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vendredi 10 novembre 2017

Grabuge ! de Jean-Pierre Mocky (2005) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Grabuge ! ? un film de Mocky. Pas le meilleur, pas le pire non plus. Juste dans la moyenne. Une comédie policière qui furète davantage dans la seconde catégorie que dans la première. Les gags, eux ? Rares, lourds. Des blagues Carambar que l'on se raconte au détour d'un verre. Une interprétation tout juste acceptable. De quoi saisir distinctement l'intrigue construite autour du scénario écrit par le réalisateur français lui-même ainsi que par André Ruellan, mais certainement pas au point de tomber en admiration devant des actrices et acteurs qui rament terriblement. Jean-Pierre Mocky n' a pas l'air d'être le genre de cinéaste à tourner de trop nombreuses fois la même scène. D'ailleurs, qui lui en voudrait ? Ses fans ? Certainement pas. Vu le score pitoyable qu'atteignent la majorité de ses film depuis un certain nombre d'années au box-office, pourquoi le bonhomme irait, en plus du sang et de la sueur, dépenser davantage de pognon pour un résultat qui serait malgré tout ses efforts, à peu de chose près identique à celui qu'il obtient habituellement. Même si Jean-Pierre Mocky engueule ses interprètes, il doit bien les aimer. Un amour qu'ils doivent partager sinon comment expliquer qu'ils reviennent toujours vers lui ? Ce petit cercle de fidèles collaborateurs serait-il masochiste ?

L'intrigue de Grabuge ! agirait presque comme un somnifère. Le cinéaste autoproclamé « underground » depuis le naufrage d'Une Nuit à l'Assemblée Nationale en 1988 s'imagine seize ans plus tard tourner une comédie policière sur fond de drame social en abordant le pourtant difficile sujet de l'immigration de masse, des clandestins, et des filières mafieuses qui en découlent en négociant à prix fort la vente de cartes de séjour et de travail.
D'où le personnage interprété par Charles Berling, ici dans la peau de Maurice, employé au service des étrangers à la préfecture de police de Paris. Témoin d'un meurtre dont à été victime un ami danseur à lui, il n'est pas au bout de ses surprises lorsque meurt à son tour, l'épouse de la première dépouille. Ainsi débarque par la suite, le commissaire Lancret, incarné par le fidèle Michel Serrault qui n'en est alors pas à sa première collaboration avec le cinéaste. Les deux hommes vont s'unir de découvrir pourquoi il y a eu meurtres. C'est ainsi qu'ils trouvent une piste les menant sur un trafiques de cartes de séjours de grande ampleur à laquelle seraient directement mêler les supérieurs hiérarchiques de Maurice...

Vu comme cela, on se dit que Grabuge ! aurait pu faire un sacré bon film. Un scénario solide, un sujet brûlant (qui a dit opportuniste?), mais, car il y a un mais (et même plusieurs), jean-Pierre Mocky abandonne toute forme d'ambition en dirigeant ses interprètes à la truelle. Comme à son habitude, il peut compter sur son cercle de fidèles interprètes dont les gueules sont la ma rque de fabrique du cinéaste. Outre Dominique Zardi, qui demeure encore dans le lot comme le meilleur de sa catégorie, on retrouve l'ancien Deschiens François Toumarkine qui jusqu'à maintenant à tourné à quatorze reprises aux côtés de Jean-Pierre Mocky, Christian Chauvaud (dix-neuf fois), ou encore Jean Abeillé qui détient le record de participation et de longévité avec quarante-huit apparitions !
Même Charles Berling et Michel Serrault sont sous-exploités. Avant tout humains, ils sont capables comme n'importe quel acteur de faire des erreurs de prononciation. Mais de cela, Jean-Pierrre Mocky n'en a cure. Avec lui, Grabuge ! A l'air de ne reposer que sur trois termes : « Moteur ! », « action ! », « coupez ! ». Tout le reste de demeurant alors que du superflu dont l'auteur semble se ficher royalement.
Au final, Grabuge ! (merde, avec un tel titre on aurait pu s'attendre à justement, plus de grabuge) se révèle éreintant d'ennui. Et pourtant, on n'arrive jamais à reprocher ses piètres qualités de cinéaste à Jean-Pierre Mocky qui, parfois, possède l'éclair de génie qui sort l'une des ses œuvres du lot. Et puis, il ne faut pas oublier qu'il demeure encore aujourd'hui, LE meilleur représentant français en matière de nanars. Et ça n'est pas rien...

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