédie, une seule a survécu : Claire Rivers
(incarnée une fois de plus par l'actrice américaine Ali Larter).
Pour se préserver de la mort qui a emporté Alex et les autres, la
jeune femme s'est volontairement faite enfermer dans l'une des
chambres capitonnées d'un institut psychiatrique. Mais cela, le
spectateur le découvrira plus tard car en ouverture de Destination
Finale 2,
nous faisons d'abord connaissance avec les nouveaux personnages qui
seront confrontés à la Mort après lui avoir survécu dans un très
impressionnant carambolage routier. Au centre de ce nouvel épisode,
l'étudiante Kimberly Corman qui part souffler en compagnie de
plusieurs amis et qui a prévu de se rendre à Daytona Beach, en
Floride. Prise d'un effroyable pressentiment, à l'image de son alter
ego Alex Browning du premier Destination Finale,
la jeune femme change d'avis au dernier moment, bloquant ainsi la
circulation sur l'autoroute.
Plutôt
que de se contenter de reproduire à l'exactitude les événements du
premier long-métrage en changeant simplement les interprètes et
leur manière de mourir, les scénaristes Eric Bress, Jonathan Mackye
Gruber et Jeffrey Reddick préfèrent opter pour une nouvelle
approche qui prend forme dès les premières minutes puisque
l'héroïne ne parviendra pas à sauver ceux qui l'accompagnent en
week-end mais d'autres conducteurs qui sans elle, seraient condamnés
à mourir dans d'atroces circonstances.
James
Wong abandonne pour un temps la franchise (on le reverra en 2006 à
l'écriture, à la production et à la réalisation du troisième
volet) et laisse la place au cinéaste David Richard Ellis qui
jusqu'à ce jour n'avait réalisé qu'un long-métrage (encore une
suite) intitulé L'Incroyable Voyage II : À San
Francisco.
Pour cette seconde incartade dans le monde étrange de Destination
Finale l'héroîne
forme un groupe autour des survivants de l'accident qui a coûté la
vie à ses amis, un peu à la manière des adolescents regroupés
dans un hopital psychiatrique dans les troisième aventures de Freddy
Krueger, Les Griffes du Cauchemar.
La ressemblance pousse le vice à intégrer là aussi l'un des
personnages centraux de l'univers originel de la saga. Une fois
encore, les meurtres sont particulièrement originaux et participent
du principe des dominos qui veut ici qu'un enchaînement de menus
détails mènent les protagonistes à mourir.
Peut-être
encore plus intelligemment pensé que son aîné, les scénaristes de
cette suite lui imaginent des séquences parfaitement rodées, dont un twist savamment orchestré. C'est
avec un sens de l'humour plutôt noir qu'Eric Bress, Jonathan Mackye
Gruber et Jeffrey Reddick imaginent en effet des meurtres plus
ingénieux les uns que les autres. Parfois plus gore également,
c'est avec un certain sarcasme que les personnages veillent tant bien
que mal à survivre en chapeautant des hypothèses qui finissent
généralement par être contredites par un bouleversement des
valeurs qu'établissait déjà Alex Browning dans le premier
long-métrage. Quant aux morts à proprement parler, les scénaristes
font preuve d'un sadisme qui surpasse allégrement celui de
Destination Finale
premier du nom. Pour exemple : nous assistons à l'immolation assez
pénible d'un automobiliste (le chanceux gagnant d'une loterie qui
survivra avant de connaître une mort définitive et parmi les plus
intéressantes à mettre en place dans ce second chapitre), à
l'écrasement d'un motard par un très lourd rondin de bois, ou
encore au visage empallé d'une jeune femme puérile, orgueilleuse et
un peu trop bavarde pour mériter de survivre. Un véritable festival
qui surpasse l'original. A noter qu'après avoir à son tour laissé
la place au retour de James Wong, David Richard Ellis reprendra les
commandes lors du quatrième épisode...
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