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dimanche 24 décembre 2017

A Nightmare On Elm Street 2: Freddy's Revenge de Jack Sholder (1985) - ★★★★★★☆☆☆☆



A la fin de A Nightmare On Elm Street, la jeune Nancy Thompson, héroïne du premier opus (que l'on retrouvera notamment dans le troisième épisode) est parvenue à contrôler sa peur et a pris le dessus sur le tueur Freddy Krueger, le renvoyant ainsi d'où il venait. Cependant, et alors qu'une nouvelle et radieuse journée se profilait, les tout derniers instant laissaient présager une suite aux aventures du croquemitaine à la main affublée d'un gant parcouru de quatre lames terriblement aiguisées. Pourtant, lorsque débute ce nouveau chapitre réalisé non plus par Wes Craven, mais par Jack Sholder, lequel réalisera deux ans plus tard en 1987 le petit chef-d’œuvre de science-fiction Hidden, et alors que tout semblait avoir été dit, le cinéaste américain et le scénariste David Chaskin imaginent une suite qui demeurera fort originale en comparaison des autres épisodes à venir puisqu'il intégrera le personnage de Freddy Krueger dans le monde réel, tandis qu'à l'avenir, ce monstre au visage brûlé lors d'une exécution orchestrée par des parents décidés à se débarrasser d'un tueur d'enfants s'en prendra à leur progéniture à travers les rêves.
Toujours interprété par l'acteur californien Robert Englund, le gentil extraterrestre de la Série V originale, lequel fit une courte apparition dans Le Crocodile de la Mort de Tobe Hooper et dans de nombreux films d'horreur plus ou moins réussis, Freddy Krueger demeure pourtant relativement rare dans ce second chapitre. Car pour pouvoir se venger, cette créature que l'on identifiera de surnaturelle puisque se mouvant au cœur des cauchemars des adolescents du fameux quartier de Elm Street, devra pour cela prendre possession du corps de Jesse Walsh, le nouveau personnage principal.

Désormais, c'est le talentueux maquilleur Kevin Yagher qui prend la relève et s'occupe du terrifiant maquillage de Freddy. Jack Sholder fera d'ailleurs à nouveau appel à lui pour son prochain film, le récit d'une créature extraterrestre malfaisante descendue sur Terre, voyageant d'un corps humain à l'autre et traquée par l'un de ses semblables (l'excellent Kyle MacLachlan qui débuta sa carrière auprès de David Lynch dans le médiocre Dune). Démarrant sur les chapeaux de roue (c'est le cas de le dire), les première minutes laissent une sensation mitigée. Couleurs criardes, décors de carton-pâte et visuel atroce, ça commence assez mal. Ensuite, on a droit à la sempiternelle université américaine avec ses beaux gosses, ses belles blondes, et surtout son prof de sport ultra stéréotypé (au point que le cinéaste en fera un grand amateur d'actes sadomasochistes traînant tout de cuir vêtu dans des boites de nuit très louches). La suite est on ne peut plus classique. Une famille américaine qui demeurerait tout à fait idéale (dont un père de famille parfois quelque peu rigide et interprété par le Clu Galager du Retour des Morts-Vivants de Dan O'Bannon et de l'improbable Uninvited de Greydon Clark) si le fils n'était pas la victime d'horribles cauchemars.
Mais plutôt que d'en rester là et de nous resservir le même plat que Wes Craven, Jack Sholder extrait le croquemitaine du monde des rêves et lui permet de se venger à travers Jesse Walsh, la victime de cauchemars en question. D'où des scènes pour la plupart ancrées dans la réalité. Des décors à moindre frais donc mais quelques scènes d'horreur plutôt sympathiques.

Bien que le film tienne sur un scénario apparemment original, quelques doutes peuvent cependant être émis : pour le moindre d'entre eux, les deux chiens à visage humain que l'on rencontre à un moment donné semblent tout droit provenir du paranoïaque Invasion of the Body Snatchers de Philip Kaufman. Mais plus gênant, le scénariste semble s'être surtout beaucoup inspiré du second chapitre de la longue, très longue saga Amityville (Amityville 2 : Le Possédé de Damiano Damiani sorti trois ans auparavant) pour les plans nocturnes durant lesquels le jeune héros se promène dans la demeure familiale. Même lorsque Freddy Krueger s'empare de lui, il est difficile de ne pas reconnaître une certaine ressemblance entre les deux films. D'ailleurs, si certains mouvements de caméra passent de la cave des Walsh à la maison à proprement parler, ça n'est sans doute pas le fruit du hasard. Relativement peu apprécié en son temps, cette suite se laisse pourtant regarder et demeure une alternative originale au contexte habituel rencontré dans l'univers du croquemitaine. Au regard de l'original, A Nightmare On Elm Street Part 2: Freddy's Revenge lui demeure cependant inférieur...

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