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vendredi 13 octobre 2017

Petit hommage (tardif) à Tobe Hooper (25 janvier 1943 - le 26 août 2017)



En quarante ans de carrière, le cinéaste américain originaire de Austin au Texas, Tobe Hooper se sera fait remarquer pour deux faits : le premier pour avoir signé l'un des plus grands films d'épouvante de l'histoire du cinéma avec Massacre à la Tronçonneuse, et le second pour avoir cumulé par la suite toute une série de longs-métrages horrifiques n'ayant jamais réussi à se hisser au niveau de son unique chef-d’œuvre. Trois ans plus tard, en 1977, le cinéaste tente de renouer avec le genre qui l'a rendu célèbre avec le portrait d'un propriétaire de motel totalement barré perdu dans un marécage avec Le Crocodile de la Mort. Puis il enferme les héros de Funhouse dans un train fantôme. En 1982, il s'attaque au projet Poltergeist en compagnie de Steven Spielberg, film que beaucoup estiment être surtout le bébé de ce dernier même si certains éléments (horrifiques) tentent à prouver la participation de Tobe Hooper à la réalisation. Trois ans plus tard, le cinéaste réalise Lifeforce, film de science-fiction horrifique mettant en scène la superbe actrice française Mathilda May qui interprète ici son troisième rôle au cinéma. Science-fiction encore l'année suivante avec L'Invasion Vient de Mars qui n'est autre que le remake de Invaders From Mars que le cinéaste William Cameron Menzies réalisa en 1953. En 1986, Tobe Hooper propose une suite beaucoup moins glauque et bien plus amusante de son Massacre à la Tronçonneuse. Une œuvre que l'on pourra juger de fidèle à l'esprit de l'original comme on peut la trouver insupportablement irrévérencieuse. En 1990, Tobe Hopper signe son premier vrai nanar avec Spontaneous Combustion qui, comme son nom l'indique, traite de la combustion spontanée. Il enchaîne alors toute une série de longs-métrages d’œuvres indignes de celui qui marqua à tout jamais l'histoire du genre horreur en 1974 : The Mangler, Crocodile, Toolbox Murders, Mortuary et enfin Djinn, son tout dernier film.

Il faut cependant, relativiser. Même s'il ne signera plus de grand film, la suite de sa carrière n'atteindra pas la médiocrité de certains cinéastes qui se complaisent, depuis, dans la médiocrité. Il y a toujours quelque chose de bon à retirer d'une œuvre de Tobe Hooper. Ce petit quelque chose d'indéfinissable qui fait que l'on accepte sans (presque) sourciller ses produits pas toujours très bien finis. La sortie de Djinn est sans cesse repoussée. Présenté au festival du film d'Abu Dhabi, il est tourné dans les Émirats Arabes Unis. C'est l'une des particularités du dernier longs-métrage de Tobe Hopper, mais pas la seule puisqu'il est en outre en arabe et en anglais. Le cadre lui-même est très curieux :un couple d'émiratis quitte les États-Unis pour son pays d'origine un an après avoir perdu leur bébé, victime de la mort subite du nourrisson. Là-bas, ils vont être confrontés à des phénomènes étranges. Une créature semble en effet les avoir pris pour cible. Le djinn en question. Installés dans un luxueux hôtel, les événements ne tardent pas à se déchaîner sur eux. Voisins étranges, brume persistante, fantôme drapé de noir, apparition de la mère défunte, infanticide, Tobe Hopper ne lésine pas sur les effets et pourtant, le cinéaste ne fait que pomper des idées entrevues un peu partout ailleurs. 
Il s'inspire du cinéma asiatique lorsqu'il s'agit de faire de son Djinn, une créature rampante, marchant au plafond et apparaissant sur les caméras de surveillance de l'hôtel (DarkWater), plonge l'édifice dans une brume épaisse et permanente (The Mist), et accueille des voisins louches et un bébé satanique (Rosemary's Baby). Djinn propose cependant quelques bonnes idées. Comme l'hypothèse d'un hôtel, en réalité, désaffecté (la scène où le héros demeure invisible aux yeux des policiers qui de l'extérieur de l'édifice constate qu'il est en réalité abandonné depuis des mois). L'un des aspects les plus intéressant du film est d'aborder la thématique du fantôme sous un aspect différent : le djinn étant une créature surnaturelle étant relativement peu représentée (On n'oubliera cependant pas l'extraordinaire roman de Graham Masterton, Le Djinn, écrit en 1976 et édité chez nous en 1985). Les CGI sont de piètre qualité et le montage assez désordonné. Comme le déroulement de l'histoire d'ailleurs. Tobe Hooper à des idées, tente de les mettre en pratique, mais on a la furieuse sensation que, pressé par le temps, le cinéaste les a jeté sans cohérence précise. Toujours est-il que Djinn n'est pas l'infâme daube que certain aiment prétendre. Une œuvre qui n'aura en tout cas pas connu la joie d'une sortie dans l'hexagone puisqu'il demeure toujours inédit chez nous. Un film à réserver aux fans de ce grand Monsieur qui nous a malheureusement quittés le 26 août dernier...

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