Il aura fallut attendre
quarante ans après la fin de la série originale Star Trek
pour qu'un homme se décide à remonter aux sources en proposant la
genèse de ses principaux personnages. Comme passés sous un masque
de rajeunissement, James T. Kirk, Spock, Nyota Uhura, Montgomery
Scott, Hikaru Sulu et Pavel Chekov ont retrouvé de leur superbe et
nous les découvrons donc en 2009 sous leurs meilleurs jours. Des
débuts difficiles au sein de la Fédération des Planètes Unies
puisque confrontés dès leur première aventure à bord de l'USS
Enterprise à un immense
vaisseau de forage romulien venu du futur, et dont le commandant
reproche aux vulcains en général, et à Spock en particulier,
d'avoir détruit la planète Romulus cent vingt sept ans plus tard.
Mais
pour le moment, ce dernier n'est encore qu'un jeune adulte, admis à
l'académie des sciences de Vulcain en dépit de son handicap :
Spock est en effet le fils d'Amanda Grayson, une humaine interprétée
ici par l'actrice Winona Ryder, et qui lui vaut de connaître
beaucoup de difficultés auprès de ses camarades. Devant les
ministres du Haut Conseil, Spock refuse finalement d'intégrer
l'Académie des Sciences et se retrouvera donc à bord de
l'Entreprise. James
Tiberius Kirk est d'abord décrit comme un adolescent turbulent, ce
qu'il demeurera d'ailleurs jusqu'à son arrivée à bord du célèbre
vaisseau USS Enterprise.
Arrogant, orgueilleux, bagarreur, aimant la vitesse et les femmes,
c'est un électron libre auquel le commandant Christopher Pike a
pourtant décidé d'accorder sa confiance en l'accueillant à bord.
Tous les héros de la série originale sont présents sur la
passerelle, même le capitaine Christopher Pike qui ne fut autre que
le commandant de l'Enterprise
dans l'épisode pilote de la série originale La Cage.
En réalité, lorsque l'équipage du vaisseau part en aide à la
planète Vulcain, attaquée par un vaisseau inconnu, il manque encore
l'un des célèbres membres de l'équipage original : Scotty !
Lequel, on le découvrira plus tard, vit sur Delta Vega, une planète
proche de Vulcain sur laquelle vit en exil forcé un Spock
vieillissant venu du futur. Ce dernier y donne une explication
plausible sur les raisons pour lesquelles Néro, le capitaine du
Narada, l'immense vaisseau de forage venu du futur afin de détruire
Vulcain et ses milliards d'habitants. Extrait de force de
l'Enterprise,
l'incorrigible Kirk est envoyé sur Delta Vega. Il y rencontre Spock
à l'intérieur d'une grotte, lequel l'emmène jusqu'à un
avant-poste de Starfleet
installé sur cette planète entièrement recouverte de glace. C'est
là que vit Scotty. Lui qui a émit la théorie de la téléportation
trans-distorsionnelle. Une théorie qui cent-vingt sept ans plus tard
sera une réalité, Spock étant en mesure de le prouver.
C'est
en mettant en pratique sa théorie que Scotty parvient à se
téléporter, ainsi que James T. Kirk a bord de l'Enterprise lancé à
pleine puissance. Maintenant que l'équipage tout entier est réuni,
tous vont pouvoir s'attaquer au Narada et à ses membres. Car après
avoir réussi à détruire Vulcain, leur prochain objectif est la
planète Terre...
Avec ce Reboot de la saga Star
Trek, le cinéaste et
producteur J.
J. Abrams qui n'avait jusque là réalisé qu'un seul long-métrage
mais en avait produit une petite dizaine prend
des libertés historiques et temporelles. Des anachronismes qui ne
dérangeront pas outre mesures les néophytes mais qui perturberont
sans doute les intégristes de l'univers
créé il y a plus de quarante ans par le scénariste et producteur
Gene Roddenberry. Nous aurions pu craindre un long-métrage
essentiellement axé sur des effets-spéciaux de dernière génération
comme cela est trop souvent la coutume dans les blockbusters actuels.
Et c'est vrai que si l'on y repense, le scénario de ce
Star Trek
version 2009 est on ne peut plus basique. Le récit, simple, d'une
vengeance. De quoi préparer la nouvelle génération de spectateurs.
Ceux qui ne se sont pas encore accoutumés au gigantesque univers que
représente cette licence faite de six séries télévisées (
Star Trek, Star Trek : La Nouvelle Génération,
Star Trek: Deep Space Nine,
Star Trek: Voyager,
Star Trek: Enterprise,
et dernièrement, Star Trek: Discovery)
et pas moins de dix longs-métrages en cette année 2009 (qui depuis
en compte treize avec celui-ci et Star Trek :
Into Darkness,
Star Trek: Sans limites).
Peu complexe, le reboot de Star Trek a
surtout l'avantage de remettre les compteurs à zéro. L'amitié
entre Kirk (Chris Pine)et le docteur Leonard McCoy (Karl Urban) ce
dernier défendant bec et ongles son ami pouvant ainsi expliquer ses
perpétuelles échauffourées verbales avec le Spock de la série
originale.
Visuellement,
le spectacle est sublime et dépasse tout ce que l'on a pu voir
depuis la création de l'univers Star Trek.
Les effets visuels et les animations de la société d'effets
spéciaux de cinéma américaine Industrial
Light & Magic
sont magnifiques. Bien loin de la bouillie numérique que l'on aurait
pu redouter (le Valérian
de Luc Besson sorti cette année), ils accompagnent un récit certes
convenu, mais émaillé de scènes passionnantes dont la rencontre
avec un Spock vieillissant interprété par l'inoubliable Leonard
Nimoy demeure l'un des passages les plus intéressants. On appréciera
l'interprétation de l'acteur Zachary Quinto qui se réapproprie avec
finesse ce personnage emblématique de l'univers Star
Trek.
Que les fans de toujours soient d'accord ou non, et s'il ne rivalise
pas avec la moindre des séries basées sur l'univers créé par Gene
Roddenberry, le film de J.J. Abrams demeure à ce jour la meilleure
adaptation cinématographique aux côtés des tous premiers
longs-métrages...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire