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lundi 28 janvier 2019

Skjelvet de John Andreas Andersen (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



Trois ans après l'excellent film norvégien Bølgen (The Wave) du cinéaste Roar Uthaug, une suite sort directement au format E-Cinéma le 3 janvier dernier. Désormais, c'est le cinéaste John Andreas Andersen, lui-même d'origine norvégienne qui s’attelle à ce projet de film catastrophe, toujours incarné par Kristoffer Joner, Ane Dahl Torp, Jonas Hoff Oftebro et Edith Haagenrud-Sande qui formaient déjà tous les quatre les membres de la famille Eikjord. Cette suite, c'est Skjelvet (The Quake), et elle s'inscrit dans la continuité du film de 2015 même si beaucoup de choses ont changées depuis la catastrophe qui a fait beaucoup de victimes.
Torturé par le souvenir du drame provoqué par un immense tsunami auquel certains de ses amis n'ont pu échapper, Kristian vit désormais seul et accueille de temps en temps sa fille Julia qui vit désormais avec son frère et leur mère à Oslo. Le géologue vit désormais au pied des fjords et n'arrive pas à se remettre de la catastrophe et a tapissé les murs de son appartement de documents afin de comprendre depuis tout ce temps, ce qui a pu lui échapper. Lorsqu'il apprend la mort récente de l'un de ses collègues et amis géologues, c'est en rendant visite à la fille de ce dernier qu'il tombe sur une série de documents faisant références à des micro-séismes réunis par son ami avant sa mort que Kristian est alerté par ce qui semble inéluctable : une catastrophe semble en effet en préparation, et Kristian a beau avertir son entourage ainsi que certains spécialistes, tous mettent cet avertissement sur le compte du traumatisme. C'est aidé de Marit Lindblom (l'actrice Kathrine Thorborg Johansen ), la fille de son ami géologue décédé que Kristian tentera de sauver les siens ainsi que les employés de l'une des plus grandes tours de la ville d'Oslo...

L'expérience The Wave ayant été plus que concluante, c'est avec une certaine confiance que le spectateur se lance dans l'aventure The Quake, et même si Roar Uthaug ne fait plus partie du projet et que le long-métrage de John Andreas Andersen n'est que son second en tant que réalisateur. Il est amusant de lire les commentaires des internautes qui dans une grande majorité d'entre eux reprochent au film du norvégien de traîner en longueur et de le faire patienter durant une bonne heure avant que la catastrophe (ici, un tremblement de terre) ne vienne nourrir leur passion pour les « mouvements géologique de grande ampleur ». Car ce que cette séquelle tire d'avantageux de la situation à venir demeure justement dans cette première partie qui ne fait au final pas défaut au premier film puisqu'en 2015, déjà, Roar Uthaug avait pris son temps pour installer son intrigue.

Plus que la catastrophe en elle-même et ses conséquences sur cette chipie de Julia, qui au passage mériterait une bonne paire de gifles, c'est peut-être finalement la caractérisation du héros incarné en profondeur par Kristoffer Joner qui se révèle l'aspect le plus intéressant de cette suite. Totalement anéanti par le tsunami qui a ravagé la petite localité où il vivait en compagnie des siens (une catastrophe inspirée par un fait divers authentique), le personnage de Kristian y est décrit comme déchiré, incapable de subvenir aux siens et obsédé par un éventuel nouveau cataclysme. L'acteur y est une fois encore plus que convaincant. Contrairement à ce que certains pourraient prétendre, le film n'est jamais ennuyeux, à moins que l'on ne s'intéresse exclusivement qu'à l'aspect catastrophique de ce type de projet, bien entendu. Ce qui réduit fortement la possibilité d'aimer ou de simplement apprécier The Quake pour ses qualités humaines
Concernant la catastrophe à proprement parler, les effets-spéciaux sont remarquables mais un brin outranciers dans la conception de l'effondrement de la ville d'Oslo. Courte mais certainement pas aussi invraisemblable qu'une œuvre telle que le San Andreas de Brad Peyton, la séquence se termine, on le devine, par la tentative de sauvetage de Julia par son père. Bien moins convaincant que The Wave, le film John Andreas Andersen est une honnête production norvégienne qui ne parvient malheureusement pas à donner un second souffle au genre. Reste l'incarnation habitée du toujours excellent Kristoffer Joner...

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