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jeudi 8 mars 2018

Sélection de 4 films à voir, à revoir... ou à éviter.

Pour commencer, MR73 d'Olivier Marchal. Œuvre crépusculaire. La plus noire de son auteur. Peut-être un peu trop d'ailleurs. Une attitude parfois assommante malgré l'impeccable interprétation de Daniel Auteuil, dont le personnage de flic alcoolique hanté par l'accident qui a cloué à vie son épouse sur un lit d’hôpital, est entouré d'un contingents d'enculés. Des flics eux aussi. Il est étonnant d'ailleurs de constater combien l'affrontement flics-voyous n'aura pas lieu. Les bons et les méchants sont du même milieu, portent tous officiellement une arme de service et une plaque de police. On y arrondit ses fins de mois comme on peut, quitte à dérober sur la scène d'un crime, les bijoux de l'une des victimes d'un tueur en série insaisissable. Une 'mature' découverte attachée sur son lit dans une posture indécente, violée, sodomisée, battue à mort. C'est noir, oui, mais ça n'atteint jamais le degré d'intensité du Série Noire d'Alain Corneau ou du Bad Lieutenant d'Abel Ferrara. Surtout à la seconde projection. Mais MR73, ça n'est pas que l'unique récit de Louis Schneider, flic relié à la vie par sa seule épouse végétant tel un quasi-légume à l'hosto. C'est aussi l'histoire parallèle de Justine Maxence, fille d'un couple qui vingt ans auparavant ont été les victimes d'un double homicide barbare perpétré par un certain Subra. Un nom qui rappellera aux amateurs de criminologie française le fameux 'Trio Infernal' et l'affaire Hattab-Sarraud-Subra qui défraya la chronique en 1984. la jeune femme apprend bientôt que le bourreau de ses parents va sortir sous peu de prison. Le lien entre Louis Schneider et Justine Maxence. C'est cette affaire justement, vieille de plusieurs décennies mais que le cinéaste reléguera en fin de parcours alors même que le flic est déchu de tous ses droits de policier après le destin tragique de l'un des rares collègues qu'il conservait encore comme ami. Un bon polar, sombre, nihiliste. Quelques portraits de flics véreux du meilleur tonneau et surtout, un Daniel Auteuil charismatique. Blafard, suant l'alcool, tenant à peine sur ses deux jambes. Il est loin le 'Bébel' des Sous-Doués Passent le Bac. Le troisième long-métrage d'Olivier Marchal est surtout l'occasion pour l'acteur d'offrir l'une de ses meilleures performances. Pourtant, MR73 ne demeure finalement pas le meilleur film du cinéaste ancien flic. On lui préférera sans doute son dernier bébé, Carbone. Plus nerveux, moins existentialiste. Et finalement, tout aussi sombre et désespéré...❤❤❤❤❤❤❤💔💔💔

Tiens, puisque j'ai Daniel Auteuil dans la ligne de mire, revenons justement sur l'un des films avec lesquels il attaqua le début des années quatre-vingt : Les Sous-Doués Passent le Bac. Hé, oh ! Ne rigolez pas. C'est con, stupide, léger (très, et même trop), pas intelligent pour un sou, mais qu'est-ce que c'est bon. Et culte surtout. Car en France, on a pas de pétrole, et quand les idées se font la malle on enchaîne les uns derrière les autres, et ce, en quelques années seulement, des longs-métrages dont on pique la majeure partie des idées aux autres. Sauf que Les Sous-Doués Passent le Bac était là avant les autres. Un an avant Le Maître d’École de Claude Berri (oui, oui) avec l'excellent humoriste (mais assez piètre acteur) Coluche, mais également deux avant le déplorable Les Diplômés du Dernier Rang de Christian Gion, lequel a presque plagié le film de Claude Zidi. Vus les résultats désastreux obtenus par l'établissement scolaire privé LOUIS XIV à Paris, la directrice Lucie Jumaucourt (l'excellente Maria Pacôme) décide de réaménager les cours afin qu'un maximum d'étudiants obtiennent leur baccalauréat en fin d'année. Les Sous-Doués Passent le Bac n'est en général qu'une succession de gags assez lourds, pas très fins dans l'ensemble mais l'imagination débordante dont font preuve les étudiants communique une joie et un plaisir au spectateur qui rit devant tant de pitreries et de bêtises. On n'aura jamais vu une telle concentration de cancres en dehors du quotidien des professeurs actuels. Aux côtés de Daniel Auteuil et Maria Pacôme, on retrouve quelques trognes bien connues comme celles de Hubert Deschamp en professeur de mathématiques, d'anglais et de sciences-physiques, Tonie Marshall en prof d'histoire-géographie, mais aussi Féodor Atkine dans le rôle d'un parent d'élève ou encore Michel Galabru en commissaire de police et Richard Bohringer en pion lors d'une épreuve de mathématiques. Un classique de la comédie franchouillarde que l'on pourra aisément cataloguer de nanar...❤❤❤❤❤❤💔💔💔💔

