Une jeune femme meurt
durant un avortement clandestin opéré par le docteur Marco Ferreri.
Plus tard, celui-ci est retrouvé mort, égorgé par un tueur
entièrement vêtu de cuir noir et le visage caché derrière un
casque de moto. Le médecin est la première victime d'une série de
meurtres qui vont toucher les employés de l'agence Albatros dans
laquelle travaillait la jeune femme.
Alors que la police
enquête, le photographe Carlo Bianchi, aidé de sa fiancée Magda,
tente de mettre son grain de sel dans cette affaire en tentant de
démasquer le tueur...
Voilà pour le synopsis
de ce Nue Pour L'Assassin de Andrea Bianchi. L'un des
gialli les plus connus (en dehors de ceux réalisés par les maîtres
Mario Bava, Dario Argento et Lucio Fulci), et pourtant, d'une assez
piètre qualité. Pour ne pas dire l'un des plus mauvais. A croire
que les amateurs de ce genre qui nous vient de l'Italie des années
soixante sont aveuglés par tout ce qui touche de près ou de loin au
giallo.
Déjà, dès l'intro, on
a à peu près une idée du contenu de l’œuvre qui va dérouler
son très mince scénario durant un peu plus d'une heure trente. La
version visionnée ici ayant été doublée en français, on garde
alors l'espoir d'une version originale un peu plus cohérente en
terme de jeu d'acteurs. C'est doublé à la serpe par des amateurs si
peu convaincus du texte qu'ils ont devant les yeux qu'on croirait
presque assister au doublage en direct.
Le film est d'un
intolérable ennui. Il ne se passe absolument rien. Du moins,
concernant l'enquête qui traîne en longueur sur les deux tiers du
film. Et puisque le scénario est inexistant et que les actrices, peu
farouches, sont prêtes à se dénuder, Nue Pour L'Assassin
exhibe des corps de femmes nues. Il n'en faut pas beaucoup pour
qu'elles finissent à poil (voir la seconde victime de l'assassin qui
se donne très vite au photographe Carlo, faut-il le préciser,
qu'elle ne connaissait pas cinq minutes plus tôt).
La gente féminine en
prend un sacré coup dans l'aile. Et le spectateur de s'ennuyer
devant une œuvre qui ne fait pas honneur au genre. Les dialogues
sont poussifs et rappellent parfois les échanges léthargiques entre
les personnages du soap-opéra Santa Barbara
(ou ceux des Feux de L'Amour).
Quand aux scènes de nudité, ne vous attendez pas à frémir de
plaisir en découvrant toute cette chair transalpine qui fait autant
d'effet qu'une pièce de boucherie suspendue à un crochet à viande.
Et les meurtres, alors, parviennent-ils à relancer l'intérêt de
cette pellicule désœuvrée? Même pas.
Alors
oui, il y a du sang. Mais les meurtres sont filmés hors champs. Et
ce n'est pas en arrosant quelques personnages de quelques décilitres
de ketchup qui va redonner de l'ampleur à ce médiocre Nue
Pour L'Assassin.
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