Que partagent E.T.
L'Extraterrestre,
Le Secret de la Pyramide,
L'Aventure Intérieure
ou encore Sur la Route de Madison
et la saga Jurassic Park ?
Ces longs-métrages et beaucoup d'autres furent produits par Amblin
Entertainment,
la société de production américaine qui a été créée par Steven
Spielberg, Kathleen Kennedy et Frank Marshall en 1981 et qui est
également à l'origine de la saga Retour vers le
Futur
de Robert Zemeckis. Sixième long-métrage de la société et premier
volet de la trilogie initiée par le cinéaste ainsi que par le
réalisateur, scénariste et producteur Bob Gale, Retour
vers le Futur
est véritablement emblématique de la société tirant son nom d'un
court-métrage de Steven Spielberg, une entreprise située au Mexique. Dès ses
débuts en 1981, les créateurs de Amblin
produisent
des œuvres à l'attention des familles, qu'il s'agisse d'aventure,
de science-fiction, de fantastique ou d'adaptation d’œuvres
littéraires historiques (L'Empire
du Soleil).
Alors
que sans l'appui de Steven Spielberg Retour vers
le Futur aurait
pu ne jamais voir le jour, le quatrième long-métrage de Robert
Zemeckis faillit avoir une allure bien différente. En effet, le
personnage de Marty McFly, qui fut pourtant le choix initial du
cinéaste, faillit ne pas faire partie de l'aventure, le jeune acteur
étant déjà occupé sur le tournage de la série télévisée
sacrée Famille.
Deux choix s'imposèrent alors à la production, dont un Eric Stoltz
ayant impressionné les producteurs pour son interprétation dans le
très émouvant Mask
de Peter Bogdanovich dans lequel le jeune acteur incarnait Rocky, un
gamin atteint de dysplasie craniométaphysaire, une maladie génétique
rare. Instable sur le tournage de Retour vers le
Futur,
Eric Stoltz est remercié et en janvier 1985, Michael J. Fox
réapparaît finalement dans le planning. Celle qui devait à
l'origine camper sa petite amie sera également remplacée. Aux côtés
de Michael J. Fox, le spectateur retrouve l'acteur Christopher Lloyd
qui fit forte impression lors de son interprétation dans le
chef-d’œuvre de Milos Forman en 1975, Vol au
Dessus d'un Nid de Coucou.
A redécouvrir Retour vers le Futur
aujourd'hui, on se demande d'ailleurs qui aurait pu, mieux que lui,
incarner le génial Doc 'Emmett'
Brown,
cet inventeur de génie à l'origine de la machine à voyager dans le
temps qui, initialement, devait être un réfrigérateur et non pas
la superbe DeLorean DMC-12 qui sert de modèle au bolide du film qui,
arrivé à la vitesse de 88 miles, permet de voyager dans le passé,
ainsi que dans le futur comme nous le verrons beaucoup plus tard.
Outre
Lea Thompson qui interprète le personnage de Lorraine Baines, la
mère de Marty dans les années cinquante (et fruit de nombreuses
occasions de sourire lorsque le spectateur la compare avec la
Lorraine McFly puritaine des année quatre-vingt), celui qui marque
également les esprits, c'est l'acteur Crispin Glover qui dans la
peau de George McFly, le père de Marty, est un cas typique de
lâcheté. Incapable de se défendre face à un Biff tannen (Thomas
F. Wilson) et sa bande de voyous bêtes et méchants, le passage de
Marty dans les années cinquante crée un paradoxe temporel qui
mettra en péril sa propre existence ainsi que celles de son frère
Dave et sa sœur Linda.
Car
l'histoire du Retour vers le Futur,
c'est celle d'un gamin des années quatre-vingt plongé trente ans
plus tôt, à l'époque où ses parents, adolescents s'apprêtent à
échanger leur premier baiser. Mais l'arrivée de Marty va
bouleverser la donne et mettre en jeu son avenir. L’œuvre de
Robert Zemeckis est un délicieux et tendre bout de caramel que l'on
ne cesse de prendre du plaisir à voir et revoir. Nous replongeant
tout d'abord dans les années FM, puis plus loin encore à l'époque
où l'existence du rock'n roll n'avait pas encore été
officialisée. Le film est l'occasion d'une multitude d'actes de
bravoure (la course-poursuite en skate board dans une ville de Hill
Valley fictive retranscrivant parfaitement l'atmosphère idéaliste des années
cinquante) et de séquences cultes (on pourrait citer tous les
passages opposant Marty McFly au Doc). Les références sont
nombreuses (à la série originale Star Trek
notamment) et le spectacle permanent. Impossible de s'ennuyer devant
un scénario écrit à quatre mains par Robert Zemeckis et Bob Gale
qui se penche aussi bien sur le paradoxe temporel créé par la
présence de leur jeune héros dans la vie de ses futurs parents que
sur la problématique liée à son retour dans les années
quatre-vingt. Œuvre familiale par excellence, toutes les réticences
évoquées à l'époque par certains qui voyaient d'un mauvais œil
l'étonnante relation entre Marty et sa future mère Lorraine sont
ainsi balayées. Mêlant comédie est science-fiction, Retour
vers le Futur est
tout simplement culte. Une œuvre générationnelle comme le furent
et le sont d'ailleurs toujours Breakfast Club de
John Hugues, Gremlins
de Joe Dante, et bien d'autres encore... A noter que la partition
musicale est l’œuvre du compositeur Alan Sivestri (dont l'une des
créations semble l'avoir inspiré pour le Predator
de John McTiernan qu'il mit lui-même en musique deux ans plus tard).
Quant à Huey Lewis (et son groupe Huey Lewis and the News), il est à
l'origine de deux titres dont le fameux The
Power of Love
qui ouvre le film est demeure un standard des ondes FM...
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