Direction le Mexique avec le thriller surnaturel Los Parecidos écrit et réalisé par le cinéaste Isaac Ezban. Cette fois-ci, rien à voir avec les deux films précédents si ce n'est que le réalisateur mexicain tente d'entretenir un certain suspens et que certaines situations prêtent à sourire. L'intrigue de ce long-métrage est si étrange qu'il n'a presque aucun équivalent cinématographique si ce n'est la célèbre série de science-fiction américaine The Twilight Zone. Car en effet, les personnages naviguant dans la salle d'attente d'un dépôt de bus d'où ils sont incapables de s'extraire dès lors qu'ils y mettent un pied se retrouvent dans une situation pour le moins étonnante. D'aucun dira d'extraordinaire même. Réalisé en 2015, le film n'a pas connu chez nous de sortie dans les salles mais l'entreprise américaine NETFLIX le propose depuis le 12 mai 2017 en flux continu sur Internet. Le récit tourne autour d'Ulises et de plusieurs voyageurs enfermés dans le hall d'une station de bus qui vont être les témoins d'événements étranges. Alors qu'une pluie acide redouble d'intensité et que la radio retransmet des informations inquiétantes concernant apparemment d'étranges comportements liés au déluge, à l'intérieur, tout s'emballe lorsqu'un étrange virus semble s'attaquer à tour de rôle aux personnes présentes à mesure que le temps passe. La particularité de ce 'virus' étant de transformer Irene, Martin, Alvaro et les autres non pas en infectés, mais en les transformant en répliques exactes d'Ulises. D'abord soupçonné d'être à l'origine du mal, Ulises est très vite innocenté lorsque les soupçons se portent sur le jeune Ignacio... vraiment très curieux est ce Los Parecidos qui semble sortir de nulle part. Le design général du décor ainsi que l'esthétique apportée à l'image elle-même renvoient l'univers de ses personnages dans les années cinquante-soixante même si cela n'est jamais réellement précisé. Difficile de donner un avis tout à fait objectif devant cet OFNI totalement assumé. Jamais vraiment amusant, jamais totalement angoissant, le film du mexicain a le privilège de posséder une identité propre. Avec un tel scénario, on s’imaginerait presque à rêver de ce qu'auraient pu faire d'une telle histoire, des cinéastes tels que David Lynch ou Alex de la Iglesia. En tout cas, une œuvre intéressante même si elle ne mérite pas encore le statut de film culte...❤❤❤❤❤❤💔💔💔💔

On termine comme on a commencé; avec un thriller: Le Jour Attendra. Bien que le réalisateur de ce seul long-métrage Edgar Marie ait participer à l'écriture de Les Lyonnais d'Olivier Marchal et de la série Braquo, on ne peut pas dire que ce scénariste et cinéaste français ait fait des étincelles en tournant ce polar interprété par Jacques Gamblin et... Olivier Marchal en 2013. Le film est une mauvaise copie de tout ce qui a déjà été fait avant. Sans une once d'imagination et de talent, Edgar Marie s'imagine tout d'abord marquer les esprits avec une séance d'interrogatoire se voulant sans doute aussi impressionnante que la fameuse scène de la tronçonneuse dans le chef-d’œuvre Scaface de Brian de Palma. Raté. Ensuite, lorsque le français suppose être capable d'imposer aux spectateurs un gunfight au ralenti aussi puissant que ceux de John Woo (A Better Tomorrow, The Killer, Bullet in the Head, Hard-Boiled), là encore, il se trompe. A vrai dire, Le Jour Attendra devrait permettre de promouvoir auprès de ceux qui dénigrent son œuvre en tant que cinéaste, l'Olivier Marchal 'Réalisateur' tant il surpasse en de nombreuses occasions, cet ersatz sans intérêt. L'un des points les plus embarrassant demeure dans la présence de Jacques Gamblin. En effet, qu'a donc été foutre un tel acteur dans ce projet qui n'a d'autre force que de faire involontairement rire devant l'accumulation d'incohérences et de scènes ridicules. Vous l'aurez compris, Le Jour Attendra est très clairement un mauvais film. Mais au vu de la concurrence, l'amateur n'a pas trop de soucis à se faire: le thriller a de beaux jours devant lui...❤❤❤💔💔💔💔💔💔💔

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