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lundi 4 septembre 2017

Saw de James Wan (2004) - ★★★★★★★☆☆☆







Si le nom de James Wan vous est totalement inconnu, soit vous venez de sortir d'un très long coma, soit vous êtes totalement hermétique au genre horrifique. Ce qui peut se comprendre au vu des innombrables productions de mauvaise qualité ayant émergé depuis le début des années 2000. Le producteur, scénariste et réalisateur d'origine sino-malaisienne a en partie redéfini certains critères en matière de films d'horreur. Il est l'auteur de plusieurs longs-métrages réputés pour leur efficacité, tels que Insidious, Conjuring : Les dossiers Warren, et Dead Silence, mais c'est avec son tout premier long-métrage qu'il s'est véritablement rendu célèbre en 2004. Saw. Un mot de trois lettres, premier film d'une longue saga qui n'a pas fini de faire parler d'elle puisque la sortie du huitième volet est prévue aux États-Unis pour le 27 octobre 2017 et chez nous (ainsi qu'en Belgique) pour le 1er Novembre prochain. Saw n'est pas qu'un pur produit horrifique à l'attention des plus jeunes. Bien que l'univers décrit par son auteur soit particulièrement glauque, accompagné de décors et d'une ambiance assez malsains, l’œuvre de James Wan est avant tout un thriller plutôt bien construit autour de deux hommes se retrouvant tous les deux enchaînés dans une même pièce au milieu de laquelle trône le cadavre d'un homme qui s'est suicidé d'une balle en pleine tête.
Des murs suintant de rouille et d'humidité. Au sol, une large marre de sang dont la couleur laisse entendre que l'homme étendu par terre n'est pas mort depuis très longtemps. Des chiottes gorgées d'excréments dont on sentirait presque l'épouvantable odeur à travers l'écran. Une baignoire remplie d'une eau trouble stagnante. Des néons clignotant, une porte massive impossible à ouvrir de l'intérieur et des carreaux qui ont perdus depuis longtemps leur blancheur et recouvrant la totalité des murs. Une Morgue ? Un tombeau ? Qui sait.

James Wan y enferme le jeune Adam Stanheight et le Docteur Lawrence Gordon (respectivement Leigh Whannell et Caru Elwes), attachés à des d'énormes chaînes, chacun à l'une des extrémités de la pièce. Le cadavre au milieu, lui, porte dans l'une de ses mains un petit lecteur de cassettes audio et dans l'autre, une arme à feu. Ces détails sont les premiers exemples d'une foule d'objets qui participeront à l'intrigue. Car Saw, non content de distiller un véritable sentiment d'angoisse (que ne ressentiront pourtant sans doute pas les plus aguerris) peut se voir comme un jeu de piste auquel sont rattachés divers éléments. Des deux cités plus haut. Comme le seront les deux scies ou les cas, les lettres ou les cassettes découvertes par les deux hommes. De ce fait, le film renouvelle sans cesse l'intérêt du public pour son intrigue. Et plutôt que de son contenter exclusivement des rapports qu'entretiennent ces deux hommes, lesquels cherchent un moyen d'échapper à leur sort, James Wan qui un temps le huis-clos lors de flash-back fort passionnants dont certains renvoient au Seven de David Fincher. C'est là qu'intervient l'acteur Danny Glover (La saga L'Arme Fatale) que l'on ne s'attendait certainement pas voir dans un tel film.

Saw marque les esprits par son étonnante simplicité. Sorte de Cluedo horrifique grandeur nature, il pousse les spectateurs, au même titre que ses deux principaux personnages à se demander qui peut bien être autour de l'horrible manège orchestré contre eux. Le final lors duquel est enfin révélée l'identité de celui qui est l'auteur de leur emprisonnement et des événements qui nous sont relatés autour du personnage du détective David Tapp demeure tout à fait stupéfiant. Impossible de deviner son identité réelle, même pour ceux qui aiment se creuser la tête. Saw est donc une très belle réussite. Dès l'année suivante, en 2005, une séquelle sera mise en chantier, réalisée cette fois-ci par Darren Lynn Bousman, lequel signera également les troisième et quatrième volets...

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