Lorsque le Général
Thalius Slater, le Major Baker et leurs hommes pénètrent l'enceinte
d'une base américaine militaire secrète, ils y découvrent les
corps d'un nombre important de soldats. Seuls parmi ces derniers, six
hommes sont encore en vie dont deux s'apprêtent à mourir malgré
les soins prodigués par le Docteur et Capitaine, Helena Anderson.
Les deux officiers y trouvent également dans les couloirs de
l'édifice, l'entomologiste Bradford Crane.
Si les militaires mettent
en doute les propos de celui-ci, Crane affirme que les hommes sont
morts victimes de piqûres d'abeilles mutantes originaires d'Afrique.
Un très haut gradé de l'armée américaine impose au Général
Thalius Slater et au Major Baker de se plier aux recommandations de
Crane dont les connaissances en matières d'insectes sont
mondialement reconnus. Une cellule de crise est créée au sein même
de la base américaine. Armée, médecins et scientifiques
travaillent ensemble à la mise en échec d'un immense essaim qui a
déjà commencé à s'attaquer à des civiles en tuant un homme et
son épouse, leur fils échappant de peu à la mort. Alertés, les
habitants d'une petite ville située non loin de la base militaire
fait bientôt les frais de la présence des abeilles tueuses...
Réalisé par l'un des maîtres ès catastrophes, Irwin Allen auquel
on doit tout de même en tant que producteur les classiques
L'Aventure du Poséidon en 1972 (la suite, c'est lui
qui la réalisera sept ans plus tard), La Tour Infernale
en 1974, ou encore Le Sous-marin de
l'apocalypse en
1961 en tant que réalisateur, The
Swarm
(renommé chez nous L'Inévitable
Catastrophe)
est une œuvre qui dans la longue tradition du genre convoque un
grand nombre de stars américaines et britanniques de l'époque.
Michael Caine, Katharina Ross, Richard Widmark, Henry Fonda, Richard
Chamberlain, Olivia de Havilland, Ben Johnson, Lee Grant, Bradoford
Dillman ou encore José Ferrer.
Si
l'on est loin d'atteindre le niveau d'excellence des plus grandes
œuvres du genre (Tremblement
de Terre
pour ne citer que celui-là), le film n'est pas non plus une
catastrophe (sans mauvais jeu de mots). La version ayant servi à
l'écriture de cet article étant celle qui vit le jour sur support
dvd au début des années 2000, impossible donc d'avoir un avis
objectif sur la version cinéma qui fut expurgée de plus d'une
demi-heure de séquences jugées nuisibles à l'époque de la sortie
du film en 1978.
Déjà,
à l'époque, les implications environnementales semblent être au
cœur de l'intrigue. En effet, certains dialogues offrent une
confrontation vigoureuse entre l'entomologiste (Michael Caine) qui
refuse l'emploi d'armes chimiques qui auraient pour conséquence de
tuer bien plus d'espèces animales que les seules abeilles tueuses,
et le Général Thalius Slater, qui au contraire, fait peu de cas des
conséquences écologiques que pourrait entraîner l'usage de telles
armes.
On
a évidemment droit à une bluette amoureuse un peu superficielle, cette
fois-ci non pas entre un homme et une femme, mais entre cette
dernière et deux hommes qui vont tout faire pour s'attirer les
faveurs de la « belle ».
Cent cinquante-six minutes de long-métrage, ça fait long. Il faut
donc, pour que le public ne s'endorme pas, investir dans le projet,
des scènes d'actions efficace et un tant soit peu crédibles. Ce qui
n'est malheureusement pas toujours le cas (comment la centrale
électrique a-t-elle pu exploser?). Le rendu de l'essaim est plutôt
bien fichu, l'interprétation est appréciable (logique lorsque l'on
a entre les mains un tel panel d'actrices et d'acteurs de grande
renommée mondiale), scénario assez bien mené, mais les trop
longues scènes de dialogue (celles qui justement furent couper dans
la version cinéma) nuisent un peu trop à la cohésion de
l'ensemble. The Swarm
ne demeure finalement qu'un gros projet ayant englouti plus de vingt
millions de dollars et n'ayant même pas rapporté dans son pays la
moitié de son investissement. Le film d'Irwin Allen ressemble
surtout à un gros gâchis commercial et financier. Dommage...
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