Demeurant indifférente
aux avances de son époux, le riche homme d'affaires Grant Grant, la
belle Staria le voit lui échapper une nuit, partit se consoler dans
un bar où il croise le regard d'une ancienne connaissance prénommée
Brenda au bras de laquelle Grant se dirige dans un bois. Là-bas, et
alors qu'il se refuse finalement à la jeune femme par amour pour
Starla, il tombe nez à nez avec une étrange forme gélatineuse qui
s'est extraite quelques instants auparavant d'une météorite tombée
du ciel. De l'organisme extraterrestre surgit tout à coup un dard
qui pénètre aussitôt l'organisme de Grant, lequel est dès lors
victime d'une curieuse et monstrueuse mutation. En enlevant Brenda et
en l'infectant à son tour, l'époux de Starla se prépare à
l'invasion de milliers de limaces qui vont chacune à leur tour,
tenter de prendre possession des habitants de Wheelsy en prenant
place dans leur cerveau. Seuls Starla et le shérif Bill pardy que
Grant soupçonne être l'amant de son épouse s'opposeront à la
menace grandissante...
Alors qu'une controverse
est née à la sortie du film après que de nombreux fans du Night
of the Creeps
de Fred Dekker sortit vingt ans auparavant aient relevé des
similitudes avec le long-métrage de James Gunn, Slither
entretient en réalité des rapports avec d'autres œuvres signées
bien avant que l'ancien collaborateur de Lloyd Kaufman (le
co-fondateur de Troma
avec lequel Gunn réalisa Tromeo
and Juliet)
ne fasse sa route en solo. Slither
est
donc le premier long-métrage que James Gunn a entièrement écrit et
réalisé seul. Une excellente petite série B qui se permet de
piller quelques références notables, aspect de l’œuvre que l'on
pardonnera au cinéaste au vu du résultat relativement satisfaisant.
Du film de Fred Dekker titré chez nous Extra
Sangsues,
il s'inspire des zombies et des sangsues, mais pioche également
quelques idées chez l'immense David Cronenberg, et notamment ses
monstrueuses créatures de Shivers
(Frissons
en 1975), ainsi qu'au délirant Society
que réalisa Brian Yuzna en 1989, et même au Blob
de Chuck Russel (1988).
Mêlant
comédie et horreur, Slither
ne réinvente sans doute pas grand chose mais offre un spectacle
suffisamment réjouissant pour qu'on lui pardonne ces quelques
emprunts pas vraiment fortuits. Les amateurs de gore profiteront de
quelques effets particulièrement réussis, tel un corps coupé en
deux dans le sens de la longueur, un Michael « Henry
Lee Lucas »
Rooker
dans un costume en latex qui lui fit endurer un tournage arrassant,
une jolie explosion de tête, ou encore plusieurs maquillages
prosthétiques et mécaniques assez spectaculaires orchestrés par
les spécialistes des effets-spéciaux Dan Rebert, Todd Masters et
l'entreprise spécialisée dans la création d'effets-spéciaux,
Mastersfx.
Le résultat à l'écran est un hommage poussé et volontaire de la
part de James Gunn pour le cinéma horrifique des années
quatre-vingt renvoyant à tout un pan du genre. Le récit se complaît
à traîner ses personnages dans une mare sanglante et gluante et
permet à son auteur de prouver qu'il est capable de rendre hommage
au genre horrifique sans avoir pour cela recours aux dernières
méthodes en matière d'effets-spéciaux numériques. Un film voué à
devenir culte, si cela n'est déjà pas le cas...
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