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lundi 7 janvier 2019

Halloween de David Gordon Green (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



N'ayant jamais été fan du premier Halloween pour lequel la plupart de ceux qui l'ont découvert à l'époque ou bien plus tard s'accordent à dire qu'il s'agit d'un classique du slasher et du film d'horreur tout court, j'ai bien failli passer à côté de ce qui désormais semble être la suite officielle du film sorti en 1978 sur les écrans. Intouchable, intemporel, culte. Mais combien pour dire que l'original est ennuyeux ? Dénué de scénario ? Et au final, tout sauf effrayant ? Pas grand monde, hein ? Parce qu'il faut être culotté pour oser s'attaquer à l'un des premiers films du genre, même s'il n'a pas été le tout premier à voir le jour. Même si l'immense cinéaste qui est derrière la chose se nomme John Carpenter. Et puis, Rob Zombie est tombé dans la marmite en 2007 et deux ans plus tard en signant un excellent remake (Halloween) et une séquelle profondément navrante. Mais c'est bien l’œuvre signée par le leader du groupe White Zombie et non pas celle de John Carpenter qui m'a donné envie de voir la suite désormais officielle du Halloween de 1978. Et pour le coup, la surprise fut plutôt bonne.

2018 signe le grand retour de Jamie Lee Curtis dans le rôle de Laurie Strode. Quarante ans après les événements de 1978, la star a bien vieilli. Le visage marqué par ce que son personnage a enduré quatre décennies plus tôt, Laurie est désormais prête à en finir avec celui qui la hante depuis toujours. Mère et grand-mère, alcoolique notoire, divorcée et vivant en un lieu isolé bâtit pour se préserver du retour éventuel de l'un des plus célèbres boogeymen de l'histoire du cinéma, Laurie est donc bien l'héroïne de cet ultime (?) épisode produit par Malek Akkad, Jason Blum et Bill Block ainsi que par John Carpenter et Jamie Lee Curtis eux-mêmes.

Tout commence pourtant assez mal. Deux journalistes enquêtant sur la personnalité de Michael Myers se voient offrir l'opportunité de le rencontrer. Mais alors, on croit rêver devant une séquence absurde, mélange de cirque Barnum et de la série de 1967, Le Prisonnier, de George Markstein et Patrick McGoohan. Une vision un peu décadente du milieu psychiatrique où les fous sont enchaînés à même le sol, dans une pièce ouverte sur le ciel, et dans une posture abracadabrantesque ! Une ouverture un peu foireuse du mythe que la suite parviendra à rattraper à travers ce qui demeure, reconnaissons-le, comme l'un des slashers les plus réjouissants de la décennie. Entre le charme des années soixante-dix et le caractère brutal des années 2000. Beaucoup plus convainquant que l'original, le Halloween signé par David Gordon Green ménage d’excellentes séquences de terreur, filmant de plain-pied le tueur masqué et ses victimes. Michael Myers au grand jour, puis dans l'angoissante obscurité d'une demeure dont l'éclairage est activé grâce à un détecteur de mouvements. 1...2...3... soleil ! Le jeu est macabre, mais les meurtres jouissifs. Bien moins crapoteux que chez certains de ses confrères, mais leur nombre suffit à contenter l'amateur d'horreur et d'épouvante.

Jamie Lee Curtis y est brillante, psychologiquement fragile, physiquement résistante, mais aussi émouvante (ses pleurs lors du dîner de retrouvailles au restaurant sont véritablement convaincants). Le cinéaste crée un réel climat d'angoisse. Les ombres et lumières sont utilisées à juste titre et il n'est pas rare d'y éprouver une certaine tension même lorsque les crimes tardent à être exécutés par un Michael Myers charismatique (bravo pour la patine du masque le rendant toujours plus vivant). Si David Gordon Green nous accorde tout d'abord la vision d'un Michael Myers sans son masque, on aurait sans doute aimé, tout comme ce psychopathe de docteur Ranbir Sartain, l'entendre enfin ouvrir la bouche pour s'adresser à son éternelle proie Laurie Strode. Maintenant que la boucle est bouclée, reste à espérer que cette cuvée 2018 sera la dernière. Autant rester sur cette excellente conclusion. A noter la présence au générique de Nick Castle qui fut rien moins que la silhouette de Michael Myers dans l’œuvre originale. J'en vois déjà certains verser une larme d'émotion...

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