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mardi 8 janvier 2019

Sebelum Iblis Menjemput de Timo Tjahjanto (2018) - ★★★★★★☆☆☆☆



Disponible depuis le 15 novembre sur Netflix, le dernier long-métrage du cinéaste indonésien Timo Tjahjanto Sebelum Iblis Menjemput est le second qu'il réalise en solo après le très sanglant ersatz de The Raid, The Night Comes for Us signé l'année passée et trois longs-métrages réalisés en collaboration avec son compatriote Kimo Stamboel. Une fois encore, Timo Tjahjanto signe avec Sebelum Iblis Menjemput, un film de genre. Cette fois-ci, le cinéaste abandonne le thriller pour se pencher sur l'horreur, un peu à la manière de son Rumah Dara (Macabre) de 2009, mais surtout proche du classique de Sam Raimi Evil Dead. Tout rappelle indéniablement la pellicule ultra inventive et gore du cinéaste américain. L’œuvre de l'indonésien s'ouvre sur un pré-générique évoquant un pacte passé entre un certain Lesmana et une prêtresse, concubine du Diable. Le générique quant à lui détaille l'existence de ce même Lesmana qui après avoir offert son âme au Diable est devenu immensément riche, a été marié à deux reprises, à créé des entreprises florissantes, avant de connaître la déchéance.

Lorsque le générique prend fin, nous découvrons les personnages centraux du récit. Tout d'abord, Alfie, incarnée par l'actrice Chelsea Islan. Une entrée en matière poisseuse, dans un métro bondé, les visages luisants d'indonésiens « zombifiés », écrasés par une pesante canicule faisant perdre la tête à certains (l'un d'entre eux ne profite-t-il pas en effet de l’exiguïté des lieux pour tripoter l'héroïne?). Puis Alfie apprend que son père (qu'elle déteste pour les avoir abandonnées, elle et sa mère) est à l’hôpital, atteint d'un mal obscure. C'est là qu'elle retrouve sa belle-sœur Maya (les deux femmes se détestent copieusement), ainsi que son beau-frère Ruben (Samo Rafael) avec lequel elle entretenait jusque là des rapports à peu près corrects. Dix ans après avoir disparu, Elfie apprend que son horrible belle-mère Laksmi veut vendre la demeure familiale appartenant au père d'Elfie, Lesmana. Se rendant sur les lieux délabrés de son enfance, elle est bientôt rejointe par la belle-famille (à laquelle nous pouvons ajouter la jeune Nara, fille de Maya). La demeure familiale sera le théâtre d'événements terrifiants ayant un proche rapport avec le pacte que passa longtemps auparavant le père d'Elfie...

Si l'on veut demeurer très objectif, il faut reconnaître à Sebelum Iblis Menjemput une volonté de réussir là où beaucoup de longs-métrage actuels manquent le coche. Renouveler l'horreur et l'épouvante tout en s'inspirant d'oeuvre passées. Et dans le genre, le film de l'indonésien y parvient. Partiellement... l'une des différences fondamentales entre le long-métrage de Timo Tjahjanto et celui de Sam Raimi se situe dans leur durée respective. Alors que Evil Dead faisait preuve d'un rythme donnant un très bénéfique tournis, certaines séquences de Sebelum Iblis Menjemput ont parfois tendance à durer des plombes. Une heure et cinquante minutes sont sans doute un peu trop pour que le film dégage une énergie aussi salvatrice que le film dont il s'inspire très clairement. Ce qui ne l'empêche pas d'offrir quelques moments d'anthologie graphiquement superbes. Et l'on ne parle pas uniquement des quelques effets gore réussis (Lesmana tentant d'arracher les cheveux qui l'étouffent sur son lit d’hôpital, ou Maya s'arrachant littéralement le visage pour exposer celui de la prêtresse) mais de l'esthétique générale du long-métrage. De bien belles couleurs et des tableaux parfois saisissants se mêlant à des séquences crépusculaires plutôt bien fichues. Il n'empêche que parfois il arrive que l'on baille devant l'attentisme de certains passages abordés de manière peut-être un peu trop théâtrale. Comme l'interprétation de karina Suwandhi qui incarne Laksmi. Un film qui fait parfois davantage sourire que frémir. La tentative de l'indonésien n'est cependant pas dénuée d'intérêt et demeure une excellente alternative au cinéma d'outre-atlantique...

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