PRÉSENCE DE SPOILERS DÉTECTÉE !
Découvert tout récemment
grâce à l'excellent blog Warning Zone,
The Legend of the Spider Forest est
une très bonnes surprises. Réalisé par le cinéaste australien
Peter Sykes auquel on doit notamment plusieurs épisodes de la
célèbre série télévisée britannique Chapeau
Melon et Bottes de Cuir,
ainsi qu'un peu plus d'une dizaine de longs-métrages dont Demons
of the Mind
et The House in Nightmare Park respectivement
sortis en 1973 et 1972, cette petite production horrifique propose
suffisamment de contenu pour attiser et maintenir la curiosité de
l'amateur de pellicules inédites. D'aussi loin que mes souvenirs
remontent, je n'avais jamais entendu parler de cette curieuse
histoire tournant autour d'une légende selon laquelle une jeune
femme prénommée Anna hanterait une forêt et y causerait la mort de
tous ceux qui oseraient l'approcher. Envisager sous certains aspects
The Legend of the Spider Forest comme
l'ancêtre du Village
de M. Night Shyamalan croisé avec le téléfilm de Dan Curtis
intitulé Curse of the black widow serait
un bon début. Ajoutez-y une dose de survival, de ceux qui mettent en
scène des villageois accueillant très froidement les touristes de
passages, ainsi qu'un soupçon d'expériences génétiques
pratiquées par un ancien nazi, et vous obtenez un long-métrage
vraiment bizarre. Aussi séduisant (Neda Arneric, qui campe le
personnage d'Anna est vraiment charmante) que repoussant (le village
n'étant quasiment constitué que de ploucs), The
Legend of the Spider Forest dégage
un curieux parfum de malaise.
Le
héros se nomme Paul Greville (l'acteur Simon Brent). Et alors que le
village s'attend à recevoir une visite, ce photographe, confondu
avec celui dont tout le monde redoute l'arrivée prochaine, va être
le témoin de faits particulièrement troublants. C'est ainsi qu'en
prenant des photos dans une forêt, il tombe nez à nez avec la
distante Anna. Une jolie sauvageonne qui porte à l'épaule gauche un
tatouage représentant une araignée. La jeune femme fait l'objet
d'une curieuse attitude de la part des villageois qui croient dur
comme fer qu'entrer à son contact est la promesse de mourir dans de
terribles souffrances. Une légende cultivée depuis des années mais
qui trouvera une explication lors d'un dernier quart d'heure
absolument délirant. Jusque là, le cinéaste australien développe
l'idée d'une légende cultivée à dessein afin d'effrayer des
villageois qui ne commettront pas ainsi l'erreur de mettre les pieds
dans la forêt. Mais pour quelle raison se demanderont les
spectateurs ? La réponse se situe lors du final évoqué
ci-dessus, et qui éclaire d'un jour nouveau cette étrange histoire
qui mêle donc le survival à l'épouvante ainsi qu'à une
hypothétique approche fantastique.
Un
brin de romance, quelques giclées de sang (un corps coupé en deux
par l'action d'une énorme scie circulaire, ou un homme fouetté
jusqu'au sang), un village de rednecks made
in Germany,
des décors inquiétants, un propriétaire de scierie et sa fille
énigmatiques, et surtout, un scientifique totalement déjanté à la
source de ce qui s'avérera être en réalité des expériences
menées sur l'innocente Anna. Peter Sykes ménage une ambiance
parfois poisseuse liée au contexte. Un village reculé, loin de
toute civilisation. Dommage que son personnage principal ne soit pas
interprété avec suffisamment de conviction de la part de l'acteur
principal. Le spectateur aura bien du mal à voir en lui le symbole
d'une peur liée à l'inconnu et au dépaysement. Heureusement,
certains caractères parviennent à concentrer toute l’ambiguïté
de leur étrange culture qui apparaît parfois aussi ancestrale que
celle de l'excellent The Wicker Man
réalisé en 1973 par le cinéaste Robin hardy. Soit deux ans après.
Volontairement ou pas, The Legend of the Spider
Forest semble
bien avoir été la source de nombreuses inspirations. Un film
d'horreur parfois psychédélique qui vaudra avant tout par sa nature
étrange et nauséeuse et par son final apocalyptique...
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