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samedi 15 septembre 2018

Absolon de David De Bartolome (2002) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Christophe Lambert, c'est un peu le Patrick Sébastien du grand écran. Moqué, raillé, il a le sinistre privilège d'avoir tourné dans des films que tout cinéphile qui se respecte aura le droit de juger de navrants. Absolon fait partie de ces longs-métrage qui ont bâti le mur séparant son ancienne et très glorieuse première partie de carrière (Greystoke, la légende de Tarzan de Hugh Hudson, Paroles et musique d'Eli Chouraqui, Subway de Luc Besson, ou encore Highlander de Russel Mulcahy) de la seconde, désavantagée par nombre de nanars (Mortal Kombat de Paul W. Anderson, Nirvana de Gabrielle Salvatores ou Beowulf de Graham Baker pour ne citer que parmi les films les plus probants). Absolon, lui, mêle policier et science-fiction sur fond de virus ayant causé la mort de cinq milliards d'êtres humains et sur le meurtre du scientifique qui travaillait justement sur la conception d'un vaccin devant l'éradiquer.
L’œuvre de l'espagnol David De Bartolome, dont Absolon semble être le premier des deux seuls longs-métrages qu'il a tourné depuis ses débuts en 1996 avec le court Nunca es Nunca, se gâte pratiquement dès son ouverture. Et même, si l'on veut être véritablement objectif, il n'attend même pas que les premières minutes soient passées pour que l'inquiétude du spectateur s'installe. A grand renfort d'images d'archives empruntées ça et là, l'avant propos revient sur le fléau qu'a connu notre planète et notre espèce en particulier. S'en suit une séquence lors de laquelle le héros incarné par Christophe Lambert est plongé en plein cœur d'une reconstitution en trois dimensions de la scène de crime dont a été victime le scientifique qui menait des recherches sur le vaccin. A ce moment très précis, le doute n'est plus permis :

Oui, Absolon est un nanar. Un bon gros Z qui par dessus tout, ose franchir la barrière de ses propres limites en tentant d'installer une séquence à effets-spéciaux. Sauf que dans le cas de David De Bartolome, il faudra comprendre images de synthèses toutes pourries. Pas dignes de ces années 2000 naissantes. Pas même de la décennie précédente si le film avait été tourné dix ans auparavant. David De Bartolome nous replonge avec son premier long-métrage à l'époque du Forum International des Nouvelles Images connu à l'époque sous le nom de Imagina. D'ailleurs, il est fort amusant d'imaginer que Absolon ait pu être tourné deux ans après la cessation d'activité du forum tout en proposant des effets numériques à peine à la hauteur de ce que proposait Imagina avant lui. Un très douloureux (et involontaire) retour en arrière en matière d'effets-spéciaux donc, qui empêchent toute identification personnelle tant le visuel façon bouillie de pixel est désagréable à l’œil.

Quant à l'histoire, elle est elle-même gâchée par une mise en scène navrante, chaque séquence étant plombée par des choix esthétiques et d'interprétation catastrophiques. D'immenses incohérences viennent étayer l'hypothèse selon laquelle David De Bartolome n'a pas d'intérêt personnel dans l'accomplissement de sa tâche en tant que réalisateur. Bien qu'elles demeurent en général anecdotiques pour qui ne s'intéresse que de très loin aux enjeux artistiques d'une œuvre, le passage lors duquel le héros John Basset incarné par Christophe Lambert demande à voir le laboratoire de la victime pour quelques instants plus tard, le découvrir par lui-même sans avoir été aiguillé quant à son emplacement est une facilité scénaristique de très mauvais goût pour qui attache cette fois-ci beaucoup d'importance à l'écriture.
Dans un contexte anticipatif, David De Bartolome réalise un film axant principalement son intrigue autour de son principal personnage et des hommes qui se sont lancés à sa poursuite et à la tête desquels nous retrouvons l'acteur Ron Perlman (Le Nom de la Rose), lequel emploie notamment Walter, lui-même incarné par Lou Diamond Philips (Young Guns). Un Lou Diamond Philips vétu de noir, dans une attitude « matrixienne » pathétique. Tout au plus apprécierons-nous la présence de la belle Kelly Moore qui dans le rôle du docteur Claire Whittaker demeure peut-être encore la moins ridicule. Un film de science-fiction bas de gamme...

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