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samedi 22 septembre 2018

Good Taste made Bad Taste de Tony Hiles (1988)



A sa sortie, Bad taste est immédiatement devenu culte alors que les parents de son auteur lui avait conseillé de ne pas trop attendre de son passage à Cannes. Très jeune, Peter Jackson se passionne pour le cinéma, et notamment pour la caméra 8mm de ses parents qu'il s'appropriera le temps de pouvoir s'offrir la sienne. Une caméra d'occasion permettant d'obtenir des résultats professionnels. Avant cela, le jeune Peter n'avait pu tourner que de petits courts-métrages non sonorisés. Onze, jusqu'à l'obtention d'une Bolex. Dès lors, il se lance dans la conception d'un court-métrage de dix minutes qui deviendra par la suite son tout premier long connu dans le monde entier sous le titre Bad Taste. Un tournage qui durera quatre ans et qui obligera Peter Jackson et ses amis à faire des sacrifices et surtout, à faire preuve d'une débordante imagination. Comme le reconnaîtront ceux qui participèrent patiemment et courageusement au film, Bad taste est d'abord le film d'un seul homme : Peter Jackson. Car c'est bien grâce à son imagination fertile qu'est arrivé à terme ce projet fou, et sans le sou.

Ceux que l'on a pu découvrir dans le rôle des héros sauvant la petite localité de Kaihoro d'une invasion extraterrestres ne sont aucunement des acteurs, mais des amis bénévoles qui sacrifièrent pratiquement tous leurs week-ends durant quatre années afin que se concrétise le futur film culte de Peter Jackson. Des collègues et amis du futur réalisateur du Seigneur des Anneaux et du Hobbit : L'employé du ministère de l'intérieur néo-zélandais Craig Smith, le jardinier municipal de Wellington Dean Lawrie, ou encore Pete O'Herne, archiviste au ministère des transports, eux et d'autres encore acceptèrent de jouer le jeu, certains comme le consultant publicitaire Ken Hammon endossant plusieurs rôles dans le film.
Mais ce que permet de constater également l'excellent documentaire d'une durée de vingt-trois minutes réalisé par Tony Hiles, c'est l'ingéniosité dont fit preuve Peter Jackson pour créer l'ensemble des maquillages, des décors et des différents objets présents dans le film. Plastique, carton, aluminium, mais également alginate serviront de support afin de créer différents objets, dont les maquettes de la maison dont ont pris possession les envahisseurs. Une demeure coloniale classée monument historique dont a pu se servir Peter Jackson grâce à l'intervention de son père auprès des gardiens, leur promettant que rien de fâcheux ne lui arriverait...

Good Taste made Bad Taste démontre déjà à l'époque tout le génie et le savoir-faire de ce touche à tout de Peter Jackson qui veut lui-même, s'occuper des différentes étapes et des différents domaines rattachés à la conception d'un long-métrage. Accompagné de nombreuses images d'archives, et d'extraits de films (Bad Taste ainsi que les premiers essais en 8mm), l'acteur (il y incarne un double-rôle) et le réalisateur Peter Jackson témoigne de son expérience avec une réjouissante simplicité. Les fans de Bad Taste se doivent impérativement de découvrir cet excellent documentaire très bien fourni en images d'archives et en entretiens. Un complément idéal à l'un des plus cultes et plus fameux long-métrage gore de l'histoire du cinéma. Un document amené à devenir culte lui aussi...

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