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mardi 5 février 2019

Destination Finale 2 de David Richard Ellis (2003) - ★★★★★★★☆☆☆



Les événements relatés dans cette première séquelle de Destination Finale sorti trois ans auparavant se déroulent très exactement un an jour pour jour après la catastrophe aérienne ayant notamment coûté la vie à quarante élèves d'une classe en partance pour la France. Des sept rescapés de la tragédie, une seule a survécu : Claire Rivers (incarnée une fois de plus par l'actrice américaine Ali Larter). Pour se préserver de la mort qui a emporté Alex et les autres, la jeune femme s'est volontairement faite enfermer dans l'une des chambres capitonnées d'un institut psychiatrique. Mais cela, le spectateur le découvrira plus tard car en ouverture de Destination Finale 2, nous faisons d'abord connaissance avec les nouveaux personnages qui seront confrontés à la Mort après lui avoir survécu dans un très impressionnant carambolage routier. Au centre de ce nouvel épisode, l'étudiante Kimberly Corman qui part souffler en compagnie de plusieurs amis et qui a prévu de se rendre à Daytona Beach, en Floride. Prise d'un effroyable pressentiment, à l'image de son alter ego Alex Browning du premier Destination Finale, la jeune femme change d'avis au dernier moment, bloquant ainsi la circulation sur l'autoroute.
Plutôt que de se contenter de reproduire à l'exactitude les événements du premier long-métrage en changeant simplement les interprètes et leur manière de mourir, les scénaristes Eric Bress, Jonathan Mackye Gruber et Jeffrey Reddick préfèrent opter pour une nouvelle approche qui prend forme dès les premières minutes puisque l'héroïne ne parviendra pas à sauver ceux qui l'accompagnent en week-end mais d'autres conducteurs qui sans elle, seraient condamnés à mourir dans d'atroces circonstances.

James Wong abandonne pour un temps la franchise (on le reverra en 2006 à l'écriture, à la production et à la réalisation du troisième volet) et laisse la place au cinéaste David Richard Ellis qui jusqu'à ce jour n'avait réalisé qu'un long-métrage (encore une suite) intitulé L'Incroyable Voyage II : À San Francisco. Pour cette seconde incartade dans le monde étrange de Destination Finale l'héroîne forme un groupe autour des survivants de l'accident qui a coûté la vie à ses amis, un peu à la manière des adolescents regroupés dans un hopital psychiatrique dans les troisième aventures de Freddy Krueger, Les Griffes du Cauchemar. La ressemblance pousse le vice à intégrer là aussi l'un des personnages centraux de l'univers originel de la saga. Une fois encore, les meurtres sont particulièrement originaux et participent du principe des dominos qui veut ici qu'un enchaînement de menus détails mènent les protagonistes à mourir.

Peut-être encore plus intelligemment pensé que son aîné, les scénaristes de cette suite lui imaginent des séquences parfaitement rodées, dont un twist savamment orchestré. C'est avec un sens de l'humour plutôt noir qu'Eric Bress, Jonathan Mackye Gruber et Jeffrey Reddick imaginent en effet des meurtres plus ingénieux les uns que les autres. Parfois plus gore également, c'est avec un certain sarcasme que les personnages veillent tant bien que mal à survivre en chapeautant des hypothèses qui finissent généralement par être contredites par un bouleversement des valeurs qu'établissait déjà Alex Browning dans le premier long-métrage. Quant aux morts à proprement parler, les scénaristes font preuve d'un sadisme qui surpasse allégrement celui de Destination Finale premier du nom. Pour exemple : nous assistons à l'immolation assez pénible d'un automobiliste (le chanceux gagnant d'une loterie qui survivra avant de connaître une mort définitive et parmi les plus intéressantes à mettre en place dans ce second chapitre), à l'écrasement d'un motard par un très lourd rondin de bois, ou encore au visage empallé d'une jeune femme puérile, orgueilleuse et un peu trop bavarde pour mériter de survivre. Un véritable festival qui surpasse l'original. A noter qu'après avoir à son tour laissé la place au retour de James Wong, David Richard Ellis reprendra les commandes lors du quatrième épisode...

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