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vendredi 15 décembre 2017

Hommage à Johnny... A Tout Casser de John Barry (1967)



Pour ce troisième article consacré à Johnny Hallyday, nous remontons encore le temps de quelques années puisque A Tout Casser fut tourné deux ans avant le western-spaghetti Le Spécialiste. Nous sommes en 1967 et cela fait bientôt dix ans que le plus célèbre des rockeurs français a entamé sa carrière de chanteur lorsque le cinéaste américain John Berry (Ça va Barder, Le Voyage à Paimpol) convie Johnny Hallyday dans son dix-septième long-métrage. L'acteur/chanteur y retrouve l'acteur Eddie Constantine qui par deux fois a déjà tourné avec ce réalisateur. En offrant le rôle de Frankie à un Johnny Hallyday qui semble très à l'aise dans la peau du chef d'une bande de blousons noirs, John Barry réalise ici une comédie pleine d'action. De courses-poursuite à moto en bagarres à répétition, A Tout Casser fait preuve d'une belle énergie et permet à notre rockeur national d'assurer le minimum syndical tout en demeurant beaucoup plus crédible que dans le personnage que lui offrira deux ans plus tard le cinéaste Sergio Corbucci.

L'histoire est on ne peut plus simple : Frankie dirige un groupe de jeunes blousons noirs désirant ouvrir une boite de nuit malheureusement située tout près de la planque d'une bande de gangsters menée par un certain Aldo Morelli (l'acteur Michel Serrault). Une situation fâcheuse pour ce bandit qui a mis en place le vol prochain d'une tiare (couronne de forme haute et d'origine persane) d'une très grande valeur. La présence de Frankie et de ses amis risquant de contrecarrer les plans de Morelli, celui-ci tente par tous les moyens de chasser le jeune blouson noir et lui interdire l'accès des lieux qu'il veut transformer en boite de nuit. Mais heureusement pour lui, Frankie peut compter sur l'aide providentielle d'un certain Ric, lequel accepte de débarrasser le plancher et de laisser mener le projet de Morelli sans encombres si celui-ci lui offre une forte somme d'argent.

Johnny Hallyday et sa belle gueule vont s'en prendre plein la poire. De chutes en moto en menaces de mort ponctuées d'une multitude de gifles et de coups de poings, l'acteur s'en donne à cœur joie. La bande originale est assurée par le musicien américain Mickey Jones, le bulgare Eddie Vartan (lequel écrivit beaucoup pour Sylvie Vartan dont il fut d'ailleurs le frère aîné, ainsi que pour Johnny Hallyday) et par la star du rock elle-même puisque le chanteur interprétera deux titres dont un sur la scène de la fameuse boite de nuit que veut ouvrir son personnage, Cheval d'Acier. On peut notamment entendre la chanson-titre A Tout Casser dès l'ouverture du film et durant le générique de fin. D'une manière générale, la bande originale brasse divers courants musicaux comme le rock, le jazz, et même à plusieurs occasions, quelques airs que l'on aurait davantage imaginé dans des longs-métrages signés des Charlots ou de Darry Cowl. Ces derniers donnent à l'ensemble un curieux aspect. L’œuvre de John Berry prend alors des allures de gaudriole pas sérieuse du tout. Sur fond vert (ou bleu), la scène durant laquelle Eddie Constantine, Johnny Hallyday et Catherine Allégret sont poursuivis par les hommes de main de Michel Serrault à bord d'un chariot est très significative.

Il faut cependant s'armer d'un certain courage pour aller jusqu'au bout de cette œuvre typique des années 60 mais qui n'atteint jamais le niveau d'excellence d'un Georges Lautner, d'un Jean-Pierre Melville ou d'un Henri Verneuil. A vrai dire, la première moitié mérite l'indifférence. L'intérêt se fait jour lors de la seconde partie du long-métrage, un peu moins en roue libre et plus amusante. En dehors du fait que les fans de Johnny Hallyday retrouveront leur idole sur grand écran, on a le plaisir de retrouver un Michel Serrault cabotin nous offrant quelques savoureux moments. Il est d'ailleurs amusant de noter que la scène durant laquelle il prépare le hold-up à l'aide de légumes trouvera un écho dans l'excellent film que réalisera huit ans plus tard Jacques Besnard, C'est Pas Parce qu'on n'a Rien à dire qu'il faut Fermer sa Gueule, lequel sera notamment interprété par Michel Serrault lui-même. Au final, A Tout Casser reste une petite comédie sans prétention. Un petit nanar tout de même plaisant à regarder. Mais juste une fois...

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