Libéré d'une prison sud
américaine où il était enfermé, Dani Servigo est contraint de
faire équipe avec Cole Parker, un chasseur de prime qui détient le
nom d'un bateau transportant quatre-cent millions de dollars. S'il
connaît son nom, ce dernier ignore en revanche son emplacement.
C'est pourquoi il a libéré Dani, le frère d'un voleur prénommé
Carlos, celui-là même qui a caché l'argent sur le bateau. Tué par
l'un des hommes de main du baron de la drogue Peter Loomis, Carlos a
laissé derrière lui une petite fille que Dani s'est chargé de
confier à des religieuses avant de se lancer aux côtés de Cole
dans la conquête des quatre-cent millions de dollars. Poursuivis par
le psychopathe Armor O'Malley et la sexy mais non moins déséquilibrée
Bennett, les deux hommes vont braver mille dangers, parcourant le
pays jusqu'au port de Puerto Vallarta où mouille le bateau...
S'il n'a pas de quoi
remuer les foules, Deux Doigts sur la Gâchette
demeure pourtant un petit film d'action relativement honnête.
Réalisé par le cinéaste américain Deran Sarafian, lequel a confié
l'écriture du script au réalisateur et scénariste Stephen Sommers,
ce long-métrage n'est qu'un prétexte à une longue poursuite dont
le but est de découvrir un bateau aussi peu engageant qu'une épave,
sorte de graal ne payant pas de mine mais renfermant une fortune
colossale. Une vision tout aussi moderne que désuète de Tintin
et le Mystère de La Toison d'or sauf
qu'ici, ce sont des caisses qui renferment le trésor. Dans le rôle
de Peter Loomis, nous retrouvons le capitaine Jean-Luc Picard de la
série télévisée Star Trek : La Nouvelle
Génération
et le professeur Charles Xavier de la saga cinématographique X-Men.
Six ans avant ce rôle, l'acteur Patrick Stewart incarnait donc déjà à l'écran le
rôle d'un personnage cloué dans un fauteuil roulant. Mais avant de
devenir le gentil mutant que l'on connaît, il se fit remarquer dans
un Gunmen
(titre original du film qui nous intéresse ici) où il devait
incarner l'un des grands méchants de l'histoire. Capable d'enterrer
les gens de leur vivant, son personnage sera finalement trahi par
Armor O'Malley, sadiquement incarné par l'acteur Denis Leary. Aux
côtés de Christophe Lambert, l'acteur Mario Van Peebles.
Si
Deux Doigts sur la Gâchette
ne flamboie jamais vraiment, il lui faut reconnaître un certain sens
du rythme et un humour permanent, ce qui l'empêche de sombrer dans
l'immobilisme. Pas vraiment l'un des cannons du genre, mais un
long-métrage qui se laisse voir sans réel déplaisir, d'autant plus
que le curieux binôme que forment les deux principaux interprètes se
révèle plutôt sympathique. L'histoire est bien entendue convenue.
Des gentils antinomiques qui s'engueulent très régulièrement, se
sortent de situations habituellement inextricables avec une
déconcertante facilité et passent leur temps à se chamailler. Des
méchants, eux, très, très... méchants. Très typés
« psychopathes »,
flinguant à tout bout de champ, adeptes de la trahison, dont une
représentante féminine presque asexuée (ne la voit-on pas
d'ailleurs suggérer l'utilisation d'un flingue comme d'un pénis?).
Tout ceci ne vole évidemment pas très haut et n'effleure à aucun
moment l'idée de s'offrir le moindre moment de tendresse.
Partageant
le public entre enthousiasme et rejet total, il est objectivement
clair que certains se sont ralliés à la cause de certains critique
dits professionnels qui ont choisi depuis longtemps de conspuer tout
ce qui touche de près ou de loin à la personne de Christophe
Lambert. Deux Doigts sur la Gâchette n'est
pas un classique du film d'action, mais certainement pas le navet
invoqué par certains. A noter la partition musicale oscillant entre
rap de mauvaise qualité, rock fm, et quelques rares incursions dans
la musique sud-américaine, elle, plutôt convaincante...
J'adoooooore ce film !
RépondreSupprimerTellement con ,mais tellement assumé !!!