Petit aparté dans le cycle consacré au romancier Stephen King ;
Comme je n'ai l'intention d'aborder pour l'instant que les
longs-métrages cinématographiques inspirés de l’œuvre du maître
de l'épouvante, je propose dans cet article en deux ou trois
parties, de revenir de manière succincte sur les différents
téléfilms et courts-métrages intégrés dans divers films à
sketchs...
On
commence avec
Salem's Lot
de Tobe Hooper, inspiré du roman éponyme écrit par Stephen King en
1979. Téléfilm en deux parties d'une durée totale avoisinant les
trois heures, il fut, lors de sa sortie dans les salles françaises,
amputé d'une très grande partie de ses scènes afin de respecter
une certaine durée. Le téléfilm aborde le sujet des vampires avec
un Kurt Barlow qui n'est pas sans rappeler le Nosferatu
du cinéaste allemand Friedrich Wilhelm Murnau réalisé en 1922.
Cinq ans plus tard, c'est au tour du cinéaste Michael Gornick
(réalisateur de Creepshow
2)
d'adapter l'écrivain. Cette fois-ci, il ne s'agit non pas d'un
roman, mais d'une nouvelle intitulée The
Word Processor of the Gods
publiée chez nous sous le titre Machine
divine à traitement de texte
dans le recueil de nouvelles Skeleton
Crew
(Brume)
à prendre forme sous ce même titre. Ce court d'une trentaine de
minutes est disponible dans l'anthologie américaine Tales
from the Dark Side
de 90 épisodes créée au début des années quatre-vingt par le
cinéaste George A. Romero.
Deux
an plus tard, soit en 1986, c'est au tour de la série La
Cinquième Dimension
d'accueillir en son sein l'adaptation d'une nouvelle de Stephen King.
Extrait du même recueil, Gramma
est l'oeuvre de Bradford May et dure lui aussi une trentaine de
minutes. En 1987, John Harrison réalise le court-métrage Sorry,
Right Number
que l'on retrouvera parmi les quatre-vingt dix épisodes de
l'anthologie Tales from
the Dark Side.
Adaptation d'une nouvelle éponyme éditée dans le recueil
Nightmares
& Dreamscapes,
ce dernier ne verra pourtant le jour aux États-Unis que six ans plus
tard, et en France, qu'en 1994. Après une interruption de deux ans
en terme d'adaptations, c'est l'acteur, scénariste et réalisateur
Tommy Lee Wallace (qui réalisa notamment Friday
the 13th Part VI: Jason Lives)
qui remet Stephen sur le devant de la scène télévisuelle avec ce
que certains considèrent comme l'une des plus brillantes
transpositions de l'écrivain à l'écran. It
est en effet une œuvre notable, de plus de trois heures, et dont
l'ouvrage à l'origine de ce téléfilm a connu une adaptation
cinématographique dont le premier volet est sorti l'année dernière.
En
1991, c'est au tour du cinéaste Tom McLoughlin de mettre la main à
la patte avec Sometimes
They Come Back,
adaptation de la nouvelle éponyme publiée dans le recueil Night
Shift
(Danse
Macabre).
Un long-métrage qui engendrera deux séquelles n'ayant que peu de
rapports avec l'original : Sometimes
They Come Back... Again
d'Adam Grossman en 1996, ainsi que Sometimes
They Come Back... for More
de Daniel Berk en 1999. En 1991, soit deux ans avant sa publication
dans le recueil Nightmares
& Dreamscapes,
la nouvelle The
Moving Finger
est adaptée pour la télévision américaine par le cinéaste Ken
Meyers avec, dans le rôle principal, l'acteur Tom Noonan
(l'effrayant Francis Dolarhyde du chef-d’œuvre de Michael Mann,
Manhunter). Toujours
en 1991 est produite la mini-série en sept épisodes Golden
Years
mettant en scène l'acteur Keith Szarabajka qui dans le rôle de
Harlan Williams se voit rajeunir après l’absorption d'une
substance expérimentale. Un effet secondaire qui intéresse de très
près le gouvernement américain. Aidé par Terry Spann (Felicity
Huffman)et le Général Louis Crewes (Ed Lauter), Harlan devra
échapper à l'une des branches secrètes du gouvernement appelée La
Boutique.
Deux ans plus tard, en 1993, John Power s’attelle à la réalisation
de The Tommyknockers, adaptation du roman du même nom publié en
1987. Une excellente surprise partant d'un matériau d'origine assez
convainquant puisque l'ouvrage (et donc son adaptation sous la forme
d'une mini-série en deux épisodes) nous narre l'histoire de Bobbi
Anderson, une jeune femme vivant à Haven dans le Maine en compagnie
de son chien, qui lors d'une promenade dans les bois met à jour une
immense structure de métal enfouie sous la terre et émettant un
étrange rayonnement. La conséquence de cette découverte va alors
très vite se manifester auprès de Bobbi, de son chien, met
également des habitants de Haven. 1994 marque une date importante
avec l'adaptation pour le petit écran, de l'un des plus gros pavés
de Stephen King. En tout cas, l'un des plus ambitieux. L'un de ceux
qui créent une connexion entre divers ouvrages de l'auteur de The
Stand.
Celui-là même dont il s'agit ici. Un véritable voyage en terre
dévastée et corrompue. A la suite d'une épidémie ayant décimé
plus de quatre-vingt dix-neuf pourcents de la population mondiale,
les survivants tentent de survivre dans un monde post-apocalyptique.
Tous vivent une expérience curieuse : certains voient en rêve
une vieille dame noire appelée Mère Abigail tandis que les autres,
eux, rêvent d'un certain Randall Flagg. L'enjeux de The
Stand
est immense puisqu'il propose rien de moins qu'un duel entre le Bien
et le Mal. Roman touffu, passionnant et parfois terriblement
angoissant, la mini-série en quatre épisodes d'une heure-trente
chacun perd beaucoup à être adaptée. Certaines séquences comme
l'étouffante traversée du tunnel sont malheureusement réduite à
leur portion congrue. A voir si l'on n'a pas lu le roman auparavant.
Un semi échec de la part du cinéaste Mick Garris qui persévérera
dans les années à venir avec pas moins de quatre autres
adaptations.
Mais pour l'heure, place à Tom Holland, le papa des
excellents Fright
Night
en 1985 et Child's
Play
en 1988. En 1995, c'est à sa charge qu'est réalisée la mini-série
de trois heures The
Langoliers.
Là encore, le cinéaste bénéficie d'un matériau original
d'excellente facture éditée dans le recueil de nouvelles Four
Past Midnight
publié en deux tomes en 1990 (et chez nous, sous les titres
Minuit 2
et Minuit
4).
le résultat à l'écran, format télévisuel oblige, est
esthétiquement laid. Mais en dehors de ce détail qui aurait eu son
importance si The
Langoliers
était sortit sur grand écran, Tom Holland réussit là où d'autre
ont échoué. On retrouve les personnages habituels et chers à
Stephen King. The
Langoliers
se révèle extrêmement divertissant et même, parfois, angoissant.
On y retrouve notamment l'acteur Dean Stockwell (Columbo,
Code
Quantum,
Blue
Velvet,
etc..) et David Morse qui apparaîtra sur grand écran dans The
Green Mile
et Hearts
in Atlantis,
deux autres adaptation de l'écrivain...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire