Lors d'une pluie de
météores, le jeune David est témoin d'un étrange phénomène. Une
lueur attire son regard, perchée au sommet d'une colline. Il y
découvre alors une soucoupe volante. Lorsque lui vient l'idée de
partager sa découverte avec ses parents, celle-ci a disparu. Rêve
ou réalité ? C'est cette seconde hypothèse que retiendra le
jeune garçon qui dès le lendemain matin au petit déjeuner remarque
l'étrange comportement de son père. Ce dernier, blessé à la nuque
fait en effet preuve d'un curieux comportement. Bientôt, c'est au
tour de la mère du gamin d'agir de la sorte. Mais « l'épidémie »
ne s'arrête pas là et bientôt s'étend jusqu'à l'école où
étudie David. L'institutrice du jeune garçon, Mme McKeitch se
montre particulièrement virulente envers lui. Elle aussi porte au
cou une étrange marque qui deviendra bientôt le signe distinctif de
ceux que les extraterrestres ont réussi à assimiler. Car ces
derniers ont bien l'intention de prendre le contrôle de tous les
habitants de la ville. Munis de foreuses, ils ont déjà bâti un
certain nombre de galeries souterraines leur permettant de se
déplacer sans être vus. David ne peut désormais plus que compter
sur lui-même ainsi que sur l'infirmière Linda Magnusson qui après
avoir douté des propos que lui a rapporté le jeune garçon doit
désormais faire face à la réalité : l'invasion a commencé...
Petit à petit, l'auteur
du cultissime Massacre à la Tronçonneuse s'est laissé
glissé vers des espaces beaucoup moins concrets que les crapoteuses
atmosphères de ses débuts (Le Crocodile de la Mort
compris). Du slasher The Funhouse, il a fait un détour
vers le fantastique avec Poltergeist (qu'il co-réalisa
auprès de Steven Spielberg) avant de se laisser aller à deux
incartades dans la science-fiction avec plus ou moins de bonheur.
Tout d'abord en 1985 avec Lifeforce, puis l'année
suivante avec L'Invasion vient de Mars. C'est de ce
dernier dont il s'agit ici. Film assez peu recommandé par les
spécialistes du genre, ce long-métrage d'un peu plus de
quatre-vingt dix minutes n'est peut-être jamais demeuré comme l'un
des grands classiques du genre, toujours est-il qu'il propose un
spectacle suffisamment revigorant pour qu'on lui prête un certain
intérêt. Massacre à la Tronçonneuse faisant
définitivement partie du passé (ou presque puisqu'il signera la
même année un Massacre à la Tronçonneuse 2
largement surestimé), le cinéaste américain se tourne cette année
là vers le grand public.
On pourra lui reprocher son aspect instantanément kitsch
dont les éclairages et les effets-spéciaux parfois désuets se sont
rendus responsables, mais à part cela, rien de vraiment
catastrophique. Bien entendu, s'il on attend perpétuellement et avec
acharnement que Tobe Hooper signe à peu de chose près toujours le
même film, aussi traumatisant soit-il, la déception risque d'être
rude. Produit par ces monstrueux requins, ces
vampires que sont les producteurs israéliens Yoram Globus &
Menahem Golan, lesquels rachetèrent la
Canon Films
en 1979, L'Invasion vient de Mars est
une honnête série B.
Il
demeure aussi et surtout le remake d'une œuvre datant de 1953,
réalisée par le cinéaste, décorateur, scénariste et producteur
américain William
Cameron Menzies sous le titre Les
Envahisseurs de la Planète Rouge.
Bien qu'il ne lui reconnaisse aucune parenté avec L'Invasion
des Profanateurs de
Philip Kaufman (lui-même remake de L'Invasion
des Profanateurs de Sépultures de
Don Siegel), on peut noter quelques ressemblances entre ce dernier et
l’œuvre de Tobe Hooper. Bien moins paranoïaque et anxiogène que
son prédécesseur, L'Invasion
vient de Mars met
pourtant lui aussi des individus qui du jour au lendemain changent
littéralement de comportement. A la seule différence que ceux de
Tobe Hooper demeurent toujours les habitants de la ville où se situe
l'action tandis que ceux du long-métrage de Philip Kaufman se
voyaient « remplacés »
par des clones issus de cosses venues de l'espace. Même si le film a
pris un coup de vieux, même si ses extraterrestres (sortes de
grosses têtes stomacales sur pattes) font davantage rire qu'ils
n'effraient, l’œuvre de Tobe Hooper mérite bien mieux que l'image
que certains lui ont conféré. De plus, le film offre l'occasion de retrouver les actrices Karen Black (Burnt Offerings) et Louise Fletcher (Vol au Dessus d'un Nid de Coucou) A voir pour se convaincre que L'Invasion
vient de Mars est une honnête production ...
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