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mardi 3 juillet 2018

Nous Irons tous au Paradis d'Yves Robert (1977) - ★★★★★★★☆☆☆



On ne sait si le temps est passé à la même vitesse qu'entre les deux longs-métrages Un Éléphant ça Trompe Énormément et Nous irons tous au Paradis, mais en tout cas, nous retrouvons un an après la sortie du premier, nos quatre personnages toujours incarnés à l'écran par Jean Rochefort (dont la voix-off continue de nous abreuver de ses pensées), Victor Lanoux, Guy Bedos et Claude Brasseur. Bouli vit désormais avec Daisy et s'apprête à divorcer d'avec Marie-Ange, laquelle s'est acoquinée avec un bien étrange personnage (claviériste dans un groupe de pop music comme le laisse supposer son accoutrement). Simon est toujours généraliste, toujours hypocondriaque, et éternellement victime de l'esprit possessif de sa mère à laquelle il a bien du mal à faire accepter l'idée qu'il puisse avoir une fiancée. Daniel ne cache plus son homosexualité même s'il tentera de 'rentrer' dans le rang en entretenant une curieuse relation avec sa supérieure, Marie-Christime Bosquet, interprétée par l'inquiétante italienne Gaby Sylvia (carrément flippante, ou du moins dérangeante à l'occasion de sa participation au long-métrage). Quant à Étienne, son histoire avec Charlotte faisant partie du passé (Anny Duperey ne fait d'ailleurs plus partie du casting), le voici qui endosse désormais le costume de mari trompé. Du moins est-ce ainsi que l'on conçoit son personnage durant une bonne partie du long-métrage durant laquelle, on le retrouve vêtu d'un imperméable et d'une paire de lunettes noires, enquêtant lui-même sur son épouse. En effet, en fouillant dans le sac de Marthe à la demande express de celle-ci, Étienne tombe sur une photo compromettante où l'on peut la découvrir embrassant un inconnu. Pour Étienne, c'est la douche froide et le moment de se lancer dans des investigations.

Nous retrouvons également le personnage de Lucien, toujours interprété par l'excellent Christophe Bourseiller, une fois encore, l'air à moitié endormi (pour ne pas dire totalement), cette fois-ci au bras d'une toute jeune Josiane Balasko dans le rôle de la fiancée Josy, dont le caractère n'est pas sans rappeler celui qu'elle entretenait déjà l'année précédente dans le chef-d’œuvre de Roman Polanski, Le Locataire. Au passage, Yves Robert fait appel à Daniel Gélin et Jean-Pierre Castaldi (détruisant la voiture d’Étienne à coups de pieds et de poings) pour deux courtes scènes. Fort curieusement, Étienne a changé de profession sans que l'on en connaisse les raisons. Un détail qui n'a que peu d'importance puisque l'essentiel de l'intrigue repose une fois encore sur les rapports qu'entretiennent nos quatre amis. Victor Lanoux, Guy Bedos, Claude Brasseur et Jean Rochefort demeurent toujours aussi savoureux, ce dernier en remettant une couche entre l'image faussement reluisante qu'il fait de son personnage à travers ses commentaires en voix off, et la réalité exposée directement à l'écran. Guy Bedos lui aussi en rajoute dans le rôle de ce médecin généraliste se découvrant perpétuellement des maladies (savoureux passage se déroulant chez Daniel), ou dans sa délicate relation avec sa mère toujours aussi bien campée par Marthe Villalonga.

'Vous qui pénétrez dans mon cœur, ne faites pas attention au désordre'

Désormais, Jean-Loup Dabadie est seul à l'écriture du scénario tandis que la bande musicale est une fois encore l’œuvre du compositeur Vladimir Cosma. En matière de dialogue, c'est une fois encore Jean Rochefort qui de son suave timbre de conteur bénéficie des meilleurs répliques. Surtout lorsqu'il évoque certaines situations en demeurant absent du cadre, donnant lieu à des séquences dont le comique est exacerbé par le contraste entre ses dires et la réalité de ce qui se déroule devant la caméra. Evidemment, comme dans le premier volet, le personnage qu'incarne l'acteur s'offre le beau rôle tandis qu'il s'avère parfois pathétique.

Nous irons tous au Paradis est farci de scènes et répliques cultes. Inoubliable scène durant laquelle les quatre amis se rendent compte qu'ils ont été floués lors de l'achat de leur maison de campagne, pour ne citer que cet exemple. Cette suite est le compagnon idéal de Un Éléphant ça Trompe Énormément, et comme le diptyque du Grand Blond, (re)découvrir les deux volets dans les meilleures conditions est de les voir à la suite...

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