Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 9 janvier 2019

The Legend of the Spider Forest de Peter Sykes (1971) - ★★★★★★★☆☆☆



PRÉSENCE DE SPOILERS DÉTECTÉE !


Découvert tout récemment grâce à l'excellent blog Warning Zone, The Legend of the Spider Forest est une très bonnes surprises. Réalisé par le cinéaste australien Peter Sykes auquel on doit notamment plusieurs épisodes de la célèbre série télévisée britannique Chapeau Melon et Bottes de Cuir, ainsi qu'un peu plus d'une dizaine de longs-métrages dont Demons of the Mind et The House in Nightmare Park respectivement sortis en 1973 et 1972, cette petite production horrifique propose suffisamment de contenu pour attiser et maintenir la curiosité de l'amateur de pellicules inédites. D'aussi loin que mes souvenirs remontent, je n'avais jamais entendu parler de cette curieuse histoire tournant autour d'une légende selon laquelle une jeune femme prénommée Anna hanterait une forêt et y causerait la mort de tous ceux qui oseraient l'approcher. Envisager sous certains aspects The Legend of the Spider Forest comme l'ancêtre du Village de M. Night Shyamalan croisé avec le téléfilm de Dan Curtis intitulé Curse of the black widow serait un bon début. Ajoutez-y une dose de survival, de ceux qui mettent en scène des villageois accueillant très froidement les touristes de passages, ainsi qu'un soupçon d'expériences génétiques pratiquées par un ancien nazi, et vous obtenez un long-métrage vraiment bizarre. Aussi séduisant (Neda Arneric, qui campe le personnage d'Anna est vraiment charmante) que repoussant (le village n'étant quasiment constitué que de ploucs), The Legend of the Spider Forest dégage un curieux parfum de malaise.

Le héros se nomme Paul Greville (l'acteur Simon Brent). Et alors que le village s'attend à recevoir une visite, ce photographe, confondu avec celui dont tout le monde redoute l'arrivée prochaine, va être le témoin de faits particulièrement troublants. C'est ainsi qu'en prenant des photos dans une forêt, il tombe nez à nez avec la distante Anna. Une jolie sauvageonne qui porte à l'épaule gauche un tatouage représentant une araignée. La jeune femme fait l'objet d'une curieuse attitude de la part des villageois qui croient dur comme fer qu'entrer à son contact est la promesse de mourir dans de terribles souffrances. Une légende cultivée depuis des années mais qui trouvera une explication lors d'un dernier quart d'heure absolument délirant. Jusque là, le cinéaste australien développe l'idée d'une légende cultivée à dessein afin d'effrayer des villageois qui ne commettront pas ainsi l'erreur de mettre les pieds dans la forêt. Mais pour quelle raison se demanderont les spectateurs ? La réponse se situe lors du final évoqué ci-dessus, et qui éclaire d'un jour nouveau cette étrange histoire qui mêle donc le survival à l'épouvante ainsi qu'à une hypothétique approche fantastique.

Un brin de romance, quelques giclées de sang (un corps coupé en deux par l'action d'une énorme scie circulaire, ou un homme fouetté jusqu'au sang), un village de rednecks made in Germany, des décors inquiétants, un propriétaire de scierie et sa fille énigmatiques, et surtout, un scientifique totalement déjanté à la source de ce qui s'avérera être en réalité des expériences menées sur l'innocente Anna. Peter Sykes ménage une ambiance parfois poisseuse liée au contexte. Un village reculé, loin de toute civilisation. Dommage que son personnage principal ne soit pas interprété avec suffisamment de conviction de la part de l'acteur principal. Le spectateur aura bien du mal à voir en lui le symbole d'une peur liée à l'inconnu et au dépaysement. Heureusement, certains caractères parviennent à concentrer toute l’ambiguïté de leur étrange culture qui apparaît parfois aussi ancestrale que celle de l'excellent The Wicker Man réalisé en 1973 par le cinéaste Robin hardy. Soit deux ans après. Volontairement ou pas, The Legend of the Spider Forest semble bien avoir été la source de nombreuses inspirations. Un film d'horreur parfois psychédélique qui vaudra avant tout par sa nature étrange et nauséeuse et par son final apocalyptique...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...