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lundi 17 septembre 2018

La Proie de J.F. Lawton (1995) - ★★★★★★★☆☆☆



Lorsque l'Occident rencontre l'Extrême-Orient au cinéma, cela donne de curieux mélanges. Pas désagréable en soit, La Proie de J.F. Lawton fait la part belle aux traditions japonaises, parmi lesquelles le mythe du ninja s'adonnant à des techniques d'arts martiaux bien spécifiques réunis autour d'un même terme : Ninjutsu. Le ninja prend ici la forme d'une entité légendaire et « fantômatique », impossible à identifier, appartenant à une famille qui depuis plus de deux siècles en combat une autre dont le plus illustre représentant vivant demeure un certain Ijuro Takeda. Lequel enseigne depuis de nombreuses années les différentes disciplines regroupées autour du Ninjutsu pratiqué par le passé par certains espions du Japon Féodal.

C'est dans ce contexte relativement dépaysant qu’apparaît l'américain en voyage d'affaires, Paul Racine. Débarqué au Japon, l'informaticien rencontre au cours d'une soirée, la belle Kirina. Après avoir passé quelques heures en sa compagnie dans le bar de l’hôtel où ils ont chacun réservé une chambre, la jeune femme convie Paul à entrer dans la sienne. Après avoir fait l'amour, Kirina demande à Paul de la laisser, sachant qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. En effet, alors que Kirina a trahit son protecteur, elle sait que la mort plane au dessus de sa tête. Dans l'ascenseur qui doit le ramener jusqu'à son étage, Paul constate qu'il s'est trompé de clé et qu'il a embarqué celle de Kirina. Dès son retour dans la chambre de la jeune femme, il assiste à son exécution. Quant à lui, témoin du drame, il est laissé pour mort par les deux hommes qui ont accompagné le ninja Kinjo, chef du culte Makato. Celui-là même dont la famille tente depuis de nombreuses décennies de faire disparaître tous les membres de la famille Takeda. Heureusement, Paul survit à ses blessures et est pris en charge par Ijuro Takeda et sa fille Mieko...

Alors que le spectateur découvrira un film plus profond qu'il n'y paraît au premier abord, il aura tout d'abord l'impression de s'être fait enfler en raison d'un titre accrocheur mais loin de se justifier au vu du résultat à l'écran. Une première impression qui mettra tout de même plus de soixante-dix minutes avant de battre de l'aile lorsqu'un climax lui apprendra le rôle très précis de Paul dans cette histoire vieille de deux-cent ans où se déchirent deux clans. Seul occidental ou presque (l'acteur John Lone qui prête ses traits au personnage de Kinjo étant un américain d'origine hongkongaise), Christophe Lambert partage la vedette avec des interprètes extrêmes orientaux venus de Chine et du Japon. Essentiellement méprisé par cette partie des critiques qui ne voient en Christophe Lambert qu'un très mauvais acteur (Télérama suggère notamment au spectateur de s'aviner avant de suivre ses aventures extrêmes-orientales), le film prend une valeur certaines grâce aux acteurs et actrices qui l'accompagnent dans cette aventure. Aucune personnalité ne se dégage véritablement des autres, chacun ayant un rôle d'importance relativement égale, et ce même si le charisme de John Lone et de l'exceptionnel Yoshio Harada (qui incarne Ijuro Takeda) fait toute la différence. La Proie repose avant tout sur son ambiance dépaysante, sur la mystique des légendes entourant le mythe des ninjas, sur la musique envoûtante composée par Leonard Eto et Motofumi Yamaguchi et sur quelques scènes qui, n'en déplaise aux contradicteurs, s'avèrent particulièrement intéressantes : l'attaque du train par les hommes de Kinjo, et le combat final qui oppose celui-ci à Ijuro. Une bonne surprise...

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