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mercredi 24 octobre 2018

Cycle Stephen King : Thinner de Tom Holland (1996) - ★★★★★☆☆☆☆☆



1996. cette année là ne voit débarquer sur les écrans de cinéma qu'un seul long-métrage inspiré de l’œuvre de Stephen King. Ou pour être plus exact, de Richard Bachman, le pseudonyme qu'itilise l'écrivain lorsqu'il s'agit d'aborder des récits beaucoup plus sombres et pessimistes. Comme le fan aura pu le constater durant la longue carrière de Stephen King, il n'est pas rare que le romancier s'inspire de son propre vécu pour amorcer l'écriture d'un ouvrage. Avec Thinner, c'est donc à travers sa propre expérience auprès d'un médecin généraliste qui lui conseille de perdre du poids que Stephen King perçoit le potentiel d'une histoire tournant autour d'un avocat un brin suffisant, qui après avoir causé la mort d'une vieille gitane, est victime d'un sort jeté par le père de la victime. Un vieillard âgé de cent-six ans qui lance une malédiction sur diverses personnes ayant conduit à la relaxe de l'avocat lors du procès. Au cinéma, cela donne chez nous La Peau sur les Os. Partant d'un court roman assez efficace, le cinéaste américain Tom Holland, réalisateur de Frigth Night en 1985, Child's Play en 1988, et pour la télévision de The Langoliers en 1995, signe un long-métrage dans la moyenne de ce que semblent être capables de fournir la majorités des réalisateurs avides de contribuer aux adaptations des romans et des nouvelles du maître de l'épouvante.

Soit, ni un chef-d’œuvre, ni un nanar, avec toujours, cette esthétique lisse et désagréable à l’œil, typique des téléfilms ou des séries télé. Sauf qu'ici, nous sommes bien devant un long-métrage cinématographique qui n'a connu sur le territoire américain qu'un succès modéré en ne rapportant que 15 millions de dollars au box-office pour un budget initial de 14. Pourtant, Thinner n'est pas l'atroce navet auquel le peu de succès pourrait laisser croire. Non. Et même si le spectateur est renvoyé à la préhistoire en matière d'effets-spéciaux de maquillage, le film de Tom Holland se révèle parfois divertissant, la galère pratiquement insoluble dans laquelle est plongé le héros Billy Halleck étant parfois amusante. En tout cas, beaucoup plus qu'elle n'est terrifiante puisqu'au final, Thinner est tout sauf effrayant. D'un sujet passionnant (imaginez, un personnage obèse qui à la suite d'une malédiction va perdre du poids au point de mettre sa vie en danger), Tom Holland réalise une œuvre pourtant majoritairement décevante, surtout au regard des quelques pépites qu'il a réalisées jusque là.

Une série B, sans plus. Mais loin d'être péjoratif, le terme ici prend un sens qui ne le met pourtant pas en valeur. Comme écrit plus haut, Thinner est souvent très laid, et tient finalement plus sur l'aspect secondaire de son intrigue que sur l'éventuelle déchéance physique de son héros (incarné à l'écran par l'acteur Robert John Burke). Car marié à Heidi (Lucinda Jenney), plus il s'enlaidit, et plus Billy développe un état de paranoïa dû à un soupçon d’adultère de la part de son épouse dont le cinéaste laisse le soin au spectateur d'évaluer la réalité. Et ce, même si certains détails semblent corroborer ce fait. Thinner est également l'occasion d'une critique sociale mettant en avant le sort accordé aux gens du voyage et certaines pratiques occultes qui peuvent éventuellement leur être prêtées. Tom Holland, lequel a écrit lui-même le scénario en compagnie de Michael McDowell, d'après le roman de Stephen King, donc, a opté pour une fin très légèrement moins radicale que dans le roman. Au final, Thinner se regarde comme un petit film sans réelle envergure dont la seule qualité sera sans doute de pousser ceux qui ne connaissent pas le roman original à le découvrir. A noter la présence de l'actrice Kari Wuhrer et de Michael Constantine (maquillé pour l'occasion) dans les deux principaux rôles de gitans...

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