Deux ans après une
première mouture d'assez bonne allure, William Lustig propose à
l'acteur Robert Z'Dar de remettre l'uniforme du maniac cop. Après
avoir survécu au lynchage dont il a été la cible, à la chasse
orchestrée contre lui la police de New-York et à la noyade lors
d'un final explosif, il ne reste pas grand chose d'humain dans le
visage de Matt Cordell. Toujours aussi impressionnante, sa silhouette
rode toujours autour de ceux qui sont responsables de son
incarcération. Bruce Campbell campe toujours le rôle de Jack
Forrest et Laurene Landon celui de Theresa Mallory. Mais très vite,
ces deux personnages vont disparaître au bénéfice de ceux campés
par Robert Davi (Le Contrat), dont la gueule l'a
souvent relégué dans des rôles de méchants, ainsi que Claudia
Christian. Un flic et une psy contre un flic psychopathe et son
nouvel "ange-gardien ",
un tueur en série qui s'en prend exclusivement à la gente féminine.
Une
idée totalement farfelue sortie de l'esprit parfois un peu trop
fertile du scénariste, réalisateur et producteur Larry Cohen (Le
Monstre est Vivant et ses
suites). Maniac Cop 2
affiche une heure trente au compteur mais on peut lui retirer au
moins cinq minutes qui ne font que reprendre quelques scènes clés
du premier volet (le lynchage en prison et la course-poursuite finale
qui clôt Maniac Cop
premier du nom). Le film de William Lustig ressemble beaucoup à ces
slashers qui pullulaient déjà à l'époque. Son tueur possède des
similitudes avec le Jason Voorhees de Vendredi 13.
Et ce, plus encore depuis qu'il est sorti des eaux. Dans cette suite,
Matt Cordell a l'air encore plus primaire que dans le premier volet.
Si à l'époque il ne parlait déjà pas beaucoup (et même pas du
tout), dans cette suite, face à ce dingue qui lui sert de compagnon
durant une bonne moitié du film, son mutisme lui donne des allures
de grosse brute épaisse au Q.I de gallinacé.
On
aurait aimé un véritable affrontement entre le flic psychopathe et
un Robert Davi au physique, lui aussi, très impressionnant. Le film
est plutôt moyen. En tout cas, bien moins intéressant que le
premier. On retrouve une fois de plus Jay Chattaway aux commande de
la partition musicale. Une fois encore, le cinéaste William Lustig
s'amuse à faire une minuscule apparition dans son propre film comme
c'est à chaque fois le cas (dans Maniac
et Maniac Cop,
il est gérant d’hôtels minables et dans cette seconde mouture, il
quitte furtivement un ascenseur). On appréciera également le
passage du cinéaste Sam Raimi (Evil Dead 1,2,3)...
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