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mardi 12 juin 2018

Amazonia, la Jungle Blanche de Ruggero Deodato (1985) - ★★★★★★☆☆☆☆



Cinq ans après la sortie de très controversé Cannibal Holocaust, le cinéaste italien Ruggero Deodato, auteur notamment de La Maison au Fond du Parc et des Barbarians, retournait en forêt amazonienne afin d'y tourner une fausse suite (les deux films n'ont en effet rien de commun si ce n'est le cadre) intitulée Inferno in Diretta, traduit chez nous sous le titre Amazonia, la Jungle Blanche, et aux États-Unis sous celui de Cut and Run. La véritable traduction étant en réalité 'enfer en direct', le récit tourne autour de la journaliste Fran Hudson et du caméraman Mark Ludman qui au coeur de la jungle sud américaine cherchent à en apprendre davantage sur les massacres perpétrés par une tribu de cannibales dirigée par un certain colonel Brian Horne, lequel aurait commandité le massacre en Guyane, des membres de la secte du 'Temple du Peuple' dont le fondateur était le pasteur Jim Jones. Conduite par Quecho, l'homme de main de Brian Horne, la tribu s'attaque aux cartels de la drogue installés dans la région en tuant tout ceux qui sont mêlés de près ou de loin au trafic de cocaïne. Dépêchés sur place, Fran et Mark vont tenter de retrouver la trace de Tommy Allo, disparu en pleine jungle et fils du directeur de la chaîne pour laquelle ils travaillent, Bob Allo...

Première chose rassurante, Ruggero Deodato paraît enfin avoir abandonné toute idée de maltraitance envers les animaux. Car comme cela était semble-t-il de coutume dans le paysage cinématographique italien, et notamment dans le cinéma d'horreur, tortues, iguanes, serpents et crocodiles finissaient généralement par réellement mourir devant la caméra de cinéastes peu scrupuleux en la matière. Désormais, à part quelques coups de bâtons prodigués à plusieurs sauriens que l'on assimilera à des 'stock-shots', Amazonia, la Jungle Blanche nous épargne des horreurs bien réelles. Une Amazonie blanche... comme la poudre, la cocaïne, qui est au centre d'une intrigue qui parfois se cherche. Entre trafic de drogue, recherche du fils disparu, prisonniers d'un camp de trafiquants, et actes de barbarie envers les populations d'indigènes, le film de Ruggero Deodato tient toutes ses promesses en matière de scènes d'horreur.

Moins glauques dans leur approches, ces dernières sont pourtant plus nombreuses et graphiquement plus explicites. Exit l'accouchement sanglant d'une indigène, l'empalement, ou l’émasculation. Cette fois-ci, Ruggero Deodato démembre, décapite, éviscère, viol, avec, parfois, une grande perversité. Totalement gratuits, les meurtres, lorsqu'ils ne sont pas perpétrés à l'aide d'une arme à feu sont exécutés à l'arme blanche. L'acteur américain Michael Berryman (La Colline a des Yeux de Wes Craven) se sert avec dextérité d'un sabre. Si le contact direct entre la lame et la chair n'est pas toujours visible, lorsque cela est le cas, on a droit à quelques effets gore du plus bel effet. Une jolie décapitation qui n'a rien à envier à celle de la mère de Jason Voorhees dans le premier Vendredi 13, et surtout, un écartèlement finissant par la déchirure d'un corps dans le sens de la longueur, assez gerbant.

Outre Michael Berryman, d'autres interprètes américains sont de la partie. A commencer par les deux principaux interprètes, ainsi que le toujours très impressionnant Richard Lynch et son visage brûlé. Plus étonnant encore (quoique), l'actrice Karen Black y fait plusieurs apparitions. Dans le rôle de Karin, l'actrice que l'on a pu notamment découvrir dans 747 en Péril, Trauma, Complot de Famille ou encore Capricorn One (pour ne citer qu'une très petite partie de sa filmographie) incarne la proche collaboratrice de Bob Allo, lui-même incarné par Richard Bright. Si le visage de celui qui interprète le personnage de Fargas vous rappelle quelqu'un, c'est sans doute parce qu'à une époque, vous suiviez la série américaine à succès, Urgences. Eriq La Salle, qui y incarnait le rôle du Docteur Peter Benton campe en effet dans le film de Ruggero Deodato, celui du petit truand au stetson... Le casting n'étant tout de même pas l’apanage d'interprètes exclusivement américains, plusieurs interprètes italiens font partie eux-mêmes du casting, telle la très belle Valentina Forte. Loin de mériter le terme de chef-d’œuvre, Amazonia, la Jungle Blanche demeure tout de même un film largement regardable...

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