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mercredi 2 janvier 2019

Un Réveillon au Cinéma : Le Gendre de ma Vie de François Desagnat (2018) - (Anna : ★★★★★★☆☆☆☆) (Lolo : ★★★★★☆☆☆☆☆)




31 décembre 2018. Alors que la séance n'a pas encore commencé et que les tickets ne sont pas encore dans nos poches, nous apprenons qu'il ne reste plus que huit places dans la salle qui projette Le Gendre de ma Vie. Contraints de dénicher deux sièges côte à côte si nous ne voulons pas être séparés, c'est à l’extrémité droite du second rang que nous nous apprêtons à découvrir le dernier long-métrage de François Desagnat dont nous avions déjà découvert sur grand écran en 2014 Le Jeu de la Vérité, et deux ans plus tard Adopte un Veuf. Fils du réalisateur Jean-Pierre Desagnat (Les Charlots contre Dracula) et frère de l'acteur Vincent Desagnat (Babysitting), François Desagnat réalise avec Le Gendre de ma Vie une comédie rafraîchissante mais qui au final, risque de connaître le même sort que la plupart de ses concurrentes en finissant par tomber très rapidement dans l'oubli. Il n'empêche qu'au moment très précis où, devant les pitreries de Kad Merad et des interprètes qui l'accompagnent, il nous est arrivé de sourire, et même, Ô miracle, de rire, nous nous sommes contentés du spectacle qui nous était proposé. Pourtant, ça n'était pas gagné d'avance car si la seule évocation de l'acteur Kad Merad suffit parfois à nous donner envie d'aller voir ce qu'il en retourne sur grand écran, il est rare qu'on en ressorte totalement éblouis. Il est surtout le signe d'un moment de bonne humeur fugace qui en ces temps parfois troubles fait du bien.

Le récit, lui, est plutôt convenu. Et même s'il reprend un principe bien connu tout en inversant les rôles des protagonistes, approcher la chose laisse supposer que le résultat marquera, à défaut d'originalité, un sentiment de déjà vu. Et dans le fond, c'est ce que semble être le dernier long-métrage de François Desagnat. Un conflit tournant autour d'un père et de sa fille concernant la relation qu'elle entretient tout d'abord avec un joueur de rugby. Mais là où le réalisateur, aidé de Thomas Ruat et Jérôme L'Hotsky modifie les habitudes de ce genre d'histoire, c'est dans l'étrange relation qu'entretient non pas la jeune Alexia (interprétée par Pauline Étienne) avec son rugbyman, Thomas Cazenave (Guillaume Labbé), mais son père vis à vis de ce joueur qu'il rêve déjà d'avoir pour gendre. C'est en cela que Le Gendre de ma Vie offre une vision inédite des rapports entre père, fille et petit ami. Désolé de n'avoir jamais eu de garçon (son épouse lui a donné trois filles), Stéphane, le père, reporte toute son attention sur Thomas, rendant ainsi la relation entre sa fille et le rugbyman compliquée.

Si l'idée de départ est relativement intéressante (quoique convenue penseront sans doute certains), celle-ci montre assez rapidement ses limites. La vraie valeur du film tient en réalité dans la présence de plusieurs tiers personnages. Tout d'abord Christelle, interprétée par la toujours savoureuse Zabou Breitman. La collègue obstétricienne (et ancienne amante) de Stéphane, mais aussi et surtout Bertrand, que l'acteur François Deblock parvient à rendre aussi attachant que maladroit. Un rejet profond de la part du père de famille contraint de composer avec cet obstétricien nouvellement débarqué et dont va se servir Alexia pour se venger de son encombrant géniteur...

Force est de constater que malgré la grande simplicité du scénario et des dialogues, Le Gendre de ma Vie se révèle plaisant à regarder. Le casting est fort sympathique, avec une Julie Gayet discrète mais efficace, un Patrick Bosso en invité surprise et des situations souvent cocasses. Reste que le film de François Desagnat est beaucoup trop léger pour que l'on en conserve un souvenir ému. Il n'est donc pas certain que l'on s'y replonge un de ces jours. Pour terminer, je dirais que sans aller jusqu'à malmener le film avec ce mauvais jeu de mots émis par un critique de Première (Very Kad Trip!!!), le complice d'Olivier Baroux semble une fois de plus montrer son incapacité à donner dans l'émotion. A part ça, Le Gendre de ma Vie déroule une intrigue qui choisit l'option de ne prendre aucun risque. Une comédie pépère...

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