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vendredi 2 novembre 2018

Slither de James Gunn (2006) - ★★★★★★★☆☆☆



Demeurant indifférente aux avances de son époux, le riche homme d'affaires Grant Grant, la belle Staria le voit lui échapper une nuit, partit se consoler dans un bar où il croise le regard d'une ancienne connaissance prénommée Brenda au bras de laquelle Grant se dirige dans un bois. Là-bas, et alors qu'il se refuse finalement à la jeune femme par amour pour Starla, il tombe nez à nez avec une étrange forme gélatineuse qui s'est extraite quelques instants auparavant d'une météorite tombée du ciel. De l'organisme extraterrestre surgit tout à coup un dard qui pénètre aussitôt l'organisme de Grant, lequel est dès lors victime d'une curieuse et monstrueuse mutation. En enlevant Brenda et en l'infectant à son tour, l'époux de Starla se prépare à l'invasion de milliers de limaces qui vont chacune à leur tour, tenter de prendre possession des habitants de Wheelsy en prenant place dans leur cerveau. Seuls Starla et le shérif Bill pardy que Grant soupçonne être l'amant de son épouse s'opposeront à la menace grandissante...

Alors qu'une controverse est née à la sortie du film après que de nombreux fans du Night of the Creeps de Fred Dekker sortit vingt ans auparavant aient relevé des similitudes avec le long-métrage de James Gunn, Slither entretient en réalité des rapports avec d'autres œuvres signées bien avant que l'ancien collaborateur de Lloyd Kaufman (le co-fondateur de Troma avec lequel Gunn réalisa Tromeo and Juliet) ne fasse sa route en solo. Slither est donc le premier long-métrage que James Gunn a entièrement écrit et réalisé seul. Une excellente petite série B qui se permet de piller quelques références notables, aspect de l’œuvre que l'on pardonnera au cinéaste au vu du résultat relativement satisfaisant. Du film de Fred Dekker titré chez nous Extra Sangsues, il s'inspire des zombies et des sangsues, mais pioche également quelques idées chez l'immense David Cronenberg, et notamment ses monstrueuses créatures de Shivers (Frissons en 1975), ainsi qu'au délirant Society que réalisa Brian Yuzna en 1989, et même au Blob de Chuck Russel (1988).

Mêlant comédie et horreur, Slither ne réinvente sans doute pas grand chose mais offre un spectacle suffisamment réjouissant pour qu'on lui pardonne ces quelques emprunts pas vraiment fortuits. Les amateurs de gore profiteront de quelques effets particulièrement réussis, tel un corps coupé en deux dans le sens de la longueur, un Michael « Henry Lee Lucas » Rooker dans un costume en latex qui lui fit endurer un tournage arrassant, une jolie explosion de tête, ou encore plusieurs maquillages prosthétiques et mécaniques assez spectaculaires orchestrés par les spécialistes des effets-spéciaux Dan Rebert, Todd Masters et l'entreprise spécialisée dans la création d'effets-spéciaux, Mastersfx. Le résultat à l'écran est un hommage poussé et volontaire de la part de James Gunn pour le cinéma horrifique des années quatre-vingt renvoyant à tout un pan du genre. Le récit se complaît à traîner ses personnages dans une mare sanglante et gluante et permet à son auteur de prouver qu'il est capable de rendre hommage au genre horrifique sans avoir pour cela recours aux dernières méthodes en matière d'effets-spéciaux numériques. Un film voué à devenir culte, si cela n'est déjà pas le cas...

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