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lundi 21 mai 2018

Quasimodo d'El Paris de Patrick Timsit (1999) - 🙂🙂🙂🙂🙂😡😡😡😡😡



Quasimodo d'El Paris est l'adaptation libre, moderne, et humoristique du roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo. Premier long-métrage de l'humoriste et acteur Patrick Timsit, le film bénéficie d'un casting intéressant, allant de Richard Berry, Mélanie Thierry (qui interprète ici son premier rôle au cinéma), Vincent Elbaz, en passant par Patrick Braoudé, François Levantal, Didier Flamand, et même jusqu'à l'improbable présence de Lolo Ferrari dans le rôle de la fée, actrice porno qui avant de mourir subitement à l'âge de trente-sept ans fut célèbre pour son physique hors norme (son tour de poitrine atteignait les 180 centimètres). L'objectif apparent de Patrick Timsit est d'offrir un spectacle divertissant. Et en la matière, le film réussi en partie le pari d'amuser les spectateurs. Mais plus profond qu'il n'y paraît, Quasimodo d'El Paris est l'occasion pour le cinéaste et acteur français d'égratigner certaines institutions. En première ligne, l'église. Incarnée ici par le démoniaque Serge Frollo dont le majeur est éternellement tendu vers le ciel, c'est l'acteur Richard Berry qui offre ses traits à ce personnage haut en couleur, pas très éloigné du père Ángel Beriartúa de El Día de la Bestia de Alex de la Iglesia. Toutes proportions gardées j'en conviens puisque j'en entends déjà certains hurler à la trahison.

Quasimodo, c'est Patrick Timsit lui-même. Sourd, bossu, et le visage défiguré par une énorme bosse au dessus de l’œil droit, ce jeune homme qui fête aujourd'hui ses vingt ans ne le sait pas, mais tout jeune, ses parents l'échangèrent contre la belle Esméralda en raison de son physique ingrat. Naïf et ne comprenant pas l'importance des actes qu'il perpétue sur la demande de son bienfaiteur Frollo, il aide ce dernier à débarrasser les rues d'El Paris de ses prostituées.
L'air de rien, sous des allures d'immonde nanar, Quasimodo d'El Paris annonce sa volonté de véhiculer quelques messages importants pour leur auteur. Immigration, peur de l'étranger et de la différence, Patrick Timsit n'y va parfois pas avec le dos de la cuillère. Il pousse ainsi la caricature si loin qu'à certains moments, l'humour se fait dérangeant. On pense notamment à la séquence durant laquelle Quasimodo s'offre une sortie hors de la cathédrale d'El Paris pour ses vingt ans. Une fois à l'extérieur, ce tout jeune adulte innocent est confronté à la bêtise humaine dans l'une de ses formes les plus répugnantes. La scène du pizzaïolo est d'ailleurs significative, voyant la foule invectiver ce pauvre Quasimodo dont il reste encore tout à apprendre.

Le film n'est pas toujours très réussi. Il connaît même parfois des ventres mous malgré l'énergie déployée par les interprètes parmi lesquels on a l'agréable surprise de retrouver l'excellent Dominique Pinon dans le rôle de l'immigré cubain. Contre l'église, Patrick Timsit y va parfois très fort, se permettant des commentaires que d'autres religions bien moins ouvertes à l'humour et à la caricature ne toléreraient certainement pas. Le film ne semble d'ailleurs pas avoir connu de soucis avec l'Eglise, ce qui tente à prouver son ouverture d'esprit. Un trait de caractère qui a malheureusement manqué à bon nombre de critiques et de spectateur à l'époque de sa sortie. Considéré comme un navet, ce que l'on peut, au fond, largement envisager, c'est finalement au regard de certains films plus récents naviguant sur les mêmes eaux (RRRrrrr!!! et consorts) que l'on pourra réévaluer les qualités de Quasimodo d'El Paris. Qui par contre, ne rêvons pas, ne passeras jamais du statut de nanar à celui de chef-d’œuvre de la comédie française, mais réchauffera sans aucun doute les soirées des amateurs de séries Z. De toute manière, au regard du troisième long-métrage que réalisera Patrick Timsit quatre ans plus tard en 2003 (l'abominable L'Américain), celui-ci peut être aujourd'hui considéré comme son meilleur, bien que certains lui préféreront sans doute son deuxième film, plus personnel, et intitulé Quelqu'un de Bien...

1 commentaire:

  1. Avec les casseroles qu'il se traine au c** (c'est le cas de le dire), il est devenu impossible de regarder un film avec Richard Berry (qui a un petit air de ressemblance avec DSK)...

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